Ce qui est le plus difficile à admettre, lorsqu'on est en position d'observer les décisions à haut niveau, c'est la facilité avec laquelle les hommes politiques renoncent à des enjeux parfois cruciaux et pleinement justifiés à long terme, pour un coup politique ou une annonce dont le gain et l'intérêt n'excéderont pas quarante-huit heures.
On parle parfois de l'impunité de certains délinquants, mais en contrepoint on pourrait évoquer celle des magistrats.
Il n'est pas admissible que certains magistrats rendent des décisions en ne s'appuyant que sur leurs convictions, sans tenir compte de certaines dispositions pénales et de la réalité sociale. En agissant de la sorte, ils promeuvent une idée de société qui n'est pas celle choisie démocratiquement par la majorité des Français. Ces magistrats marginaux sont parfois placés à des postes clés.
Je pense également - et je suis heureux de le faire savoir - qu'il est des principes inaliénables. L'un d'entre eux veut que l'objectivité et la sincérité soient la règle devant les représentants du peuple, quelles que soient les circonstances.
Selon les chiffres qu’ils déclarent, l’ensemble des partis politiques français rassemble, au total, moins de 700 000 adhérents, ce qui représente à peine plus de 1 % de la population française et moins de 2 % du corps électoral.
La cohésion sociale ne s’achète pas, elle ne se décide pas. Elle se construit.
Donner des leçons d’humanité, y compris à des pays étrangers, nécessite d’être absolument exemplaire. Or nous ne le sommes pas.
D’une manière générale, en France, aujourd’hui, il est devenu délicat de signifier à quelqu’un ses insuffisances professionnelles. Le risque est grand d’être mis en difficulté, voire d’être accusé de harcèlement, par l’intéressé, appuyé par les organisations syndicales ou quelques lobbies actifs.
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Mais garantir les droits d’un individu, sur qui pèse une forte présomption de culpabilité concernant des crimes ou des délits graves, au détriment du droit à vivre en paix de l’ensemble des citoyens, c’est, en définitive, donner la primauté à une construction purement intellectuelle sur la vie sociale elle-même.
Le droit est au service de la société.
Mais, pour appréhender les sujets de fond, il faudrait d’abord que des responsables politiques ne soient pas eux-mêmes mis en cause à des degrés divers dans des affaires judiciaires…
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En démocratie, personne ne doit pouvoir échapper aux conséquences de ses propres actes, même lorsque l’on bénéficie d’un statut légitimement protecteur.
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On parle parfois de l’impunité de certains délinquants mais en contrepoint on pourrait évoquer celle des magistrats.
Le courage ne consiste pas à annoncer d'hypothétiques décisions au cours d'un discours de campagne, à dévaloriser ses adversaires devant des caméras ou à vociférer lors de réunions publiques. Le courage n'est pas démonstratif.