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Critique de magalibertrand


C'est le coeur battant que j'attendais ce deuxième roman de Sébastien Spitzer, pas de trac, non, j'avais tant aimé le premier que j'étais certaine de retomber sous le charme, d'envie, de plaisir à venir, d'impatience. C'est le coeur battant que j'ai dévoré les premiers chapitres, prête à me laisser séduire à nouveau par la belle plume alerte et percutante de l'auteur, touchée, déjà, par la force vibrante de Charlotte, jeune femme blessée dans son âme et dans sa chair mais déterminée à faire de Freddy, l'enfant qu'on lui confie, le fils que la vie lui a arraché avec violence. Enthousiaste, je suis partie à la découverte du « coeur battant du monde », de cette Angleterre sombre et grouillante, noire de crasse et de colère, écartelée entre une industrialisation galopante et lucrative pour les uns et un chômage mortifère pour les autres. Surprise, j'y ai rencontré deux images marquantes de l'Histoire avec un grand H, Engels et Marx, dans un contexte intime dont j'ignorais tout et pour lequel j'affutai ma curiosité. C'est le coeur battant que, au fil des chapitres, j'ai guetté le moment où l'histoire allait s'emballer, prendre tout son sens, me balayer d'émotion, et puis…et puis…est-ce moi ? Est-ce lui ? Spitzer m'a perdue dans le dédale des multiples fils de narration qui semblaient irriguer le roman sans vouloir réellement trouver un aboutissement parlant, logique. Il m'a déstabilisée avec cette plume extrêmement policée (que j'appelais pourtant de mes voeux, je m'en souviens, à la lecture de « Ces rêves que l'on piétine », un comble !) qui semblait avoir perdu son élan, certes excessif parfois, mais si enthousiaste, si personnel ! Il m'a semblé, et je le regrette, que je passais à côté du sens même que l'auteur avait voulu donner à ce récit.
Qu'importe ! Si cette fois-ci la rencontre n'a pas eu lieu, je ne suis pas rancunière et je ne doute pas que la plume de Sébastien Spitzer saura, en une autre occasion, me rallier à son charme !
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