AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Histoires de Vampires, tome 1 : Bons baisers du vampire (25)

Roman Draganesti savait que quelqu'un était entré en douce dans le bureau de son domicile. C'était un ennemi, ou un ami proche. Il décida que c'était un ami. Un ennemi ne parviendrait jamais à déjouer la vigilance des gardes postés à chaque entré de sa maison en bande du Upper East Side Manhattan, ou de ceux postés sur chacun des cinq étages.

Comme il possédait une excellente vision nocturne, Roman pensa qu'il pouvait voir bien mieux que cet intrus. Son impression se confirma lorsque la sombre silhouette trébucha sur le coffre de style Louis XVI et jura à voix basse.

Gregori Holstein. Un ami, certes, mais du genre embêtant. Le vice-président du marketing des Industries Romatech abordait chaque problèmes avec un enthousiasme inlassable. C'était suffisant chaque problèmes avec un enthousiasme inlassable. C'était suffisant pour que Roman se sente vieux. Vraiment vieux.

-Qu'Est-ce que vous voulez, Gregori?

Son invité se retourna subitement et regarda en direction de Roman en plissant des yeux.

-Pourquoi êtes-vous assis ici, tous seul, dans le noir?

-Hmm. C'est la une question bien difficile a répondre. Je suppose que je voulais être seul. Et dans le noir. Vous devriez vous y adonner plus souvent. Votre vision nocturne n'est pas au niveau qu'elle devrait être.

-Pourquoi devrais-je me donner la peine de pratiquer ma vision nocturne quad les lumières de la ville sont allumées toute la nuit?

Gregori chercha a tâtons le long du mur jusqu'à ce qu'il localise l'interrupteur. La pièce devint alors visible sous une douce lueur dorée.

-La, voila qui est mieux.

Roman s'appuya contre le dossier en cuir frais de son fauteuil a oreilles et pris une gorgée de son verre a vin. Le liquide lui brûla la gorge. Substance affreuse.

-Y a-t-il un but a votre visite?

-Bien sûr. Vous avez quitté l bureau très tôt, et nous avions quelque chose d'important a vous montrer. Vous allez aimer ça.

Roman posa son verre sur son bureau en acajou.

-J'ai appris que nous avions amplement de temps.

Grigori poussa un grognement.

-Essayer d'avoir l'air un peu intéressé. Nous avons eu un développement étonnant au laboratoire.

Il remarqua le verre a moitié vide de Roman.

-J'ai envie de célébrer. Qu'est-ce que vous buvez?

-Vous ne l'aimeriez pas.

Gregori marcha a grands pas vers le bar.

-Pourquoi? Est-ce que vos goûts sont trop raffinés pour moi?

Il saisit la carafe et versa un peu de liquide rouge dans un verre a vin.

-La couleur semble bonne.

-Suivez mon conseil et prenez une nouvelle bouteille dans le réfrigérateur.

-Ha! Si vous pouvez le boire, je le peux aussi.

Grigori en avala une grande gorgée avant de déposer son verre avec force tout en affichant un sourire méprisant de victoire a l'intention de Roman. C'est alors que ses yeux s'écarquillèrent. Son visage habituellement pâle prit une teinte violacée. Un son étranglé vibra profondément dans sa gorge, et le bafouillage commença. Il se mit a tousser, puis a vociférer des malédictions étranglées, avant de tousser de plus belle. Il appuya finalement ses paumes contre le bar et se pencha vers l'avant pour reprendre son souffle.

«Une substance plus qu'affreuse, en effet», pensa Roman.

-Avez-vous repris vos sens?

Gregori prit une profonde inspiration entrecoupé de quelques soubresauts. -Qu'est-ce que c'était que ça?

-Du jus d'ail dans une concentration de dix pour cent.

-Que diable?

Gregori s'était redressé brusquement.

-Êtes-vous devenu fou? Essayez-vous de vous empoisonner?

-J'ai pensé vérifier si ces vieilles légendes étaient vraies.

La bouche de Roman esquissa un léger sourire.

-Certains d'entre nous sont manifestement plus sensibles que d'autres.

-Manifestement, certains d'entre nous aiment vivre pas mal trop dangereusement!

Le sourire de Roman s'estompa graduellement.

-Votre commentaire aurait plus de mérite si nous étions pas déjà morts.

Gregori marcha avec raideur vers Roman.

-Vous n'allez pas recommencer avec vos balivernes du genre: «Quel malheur, je suis un pauvre démon maudit de l'enfer», n’est-ce pas?

