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Citations sur Le Consentement (505)

Depuis l' enfance, ce sont les livres qui me tiennent lieu de frères et sœurs, de compagnons de route, de tuteurs et d' amis. Et par vénération aveugle de l" "écrivain " avec un grand E, je confonds dès lors l'homme et son statut d'écrivain.
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Un père aux abonnés absents qui a laissé dans mon existence un vide inconsolable. Un goût prononcé pour la lecture. Une certaine précocité sexuelle. Et, surtout, un immense besoin d'être regardée.

Toutes les conditions sont maintenant réunies.
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La réaction de panique des peuples primitifs devant toute capture de leur image peut prêter à sourire. Ce sentiment d'être piégé dans une représentation trompeuse, une version réductrice de soi, un cliché grotesque et grimaçant, je le comprends pourtant mieux que personne. S'emparer avec une telle brutalité de l'image de l'autre, c'est bien lui voler son âme (p. 167).
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D'abord ces lettres de dénonciation anonyme, puis la crainte d'être tous les deux atteints du sida : des menaces successives ont cristallisé notre amour. Devoir se cacher, disparaître, fuir le regard intrusif des témoins, des jaloux, hurler dans une salle d'audience que je l'aime plus que tout tandis qu'on passe les menottes à mon bien-aimé... Mourir dans les bras l'un de l'autre, la peau rongée, collée sur les os, mais d'un seul cœur qui ne bat que pour l'autre... La vie auprès de G. ressemble plus que jamais à un roman. Sa fin sera-t-elle tragique ? (p. 112)
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Je n'ai pas de souvenir que mes parents soient souvent venus me chercher devant mon école lorsque j'étais en âge de les attendre, avec cette délicieuse inquiétude, devant la porte prête à s'ouvrir, qu'apparaisse le visage adoré de l'un ou de l'autre. Ma mère avait toujours travaillé tard. Je rentrais seule de l'étude. Mon père ne connaissait même pas le nom de la rue où j'étais scolarisée.
Désormais, G. est presque tous les jours posté devant la sortie de mon collège. […]

Grâce à lui, j'existe enfin.

Le manque, le manque d'amour comme une soif qui boit tout, une soif de junkie qui ne regarde pas à la qualité du produit qu'on lui fournit et s'injecte sa dose létale avec la certitude de se faire du bien. Avec soulagement, reconnaissance et béatitude (pp. 57, 88).
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Mais que vaut la vie d’une adolescente anonyme au regard de l’œuvre littéraire d’un être supérieur ?
Oui, le conte de fées touche à sa fin, le charme a été rompu et le prince charmant a montré son vrai visage .
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Plus tard, avec un peu plus de maturité et de courage, j’opterai pour une stratégie différente : dire toute la vérité, avouer que je me sens comme une poupée sans désir, qui ignore comment fonctionne son propre corps, qui n’a appris qu’une seule chose, être un instrument pour des jeux qui lui sont étrangers.
Chaque fois, la révélation se soldera par une rupture. Personne n’aime les jouets cassés .
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Chaque jour, grâce à moi, il assouvissait une passion réprouvée par la loi, et cette victoire, il la brandirait bientôt triomphalement dans un nouveau roman.
Non, cet homme n’était pas animé que des meilleurs sentiments. Cet homme n’était pas bon. Il était bien ce qu’on apprend à redouter dès l’enfance : un ogre.
Notre amour était un rêve si puissant que rien, pas un seul des maigres avertissements de mon entourage, n’avait suffi à m’en réveiller. C’était le plus pervers des cauchemars. C’était une violence sans nom .
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Il y aurait quelque part une voie à suivre, ou à découvrir. C’est ce que disent les taoïstes. La voie de la justesse. Le bon mot, le geste parfait, le sentiment irréfutable d’être là où il faut, au bon moment. Là où se trouverait la vérité nue, en quelque sorte.
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Les pères sont pour leurs filles des remparts. Le mien n’est qu’un courant d’air.
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