- Bien sûr que j'ai envie de toi! Dès que tu me touches,que tu poses les yeux sûr moi!admets-je d'une voix passionnée.
- C'est tout ce que je voulais entendre,murmure-t-il.
Nous nous defions du regard quelque instant avant qu'un sourire irrésistible germe sur ses lèvres.
Ses lèvres...Si je continue à les regarder,je cederai.Rien que pour pouvoir en disposer quand je le souhaite.
Lorsque sa langue se fraye un passage entre mes lèvres et se mêle à la mienne,qu'il m'embrasse pleinement,mille frissons de plaisir parcourent mon ventre.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine qui semble sur le point d'exploser.Comment peut-il être aussi beau? Un sourire creuse ses fossettes,et moi,je fonds.
-Madison Seyner.
-Enchanté, Madison. Vous faites quoi dans la vie, à part prendre des clichés des affaires des gens ? Vous m’avez dit être étudiante ?
Son visage est sévère. Mais ses yeux pétillent. Troublée pour de bon, je porte le verre à mes lèvres avant de répondre.
-Oui, aux Beaux-Arts, et je tiens à préciser que c’était exceptionnel : je ne suis pas du genre à toucher aux biens personnels des passagers, rétorqué-je prudemment.
-Juste les miennes, alors ? Merci pour cet honneur !
-Je me suis excusée, je…
-Une artiste, donc ? m’interrompt-il.
-C’est cela.
-Je vous aurais crue apprentie journaliste, vu votre mépris pour l’intimité…
-Nous étions censés repartir sur de bonnes bases…
-Mais c’est ce que nous faisons, non ?
-Pas vraiment… Ecoutez, cessons de tergiverser. Comptez-vous me faire renvoyer ? Soyez honnête, parce que la torture mentale, très peu pour moi.
-Torture mentale ? Vous n’êtes pas un peu excessive ?
-Et vous, sadique ? répliqué-je incapable de m’empêcher d’observer la fossette qui se creuse quand il sourit.
Il fronce les sourcils… Je suis foutue.
On va me coller sur un canot de sauvetage à coup de pied au cul et me laisser dériver….
« – Angel Doran, troublé ? lancé-je pour le taquiner.
Il me jauge du regard, et une lueur sauvage anime soudain ses prunelles. Sa folle assurance réapparaît.
– Et vous ? L’êtes-vous ? rétorque-t-il en me prenant la tasse des mains pour la déposer sur le bureau.
– Absolument pas ! murmuré-je.
– Et si je vous disais que je vous désire depuis le début ? Que je te veux depuis le début… et que je suis certain qu’il en est de même pour toi ?
– Je… crois que vous auriez raison, osé-je.
– Vous ?
– Je crois que tu aurais raison… mais…
Il hoche la tête et enserre ma taille dans une étreinte ferme.
Que se passe-t-il ?
Une minute auparavant, nous parlions d’art et maintenant… »