-Acceptez les faits pour ce qu'ils sont, Gregori. Nous avons survécu pendant des siècles en prenant des vies. Nous sommes une abomination aux yeux de Dieu.

-Vous allez cesser de boire ca.

Gregori arracha violemment le verre de la main de Roman et le déposa hors de sa portée.

-Écoutez-moi. Aucun vampire n'a jamais fait plus de choses que vous pour protéger la vie et apaiser notre soif.

-Et voila que nous sommes devenus les plus sages créatures démoniaques sur Terre. Bravo. Appelez le pape afin qu'il me canonise dès maintenant.

Les yeux impatient de Gregori affichèrent soudainement un regard curieux.

-Ce qu'ils disent pourrait donc être vrai? Vous étiez un moine?

-Je ne veux plus vivre dans le passé.

-Je n'en suis pas si sûr.
Commenter  J’apprécie          10
- Mes sens sont plus efficaces. Je peux entendre très loin et voir dans l'obscurité. Je peux aussi vous sentir, et détecter que votre sang est du type A positif.

Le coin de sa bouche bougea légèrement.

- Ma saveur préférée.

Shanna tressaillit

- Dans ce cas, n'hésitez pas à utiliser le réfrigérateur.

Il sourit.

Merde alors, il était trop beau pour être un démon.
Commenter  J’apprécie          10
- Je suis Howard Barr, chef de la sécurité de l’équipe de jour. Comment vous sentez-vous ?

- Je me sens bien en vie, ce qui n’est pas le cas de votre employeur.

- Hum.

Howard jeta un coup d’œil vers le lit.

- Phil, est-ce qu’il est mort ?

Les yeux de Phil s’agrandirent.

- Non. Bien sûr que non.

- Bon.

Howard fit claquer ses mains, puis les frotta en guise de satisfaction.

- Voilà qui règle la situation. Est-ce que vous voudriez m’accompagner à la cuisine pour y déguster une tasse de café ?

Shanna cligna des yeux.

- Pardon ? vous n’allez même pas examiner le corps ?

Howard ajusta sa ceinture et s’approcha du lit.

- Il me semble en bon état, mais je trouve tout de même cela vraiment étrange qu’il ait décidé de dormir ici. Je n’ai jamais vu M. Draganesti dormit dans le lit de quelqu’un d’autre.

Shana serra les dents

- Il n’est pas endormi.

- Je pense que je sais ce qui est arrivé, dit Phil. Je l’ai vu ce matin, n peu après 6 h, en train de descendre l’escalier avec Mlle Whelan dans les bras.

Howard fronça les sourcils.

- Après 6 h ? le soleil était déjà en train de se lever.

Une terrifiante pensée envahit l’esprit de Shanna.

- Il me portait ?

- Ouais, répondit Phil.

- Et ce fut une bonne chose que j’arrive à ce moment-là, car il était vraiment à bout de force.

Shanna retint son souffle.

« Oh non. »

Phil haussa les épaules.

- Je suppose qu’il était simplement trop fatigué pour remonter à sa chambre.

Shanna s’effondra sur le lit à côté des pieds de Roman. Oh mon dieu, elle avait été trop lourde pour lui. Elle était la cause de sa crise cardiaque.

- C’est épouvantable. Je… je l’ai tué.

- Melle Whelan, dit Howard en la regardant d’un air exaspéré. C’est totalement impossible. Il n’est pas mort.

- Bien sûr qu’il l’est.

Elle jeta un coup d’œil à son corps, tout près du sien.

- Je ne mangerai plus jamais de pizza.

Phil et Howard échangèrent un regard inquiet. Leurs récepteurs-émetteurs portatifs émirent des signaux sonores. Howard agrippa le sien en premier.

- Oui ?

Une voix éraillée se fit entendre.

- Radinska Holstein est de retour de sa tournée des magasins. Elle suggère que Melle Whelan la rejoigne dans le salon.

- Bonne idée.

Howard soupira, visiblement soulagé.

- Phil, voulez-vous accompagner Melle Whelan au salon ?

- Oui, d’accord.

Phil sembla tout aussi soulagé.

- Par ici, mademoiselle.

Shanna hésita, puis jeta un coup d’œil à Roman.

- Qu’est-ce que vous allez faire de lui ?

- Ne vous inquiétez pas.

Howard ajusta sa ceinture utilitaire.

- Nous allons le déplacer dans sa chambre à coucher. Et dans quelques heures, quand il se réveillera, vous en rirez tous les deux.
Commenter  J’apprécie          10
Elle n’était pas convaincue de vouloir que Roman soit ainsi dans sa tête. Combien de ses pensées était-il en mesure de lire ?

