AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de christinebrignon


Dans les années 80, je suis tombée par hasard sur un livre de Gabriel Matzneff que j'ai lu entièrement. J'ai trouvé son écriture belle et déliée, mais il m'a tout de même paru incroyable que cet auteur puisse mettre sur le même plan dans son récit sa fascination pour la religion orthodoxe, les cancans du Paris mondain et des habitudes sexuelles manifestement pédophiles qui en principe sont punies par la loi. Il m'a semblé clair, après avoir lu son livre, que ce Gabriel Matzneff se permettait de banaliser des actes criminels d'une manière éhontée parce qu'il se sentait protégé par des personnages haut-placés dont certains avaient peut-être les mêmes travers que lui. Ecoeurée, j'ai jeté le livre.
Aujourd'hui, à la lumière de plusieurs affaires d'actualité récente concernant des accusations de viol et/ou pédophilie (le politicien DSK, le coming out "Balance ton porc", le producteur Harvey Weinstein, le célèbre photographe et réalisateur David Hamilton, le célèbre réalisateur Roman Polanski, l'actrice Adèle Haenel, le plasticien Claude Levêque et d'autres encore à venir certainement) on se rend compte que l'époque n'est plus à la sexualité post-soixantehuitarde ultra libérée et permettant tous les abus. Les victimes parlent et Vanessa leur a ouvert la voie avec son livre tiré à quelque 65.000 exemplaires.
Un pervers est quelqu'un qui ligote sa proie comme le ferait une araignée pour la manger vivante. Vanessa Springora a très bien su montrer, dans son livre, comment le pervers Gabriel Matzneff avait endormi sa méfiance pour l'attraper dans ses rets. Un grand bravo à toi Vanessa !


Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}