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Critique de migdal


migdal
03 septembre 2017
Carole SORREAU se révèle être avec son premier roman « de la Neva à la Seine » une des meilleures surprises de cette rentrée. Véritable « Guerre et Paix » du XX siècle, son livre nous emmène de Saint Petersbourg à Paris, en accompagnant Viktoria, une aristocrate, veuve de guerre, chassée en 1917 de Russie par la révolution bolchévique, et nous fait découvrir les Russes blancs nombreux à avoir échoué en France en plein conflit mondial. Viktoria fait le choix de ne pas s'enfermer dans la nostalgie d'un passé révolu, se battit un avenir, et libre de tout préjugé, épouse un riche israélite, vite ruiné par la crise de 1929 dont il finit par mourir. Viktoria, devenue journaliste est envoyée en Espagne suivre la guerre civile en 1936, elle est y blessée mais finit par être rapatriée en France où la guerre, l'exode et l'occupation la rattrapent elle et ses deux filles, désormais installée à Boulogne-Billancourt.

Commence alors un long calvaire, et ce roman s'inscrit alors dans la lignée du « silence de la mer » et de « suite française ». Viktoria et ses filles cumulent les tares « résistantes, juives et étrangères » et sont alors victimes de leur voisinage … qui les livrera à leurs bourreaux.

Carole SORREAU évoque la noble figure de Marie SKOBTSOV, (glorifiée par l'église orthodoxe comme Sainte Marie de Paris) à qui la ville de Paris vient de rendre hommage 150 ans après sa naissance et l'héroïsme de nombreux parisiens durant ces années tragiques.

Bien des années plus tard, une enseignante rouennaise Elena, croise, par le plus grand des hasards immobiliers, la destinée de Viktoria … sans dévoiler cette seconde moitié du roman, disons simplement que l'auteur nous offre une enquête policière digne de Michel BUSSI et nous dévoile les mystères de Billancourt.

J'ai aimé ce livre et ces deux héroïnes Viktoria et Elena ; elles m'ont beaucoup appris sur les russes blancs et sur les parisiens sous l'occupation.

Publié par par une éditeur peu connu, ce roman souffre de quelques petites erreurs de forme, mais le fond est de très grande qualité, et pour un premier roman, saluons l'artiste, c'est un chef d'oeuvre très émouvant.

A lire ; à faire lire par les lycéens en cette rentrée !
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