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Critique de patlam


Au coeur de l'Occitanie, dans un Moyen Age obscurci par le fanatisme religieux, les luttes intestines et les rivalités entre les ordres monastiques et épiscopaliennes, alors que la noblesse prend de plus en plus d'importance, d'étranges meurtres d'hommes grimés en anges ébranlent les fondement d'une croyance déjà fragilisé par l'émergence d'une hérésie qui rassemble de plus en plus de fidèles. A travers le regard de trois personnages issus de différentes conditions qui vont être amenés à enquêter, chacun de leur côté, puis de concert, pour découvrir la vérité mais aussi défendre et préserver leurs croyances, se dévoile tout un chapitre de l' Histoire. Au delà de l'intrigue, «Angélus » est surtout enrichissant du point de vue historique car il nous plonge avec exhaustivité au sein de ce XIIème siècle, sombre époque de violence, marqué non seulement par la croisade que va lancer l'église catholique contre les cathares mais aussi par cette incessante lutte de pouvoir entre Rome, les abbayes, les fraternités d'artisans et les différents seigneurs féodaux du sud de la France. Si l'alternance des chapitres entre les différents protagonistes casse quelque peu le rythme du récit, il n'en est pas moins captivant, émaillé de suspense et de rebondissements, riche en enseignement et en découvertes. Les personnages sont bien définis, intéressants, abordés en détail et apportent chacun à leur manière une vision substantielle de la société médiévale. Un thriller historique ou Francois-Henri Soulié nous dépeint avec justesse la vie des compagnons, les lieux de vie traditionnels, les turpitudes des dignitaires de l'Église, la vie indigne et misérable des serfs et cela dans le style des récits médiévaux; utilisant même à l'occasion le vocabulaire de l'époque. En revanche, l'histoire souffre peut être de longueurs inutiles tout en manquant de profondeur sur les spécifications de la doctrine nihiliste des Parfaits ou des objectif ambigus et pernicieux poursuivis par les abbayes, les évêques et la noblesse dans leur quête hégémonique. “Angelus” reste néanmoins un agréable et pertinent roman, original et prenant.
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