AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.45/5 (sur 73 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Jackson, Mississippi , le 13/04/1909
Mort(e) à : Jackson, Mississippi , le 23/07/2001
Biographie :

Eudora Alice Welty est une écrivain et photographe américaine, connue pour son exploitation du thème du Sud américain. Elle est l'auteur de romans et de nouvelles, notamment de L'Homme pétrifié.

Eudora Welty amorce des études supérieures à l'Université du Wisconsin, puis se rend à New York, où elle étudie à l'Université Columbia jusqu'en 1931. Incapable de trouver un travail sur la Côte est en raison du chômage causé par la Crise économique de 1929, elle revient s'installer dans sa ville natale de Jackson, Mississippi.

Elle commence à publier des nouvelles dans des magazines à partir de 1936 et acquiert rapidement une estimable notoriété de nouvelliste, parvenant à décrire avec finesse la culture et les problèmes raciaux du Sud des États-Unis. Chaque publication de ses recueils de nouvelles, où plusieurs textes sont émaillés de références à la mythologie grecque, est considérée comme une événement littéraire aux États-Unis.

En 1956, son roman Oncle Daniel, le généreux (The Pounder Heart), adapté pour la scène par Joseph A. Fields et Jerome Chodorov, obtient un beau succès sur Broadway avec près de 150 représentations et le Tony Award de la meilleure comédienne à Una Merkel. En 1975, son roman féerique Le Brigand bien-aimé (The Robber Bridegroom) devient une comédie musicale et Barry Bostwick remporte le Tony Award du meilleur acteur 1977 pour le rôle de Jamie Lockhart le brigand.

En 1973, Eudora Welty reçoit le Prix Pulitzer pour son roman La Fille de l'optimiste (The Optimist's Daughter). Trois années plus tôt, elle fait paraître un album de photos qu'elle a prises elle-même dans les années 1930 et 1940, One Time, one Place : Mississippi in the Depression (1970) : un ouvrage qui propose un regard humain et antiraciste sur les dures conditions de vie du Mississippi de la Grande Dépression.

En 1984, à la demande de la Harvard University Press, elle met par écrit une conférence donnée l'année précédente aux étudiants de la vénérable institution sur les premiers pas d'un écrivain : l'ouvrage devient un best-seller.

Elle meurt d'une pneumonie en 2001.
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Eudora Welty   (13)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Vidéo de Eudora Welty