« Pourquoi vous inquiétez-vous ? Avez-vous des secrets que vous ne voulez pas partager avec moi ? »

Oh mon Dieu, il pouvait entendre ses pensées.

— Pas de grands secrets, mais il y a certaines choses que je préférerais garder pour moi.

Comme le fait qu’il était incroyablement beau et séduisant…

« Vous êtes un vieux crapaud laid ! »

« Séduisant ? »

Merde alors.
Commenter  J’apprécie          10
— De quel pays Radinka est-elle originaire ?

— Je crois que ce pays est maintenant connu sous le nom de République tchèque.

— Qu’est-ce qu’elle voulait dire par « vous voilà enfin », demanda Shanna en montant le dernier escalier.

Roman haussa les épaules.

— Radinka croit qu’elle possède des pouvoirs de médium.

— Vraiment ? Est-ce que vous pensez qu’elle en a ?

Il atteignit le sommet de l’escalier.

— Je ne me soucie pas de ce qu’elle croit tant qu’elle fait son travail.

— Je vois.

L’homme avait manifestement raté sa formation dans le domaine de la sensibilité.

— Vous lui faites donc confiance pour ce qui est du travail, mais vous ne la croyez pas lorsqu’elle dit qu’elle est un médium.

Il fronça les sourcils.

— Certaines de ses prédictions sont fausses.

— Comment le savez-vous ?

Shanna se hissait avec peine dans le dernier escalier.

Son froncement de sourcils fut encore plus prononcé.

— Elle a prévu que je trouverais une grande joie dans ma vie.

— Qu’est-ce qui ne va pas avec cette prédiction ?

— Est-ce que j’ai l’air particulièrement joyeux ?

— Non.

Quel homme exaspérant !

— Vous vous rendez la vie misérable simplement pour lui prouver que sa prédiction est fausse ?

Ses yeux lancèrent des éclairs.

— Je ne fais pas cela. J’ai été malheureux pendant des années avant de rencontrer Radinka. Elle n’a aucun rapport avec cela.

— Alors, je vous félicite. Vous avez donc pris un engagement perpétuel avec la misère.

— Je n’ai pas fait cela.

— Vous l’avez fait.

Il croisa ses bras.

— Ceci est enfantin.

Elle croisa les siens.

— Ça ne l’est pas.
Commenter  J’apprécie          10
— Enlevez vos maudites mains de sur elle !

Il cria si fort que toutes les personnes dans la pièce sursautèrent.

Gregori replaça les pieds de Shanna sur le fauteuil en se relevant.

— Vous m’avez dit de m’assurer qu’elle soit à l’aise.

Shanna bâilla et s’étira.

— Et vous faisiez un très bon travail, Gregori. J’étais à moitié endormie lorsque Roman a commencé à mugir comme une vache folle.

— Une vache folle ?
Commenter  J’apprécie          10
Sang de Dieu ! Il n’arrivait pas à y croire. Le contrôle de l’esprit des mortels avait toujours été à sens unique. Il glissait ses instructions dans leurs têtes et lisait leurs pensées, mais aucun mortel ne pouvait lire les siennes. Un mortel ne pouvait sûrement pas lire dans l’esprit d’un vampire. Roman observa Shanna avec prudence. Jusqu’à quel point pouvait-elle lire dans son esprit ?

Il devait donc se montrer très prudent avec ses pensées. Il ne devait plus penser qu’à des choses sans conséquence. Il ne devait plus penser à sa bouche et aux parties de son corps de femme qui pourraient s’y glisser. Non. Plus de pensées de ce genre. Il penserait à quelque chose de complètement différent. Comme à sa bouche à elle, et aux parties de son corps qui pourraient y trouver refuge. Son entrejambe se raidit. Non ! Pas de sexe. Pas maintenant. Il fallait que sa maudite dent soit réparée.

— Voulez-vous que j’implante votre dent maintenant ?

Elle inclina sa tête, puis fronça quelque peu les sourcils.

— Ou devrions-nous passer à l’amour oral ?

Roman regarda Shanna fixement. Bon Dieu. Non seulement lisait-elle en lui comme dans un livre, mais elle désirait apparemment avoir des relations sexuelles avec lui. Étonnant.

Laszlo cherchait de l’air à respirer.

— Mon Dieu, comment a-t-elle fait pour avoir une pensée aussi outrageuse…

Il plissa ses yeux, puis fixa Roman.

— M. Draganesti ! Comment osez-vous ?

Pourquoi n’oserait-il pas, si Shanna le désirait ? L’amour oral avec une mortelle ? Intéressant. Du sexe avec une mortelle dans une chaise d’examen ? Très intéressant.

