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Critique de OverTheMoonWithBooks


Londres dans les années 1860. La Révolution Industrielle bat son plein , et avec elle : son lot de miséreux. Parmi eux, il y a Charlotte Evans, une jeune Irlandaise venue en Angletterre pour fuir la Grande Famine et trouver du travail en attendant le retour de son amoureux, parti tenté sa chance en Amérique. Seulement, l'Angleterre est bien loin d'être l'El Dorado qu'elle s'était imaginée et ses rêves et illusions vont se briser un à un.
Et comme le dit bien le proerbe anglais "la misère/le malheur aime la compagnie", et très vite elle rencontrera d'autres personnages qui tout à tout la sauveront temporairement, lui feront connaître l'amour inconditionnel et la misère la plus crasse. Et ce grand huit d'émotions, elle le connaîtra grâce à Freddy : le "bâtard" de Karl Marx.

Sébastien Spitzer décrit en parallèle le destin de Charlotte et celui de Marx et Engels, "supposés" héros défendant ces miséreux.
Attirée par ce roman car il parlait de l'Irlande et non pour Karl Marx dont je me désintéresse pas mal, et maintenant que j'ai lu le roman, que je trouve carrément excécrable !

Ce que je retire de ce roman est assez ambivalent. D'un côté, il faut reconnaître que c'est un peu long. Bien des passages ne font pas avancer le récit et n'apportent pas grand chose ni sur le fond historique ni sur les portraits des personnages.
En revanche, il est indéniable que Sébastien Spitzer a un talent de conteur. Je n'arrive pas à penser à un autre roman qui, comme celui-ci, nous fait partir d'un point de départ presque anodin pour nous amener bien plus loin et en passant par d'incroyables ramifications. Des luttes ouvrières à l'outrance de richesse dans lesquelles se vautraient les rcihes industriels comme Engels, au sort des Irlandais partis rejoindre les troupes nordistes dans la Guerre de Sécession en espérant en retirer des terres aux Fenians luttant contre l'Empire britannique : le souffle historique nous embrase complètement et contribue grandement au fait que le lecteur veuille toujours tourner les pages.
On retrouve dans ce roman les cris d'injustice et le souffle de l'aventure que l'on trouve dans les romans de Dickens - les considérations catho chiantes en moins. Mais avec quelques maladresses de "premierS romans". Enfin, pas de quoi de décourager à l'idée de relire d'autres romans de cet auteur.

En définitive, le coeur battant une monde nous parle de soif inextinguible de liberté et de justice dans un monde aveuglé par les promesses de profit (et tant pis si c'est au détriment du bien-être d'autrui, l'idéal humaniste du 18ème siècle est bien loin désormais). le romancier parvient à la fois à faire un portrait réaliste et touchant des petites gens anonymes qui ont vu des instants ou personnes importantes de leur vie volés par la grande Histoire, et à mettre à jour des aspects moins glorieux des personnes que L Histoire a glorifé - peut-être excessivement.
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