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Critique de paolinna


J'avais déjà lu auparavant les deux premiers romans de Natasha Solomons, Jack Ronsenblum rêve en anglais et le Manoir de Tyneford, que j'avais beaucoup apprécié. Alors c'est sans crainte que je me suis lancée dans cette lecture. Et j'avais raison de ne pas m'inquiéter : ce troisième roman est excellent !

Par où commencer ? Alors qu'elle vient tout juste d'avoir trente ans, Juliet Montague décide contre toute attente de s'offrir un tableau à son effigie. Ce tableau est pour moi l'élément déclencheur de toute l'histoire, avant même la disparition de son mari. le symbole même qui va redonner un sens à la vie de Juliet (ou presque). C'est grâce à ce tableau qu'elle va se (ré)intéresser à la peinture et à sa propre histoire, qu'elle va remettre en cause son statut, sa famille, son environnement, son passé. Ainsi, chaque chapitre porte le nom d'un tableau, et chaque tableau retrace un fragment de la vie de Juliet.

Tout au long de l'histoire, on suit donc Juliet dans sa quête d'identité et de liberté. Alors qu'elle vient d'un milieu juif très conservateur, elle va se mettre à côtoyer le milieu artistique londonien des années 60, un monde décomplexé où la nudité n'est pas un problème, où la drogue règne, et où l'homosexualité est revendiqué. Bien que ce monde ne lui est absolument pas familier (d'autant plus pour une femme à l'époque !), que sa famille désapprouve complètement ses choix, elle ne va jamais laisser tomber et se dévouer toujours plus pour cette galerie et ses artistes.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé cet univers et tous les personnages qui gravitent autour : des peintres affectionnés par Juliet comme Charlie, Jim, Philip ou Max, à son fils Leonard, artiste dans l'âme, tous ont un rôle à jouer dans cette histoire. Même les personnages secondaires sont intéressants à découvrir, comme Tibor Jankay qu'elle rencontre lors de l'un de ses voyages pour retrouver son mari George.

De plus, il a tellement de petites choses qui démontrent que rien n'est laissé au hasard, que chaque petit détail compte. Un exemple : tout le monde porte des lunettes dans la famille de Juliet. Son père est lui-même opticien et considère les lunettes comme une bénédiction. Mais Juliet, elle, n'en a jamais eu besoin. Et lorsque l'on réfléchit bien, on réalise alors qu'il s'agit de la raison pour laquelle Juliet est la seule de son entourage à voir le monde sous un autre angle.

J'aurais tellement de choses à dire sur ce roman, mais je préfère ne pas trop vous en dévoiler pour que vous puissiez le découvrir et l'apprécier par vous-même. Pour résumer, je dirais donc que c'est le récit de l'émancipation d'une femme de caractère qui a choisi d'être elle-même plutôt que de se ranger dans les cases de la société, qui a préféré écouter son coeur plutôt que la raison. Et finalement, ça lui a plutôt bien réussi !
Lien : http://mangeonsleslivres.blo..
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