— Monsieur !

La voix de Laszlo passa à l’octave supérieure. Il fit tourner un bouton de ses doigts.

— Vous n’avez pas le temps pour… deux traitements. Vous devez choisir entre votre… dent, ou votre…

Il grimaça, et jeta un coup d’œil au jeans gonflé de Roman.

« Ma dent ou mon serpent ? »

Ce dernier était fermement appuyé contre sa fermeture éclair, comme s’il avait voulu s’en extirper avec force en criant : « Moi, moi ! »

— Monsieur ?

Les yeux de Laszlo étaient agrandis par la panique.

— Je réfléchis, dit Roman en poussant un grognement.

Merde alors. Il regarda Shanna. Elle était debout, tout près de lui, les yeux mornes et le visage sans expression, son corps dégageant toute la vitalité d’un mannequin de plastique. Merde. Ce n’était même pas réel pour elle. Ce serait comme s’il avait une relation sexuelle avec Vanna. Pire encore, car Shanna le détesterait par la suite. Il ne pouvait s’y résoudre. Il désirait Shanna avec force, mais il devait attendre. Et s’assurer qu’elle s’offrirait à lui de son plein gré.

Il prit une longue et profonde inspiration.

— Je veux que ma dent soit réparée. Est-ce que vous ferez cela pour moi, Shanna ?

Elle le regarda, ses yeux fixés dans le vide.

— Je dois implanter une dent. Une dent ordinaire, dit-elle en répétant les instructions qu’elle avait reçues plus tôt.

— Oui. Exactement.

— C’est une sage décision, monsieur, si je peux vous le dire.

Laszlo fixait le sol, apparemment troublé par le récent changement dans les plans.
Commenter  J’apprécie          10
Roman avait envie de sourire, mais sa bouche était déjà tendue au maximum. Elle était au moins péniblement honnête.

« Alors, que pensez-vous de moi ? »

« Beau… mystérieux… étrange. »

Elle se concentra sur son travail.

« Intelligent… arrogant… étrange. »

Ses pensées étaient distantes et confuses, mais elle parvenait néanmoins à demeurer concentrée sur ses mains et sur ce qu’elle faisait.
Commenter  J’apprécie          10
— Oh, mon Dieu, il s’en est fallu de peu, chuchota Laszlo au téléphone. De bien peu.

Roman ouvrit sa bouche afin que Shanna puisse faire son travail.

Laszlo entoura le téléphone de sa main, mais on pouvait encore l’entendre parler.

— Je vous l’expliquerai plus tard, mais disons que pendant un moment, on aurait dit que notre dentiste allait se transformer en Dr No.

Il s’approcha afin de pouvoir être témoin de la scène.

— Et maintenant, le calme est de retour. C’est trop calme.

Pas encore assez calme. Roman grogna intérieurement.

— Tournez un peu votre tête.

Shanna déplaça son menton vers la gauche.

— Le train est de retour sur sa voie, à présent, chuchota Laszlo. En avant, toute !

Roman pouvait sentir sa canine de retour dans sa cavité.

— La dentiste a la chose en main, lança Laszlo, tout en poursuivant sa description détaillée au téléphone. Elle retourne l’oiseau dans son nid. Je répète, l’oiseau est de retour dans son nid.

Il y eut une pause.

— Je dois parler comme ça, Gregori. Nous devrons veiller à ce qu’elle demeure dans la maison, mais les lumières fermées. Elle est venue terriblement près d’ouvrir un interrupteur un peu plus tôt.

— Mmmm !

Roman regarda fixement Laszlo.

— M. Draganesti est incapable de parler, continua Laszlo. C’est probablement mieux ainsi. Il a presque laissé tomber le plan lorsque la dentiste lui a fait une offre scandaleuse.

— Grrr !

Roman regarda fixement le chimiste.

— Oh.

Laszlo tressaillit.
Commenter  J’apprécie          10
- Je ne vous laisserai pas me tuer.

- Je ne veux pas vous tuer.

- Bien.Alors, lâchez-moi.

Il baissa la tête, et son souffle chatouilla sa gorge.

- Je vous veux vivante.Chaude et vivante.

Un autre frisson traversa son corps.Oh mon Dieu, il allait la toucher.Peut-être même, l'embrasser.Elle attendit, et son cœur martelait sa poitrine.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (166) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Compléter les titres

    Orgueil et ..., de Jane Austen ?

    Modestie
    Vantardise
    Innocence
    Préjugé

    10 questions
    20345 lecteurs ont répondu
    Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}