Citations sur Le Consentement (477)
En jetant son dévolu sur des jeunes filles solitaires ou vulnérables, aux parents dépassés ou démissionnaires G. savait pertinemment qu’elles ne menaceraient jamais sa réputation, et qui ne dit mot « consent ».
Chaque fois qu’un homme tentait de me donner du plaisir, voire, pire encore, de prendre du plaisir à travers moi, il me fallait toujours lutter contre une forme de dégoût, tapie dans l’ombre, prête à fondre sur moi, contre une violence symbolique que je plaquais sur des gestes qui en étaient dénués .
(A propos des livres que G.M écrit après leur rupture )
Comme si son passage dans mon existence ne m’avait pas suffisamment dévastée, il faut maintenant qu’il documente, qu’il falsifie, qu’il enregistre et qu’il grave pour toujours ses méfaits.
La réaction de panique des peuples primitifs devant toute capture de leur image peut prêter à sourire. Ce sentiment d’être piégé dans une représentation trompeuse (…), je le comprends pourtant mieux que personne. S’emparer avec une telle brutalité de l’image de l’autre, c’est bien lui voler son âme.
…. dire toute la vérité, avouer que je me sens comme une poupée sans désir, qui ignore comment fonctionne son propre corps, qui n’a appris qu’une seule chose, être un instrument pour des jeux qui lui sont étrangers.
Chaque fois, la révélation se soldera par une rupture. Personne n’aime les jouets cassés.
Notre amour était un rêve si puissant que rien, pas un seul des maigres avertissements de mon entourage, n’avait suffi à m’en réveiller. C’était le plus pervers des cauchemars. C’était une violence sans nom.
Non, cet homme n’était pas animé que des meilleurs sentiments. Cet homme n’était pas bon. Il était bien ce qu’on apprend à redouter dès l’enfance: un ogre.
Le mensonge est littérature, chère amie! Vous ne le saviez pas?
A quatorze ans, on n'est pas cesée être attendue par un homme de cinquante ans à la sortie de son collège, on n'est pas supposée vivre à l'hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l'heure du goûter. De tout cela j'ai conscience, malgré mes quatorze ans, je ne suis pas complètement dénuée de sens commun. De cette anormalité, j'ai fait en quelque sorte ma nouvelle identité.
De toute évidence, les informations ne circulent pas très bien entre les différents services de l'hôpital, et je veux croire que ce médecin n'a pas la moindre idée de ce qu'il est en train de faire: aider l'homme qui se rend quotidiennement à mon chevet à jouir sans entrave de tous les orifices de mon corps.
"A quatorze ans, on n'est pas censée être attendue par un homme de cinquante ans à la sortie de son collège, [...] ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l'heure du goûter."