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Critique de Arimbo



Un de mes proches m'a proposé de me prêter ce livre de Natsume Soseki, un auteur japonais que je découvre, qui a vécu à la fin du 19 siècle et au tout début du vingtième, au moment de l'ère dite Meiji, où le Japon s'ouvre à la modernité. Un écrivain moins connu que Kawabata ou Mishima, mais, de ce que j'ai lu, considéré comme l'un des plus grands au Japon, il a même son effigie sur un billet de banque!

J'ai beaucoup aimé ce livre plein de fantaisie, de poésie, de mystère mais aussi d'humour, d'ironie, à la construction qui peut paraître décousue, mais j'ai bien aimé cette divagation qui nous fait passer de réflexions sur l'art à un moment de vie chez un bien curieux coiffeur, par ce récit d'un homme qui recherche la tranquillité, l'impassibilité, et se retrouve troublé par la rencontre de la fille du patron de l'auberge thermale où il est venu chercher le calme et l'inspiration, une femme très belle et très étrange, d'un artiste peintre qui ne peindra pas de tout le récit, mais composera des haïkus.
Et en toile de fond, la guerre russo-japonaise qui angoisse un jeune homme et sans doute y fait partir l'ex-mari de la belle femme de l'auberge.

Tout n'est pas explicite dans ce récit, beaucoup de choses y sont suggérées, et c'est aussi ce qui fait son charme.
Il y a des descriptions merveilleuses des paysages, et parfois des atmosphères quasi-magiques.

Il faut enfin noter que ce petit livre de poche est illustré par de superbes reproductions de tableaux de maîtres japonais, qui constituent des pauses bien agréables dans le cours de ce roman, qui n'en est pas un vraiment, mais un mélange de narration, de poésie, et de réflexions sur l'art.

En conclusion, un bien curieux objet littéraire, dont je peux comprendre qu'il déconcerte certains lectrices et certains lecteurs, mais, on ne se refait pas, qui correspond à tout ce que j'aime.
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