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Critique de Masa


Ce fut en 1938 que parut pour la première fois « La guerre des mouches » de Jacques Spitz. le texte fut retravaillé et réédité à titre posthume en 1970, soit sept ans après le décès de l'auteur. J'ai trouvé cette édition de la collection Marabout où l'on voit des mouches s'attaquer à la Tour Eiffel.
Bien souvent, nous sommes infectés par des insectes venus de l'Asie. Toutefois, ce n'est pas pour les mêmes raisons que les mouches de Jacques Spitz se sont déplacées jusque chez nous. Au temps où les préoccupations climatiques et les voyages frénétiques de cargaisons n'étaient pas d'actualité, nous suivons l'avancée lente et l'inarrêtable armée des Diptera.
Une mutation est né de la mouche domestique (Musca domestica) pour devenir une mouche intelligente (Musca errabunda rebaptisé Musca sapiens). Juste-Evariste Magne est un scientifique français chargé d'étudier ce nouvel insecte. L'Asie subit un véritable fléau et de nombreuses épidémies apparaissent. le plus inquiétant, c'est que rien ne les arrête. L'avènement de la mouche est en marche.

Le début prometteur me fit penser à « Terre brûlée » de John Christopher. Malheureusement, le récit prit une autre direction. Ce fut alors que j'ai découvert une autre similitude avec un autre ouvrage : « La guerre des Salamandres » de Karel Ĉapek. J'ai constaté que Jacques Spitz utilisait le même schéma narratif. On trouve donc en premier lieu, une découverte sous forme romanesque, s'ensuit une étude sous forme de documentation (bien moins pesante et travaillé que dans le récit du thèque) et pour finir la guerre entre deux espèces que tout oppose.
L'écriture de Jacques Spitz se fait dans un humour noir. Parfois compréhensible, j'ai adoré l'évolution de cette mouche qui trouve des parades aux humains grâce à ses inventions. On notera également une subtile satyre du régime nazis. Comme le roman fut retravaillé, l'auteur explore la voie de l'atome. Les russes (URSS) et les États-Unis luttent à coup de bombes atomiques contre les essaims de mouches tueuses (une pensée pour les victimes des villes de Hiroshima et de Nagasaki, martyres de la bêtise humaine). Parfois, cet humour nous échappe car l'auteur évoque des personnalités de son époque.
J'ai surtout adoré cette fin. Ce dernier chapitre parachève ce roman de belle façon.

Les éditions Marabout offre une durée de vie à cette lecture en y rajoutant quelques pages d'informations sur ce récit et sur l'auteur. Une belle initiatique que j'aimerai retrouver dans d'autres éditions.

Ce fut une lecture agréable bien plus facile d'accès que « La guerre des Salamandres » de Karel Ĉapek. J'aurai préféré un roman où l'on suit de vrais personnages et non un récit à la vision plus large, tourné vers le documentaire. C'est un livre qui a vieillit, surtout quand on parle de somme en Franc et de pays disparus. C'est un livre court et rapide à lire.
Les éditions Bragelonne ont réédité ce récit avec d'autres textes de l'auteur. Cet ouvrage se nomme « Joyeuses apocalypses ».
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