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Critique de Stockard


Atmosphère moite, lourde, suave, soirées qui n'en finissent pas avec une chaleur qui n'a même pas la décence de se retirer pour la nuit, pas de doute, on est dans le Sud des États-Unis. Celui de Margaret Mitchell (au hasard), les domestiques noirs en moins et les maris douteux en plus. Parce que ce que nous relate Elizabeth Spencer dans la grande majorité de ces nouvelles, ce sont des existences féminines telles que la littérature et le cinéma nous les ont dépeintes : se balançant dans un rocking-chair sous le porche d'une maison coloniale, regardant leur vie s'écouler aussi lentement que le temps semble passer dans le fin fond du Mississippi, destinée faite essentiellement de déprimes paisibles traversées de rares petites tranches de bonheur.
Ces Nouvelles du Sud sont un précis des relations familiales où le paraître est tout, des mariages sans amour, des époux choyant davantage la dive bouteille que l'élue de leur coeur, des familles ultra bigotes et des coutumes oppressives.

Capable d'adopter le point de vue d'une adolescente, d'une jeune mariée ou d'une veuve cherchant son deuxième souffle, Elizabeth Spencer, d'une manière qui n'est pas sans rappeler la plume d'Eudora Welty, décortique ses souvenirs de jeunesse, pour les faire reprendre vie à travers les voix fictives de quelques Southern Belle en quête d'amour, de bonheur et d'émancipation.
Une bitter sweet mélodie du Sud qu'on prend malgré tout un grand plaisir à lire.
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