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Citations sur La porte du vent (41)

Aux deux extrémités de la rue qui traversait ce quartier chinois, des caméras, miniaturisées, discrètes, installées par le clan, filmaient en continu. Les maisons elles-mêmes étaient équipées d'un autre système, celui-ci volontairement visible, afin de laisser penser qu'il s'agissait de la seule protection vidéo. Dans chaque maison, un local technique était réservé au visionnage des bandes, et celui du chef de clan les centralisait toutes. L'ensemble était connecté à un lecteur de plaques minéralogiques qui diffusait une alerte quand au moins deux fois le même véhicule empruntait la rue.
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"Ace jour, dit-il, les Américains ne connaissent rien aux techniques de combat dans les tranchées, ils ont peu d'armement, pas de casques, et seront en mesure, au mieux, d'avoir une unité à peu près opérationnelle cet hiver ou au début 18. Pershing estime que l'ensemble du corps expéditionnaire américain sera en ordre de bataille au printemps 19.
Silence consterné de l'assemblée.
Joffre a pressé Pershing en martelant que l'armée française était saignée à blanc, les Anglais et les Canadiens à genoux, et qu'il espérait que les Américains n'arriveraient pas trop tard. Il s'est engagé à leur fournir armes, munitions, casques et personnels pour l'entraînement en attendant que leur propre industrie de guerre déploie sa pleine puissance et que leurs divisions débarquent.
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- Comment s’appelle cette prière du soir ?
- Ma’ariv. Vous connaissez ?
- Oui, je connais. Quelle est votre religion, Zhang ?
- C’est la religion juive, celle de ma communauté de la ville de Kaifeng.
David Fleisher hochait la tête, ébahi. Des dizaines de questions se télescopaient dans sa tête, incapable d’en formuler une seule.
- Suivez-moi dans mon bureau, lança-t-il finalement. Prenez votre livre, je souhaiterais m’entretenir avec vous.
Zhang enleva sa kippa noire, que le Français ne remarqua qu’à cet instant, la rangea et obéit. Lorsqu’ils furent tous les deux, le sergent rechargea sa pipe, l’alluma. Ce petit rituel facilita sa réflexion.
- J’ignorais qu’il y avait des juifs chinois. Parlez-moi de votre religion.
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Il pria en silence. Il s’adressait à Dieu de manière simple et directe, comme à un ami. Il le faisait depuis près de trente ans, dont dix passés au séminaire qu’il avait quitté avant d’être définitivement ordonné prêtre. Sa vie s’arrêterait bientôt, mais il ne regrettait rien.
Aucune famille ne le pleurerait, sa mère était décédée des années plus tôt, son père n’existait plus pour lui, et il était fils unique. Marié quelques mois, son couple avait rapidement pris l’eau. Dalmate était un solitaire, mais il aurait préféré ne pas l’être.
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Zhang acquiesça, touché, et reprit :
— David, ce n’est pas moi qui vous ai rassemblés, c’est la guerre. Oui je suis juif et chinois et j’ai appris de nos deux civilisations. Mais nous avons tous, ici, en commun l’espoir. L’espoir, pour les cent quarante mille Chinois qui ont été recrutés, de permettre à la Chine de gagner en rayonnement. Pour les Juifs, d’être considérés comme des patriotes dans leur propre pays. Et pour les Noirs américains, d’être respectés autant que les Blancs quand vous rentrerez au pays. Tous les morts se valent.
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Oui je suis juif et chinois et j’ai appris de nos deux civilisations. Mais nous avons tous, ici, en commun l’espoir. L’espoir, pour les cent quarante mille Chinois qui ont été recrutés, de permettre à la Chine de gagner en rayonnement. Pour les Juifs, d’être considérés comme des patriotes dans leur propre pays. Et pour les Noirs américains, d’être respectés autant que les Blancs quand vous rentrerez au pays. Tous les morts se valent.
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Albert Nathan découvrait aujourd’hui son fils. Il abaissa légèrement ses lunettes, son regard passa au-dessus des montures et il ne put s’empêcher de dévisager l’homme qui se tenait face à lui.
Oui, Yohan était différent d’eux, mais rien de surprenant à cela puisqu’il évoluait dans un autre pays où il y réussissait des études supérieures. Il possédait une intelligence vive, un recul sur les choses, une retenue que ni ses autres fils ni lui ne détenaient, mais qui présentaient bien des avantages. Pourtant, il percevait dans le comportement et la voix de Yohan tout le ressentiment qu’il nourrissait d’avoir été éloigné de la famille si jeune.
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« Si demain tu n’es pas meilleur qu’aujourd’hui, à quoi te servira demain ? », récita Zhang, un léger sourire aux lèvres.
Tous le regardèrent, interloqués.
— C’est une phrase que j’ai lue dans un des livres que m’a offerts ton père, David. Dieu nous donne un aujourd’hui et un demain pour que l’on s’améliore. Je trouve que c’est juste.
Zhang se leva, salua ses amis et, Cric sur les talons, partit se coucher.
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Les oiseaux revenaient ensemble vers Zhang qui démarra une série de mouvements lents, amples, une sorte de danse que l’énorme masse des oiseaux se mit à suivre, se laissant guider par l’homme, petit point rivé sur le sol. La silhouette filiforme de Zhang était un mélange d’élégance et de force. Il ressemblait à un chef d’orchestre guidant des musiciens sur une partition connue d’eux seuls. Il était évident, à cet instant précis, que rien d’autre n’existât pour Zhang. Un lien étrange, fort, invisible le reliait aux oiseaux. Cette connivence silencieuse créait un monde à part dans lequel Zhang et les étourneaux évoluaient.
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Oui, son clan fonctionnait comme une véritable mafia. Une partie des sommes gigantesques qu’il drainait prenait indirectement le chemin d’Israël grâce au mécanisme de blanchiment élaboré par les Chinois.
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