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
La culpabilité est un lourd fardeau à traîner dans son cœur.
Commenter  J’apprécie          260
Quand Laurel était enfant, dans cette chambre et ce même lit où elle était couchée à présent, elle fermait les yeux et le bruit rythmique de deux voix chères qui se faisaient mutuellement la lecture montait tout à tour vers elle, de l'escalier, chaque nuit. Elle avait peine à s'endormir, elle cherchait à rester éveillée, pour le plaisir. Elle aimait ses propres livres, mais elle aimait encore mieux les leurs, ce qui signifiait le son de leurs voix. Aux heures tardives de la nuit, leurs deux voix se faisaient réciproquement la lecture de façon qu'elle les entendit, sans jamais laisser un silence les diviser ou les interrompre, se fondaient en une voix continue et l'enveloppaient toute entière, tandis qu'elle écoutait, aussi silencieuse que si elle était endormie. Elle glissait vers le sommeil, sous un manteau velouté de mots au riche dessin et brodés d'or, venus tout droit d'un conte de fées, pendant qu'ils poursuivaient leur lecture à travers ses rêves.
Commenter  J’apprécie          80
Un cahier de composition familier, à couverture noire, se détacha du rayon et tomba sur les genoux de Laurel, ouvert à la page "Mon meilleur pain", écrit vingt ou trente ans auparavant, de l'écriture stricte, anguleuse de sa mère, et donnant tout sauf la manière de procéder: "Une cuisinière n'est pas précisément une imbécile."
Commenter  J’apprécie          80
On doit équitablement supporter la faute qui consiste à survivre à ceux qu’on aime. Survivre est un acte dont nous nous rendons coupables envers eux. Les fantaisies de la mort ne peuvent être plus étranges que les fantaisies de la vie. Survivre est peut-être la plus étrange de toutes.
Commenter  J’apprécie          80
Quand à Rosamonde, elle n’avait pas l’intention de dire autre chose que la vérité ; mais quand elle ouvrait la bouche pour répondre à une question, il en tombait des mensonges, au lieu des diamants et des perles.
Commenter  J’apprécie          80
- Bien, monsieur, il en sera ainsi, dit le Dr. Courtland en se levant. Il ajouta: Vous savez, monsieur, quelle que soit la main qui opère, le résultat de cette opération ne peut être garanti à cent pour cent.
- Soit, je suis un optimiste.
- Je ne savais pas que ces animaux-là existaient encore, dit le Dr. Courtland.
- Ne croyez jamais que vous avez vu le dernier échantillon de quoi que ce soit, railla le juge McKelva. Il répondit au sourire du docteur par un rire qui ressemblait au grognement de triomphe d'un vieil ours mal léché, et le Dr. Courtland, prenant les verres que le juge tenait sur ses genoux, en chaussa doucement son nez.
Commenter  J’apprécie          50
C’était un innocent venu des terres vierges, un planteur de l’embarcadère de Rodney, et en cela il était bon.
Commenter  J’apprécie          60
A un moment, ils traversèrent un bois de tulipiers et émergèrent sur une haute crête. Grady et Brucie, qui n'avaient cessé de courir en avant, s'arrêtèrent pile ; un sifflement avait résonné en dessous d'eux, loin là-bas, passait un long train de marchandises. C'était comme une petite procession un jour de fête, se déplaçant avec la lenteur de l'ignorance ou d'un rêve, ce convoi lointain de minuscules wagons roses et gris pareils à des boîtes à secrets. Gady comptait les wagons à voie basse, comme s'il avait été sûr de tous les distinguer clairement, et Brucie observait ses lèvres, muettement, discrètement, comme il aurait regardé boire un oiseau. Des larmes vinrent soudain aux yeux de Grady, mais cela ne pouvait être que parce qu'un tout petit homme marchait sur le toit du train, s'avançant, se déplaçant au sommet du convoi qui roulait. (Le Grand Filet)
Commenter  J’apprécie          30
Audubon ne dit rien parce qu'il y avait des jours qu'il cheminait sans prononcer un mot. Pour lui, les pensées qui lui inspiraient les oiseaux et les bêtes n'étaient pas d'emblée susceptibles de se changer en mots. Quand il jouait longuement de la flûte, ce n'était pas une façon de se parler à lui-même. Plutôt que d'ordonner ou de décrire avec des mots, il préférait dessiner un cerf barré d'une flèche pour faire comprendre à un Indien son besoin de gibier. Il n'avait découvert les mots que lorsqu'il s'était aperçu que beaucoup de choses qu'il pouvait noter au jour le jour seraient autrement perdues ; maintenant, il tenait souvent un journal, car il ne voulait pas que tout continuer à se perdre comme le passé s'était perdu, et un jour, il écrirait: "Je regrette seulement que le soleil se couche." (Un moment immobile)
Commenter  J’apprécie          20
Rien de ce que vous aurez jamais mangé de votre vie n’est aussi délicat, aussi embaumé, que ces fraises blanches sauvages. Il faut en savoir assez long pour aller là où elles poussent, s’arrêter et les croquer sur place. C’est tout.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eudora Welty (117)Voir plus

Quiz Voir plus

Le combat d'hiver - Jean-Claude Mourlevat

Qui est l'amoureux de Helen ?

Milos
Bartolomeo
Basile
Bartolos

8 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Le combat d'hiver de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..