Pour raconter la vie d'un village, il faut multiplier les angles d'attaque ; dans le présent, mais aussi dans le passé. Et comme se maintiennent des événements dans l'atmosphère, comme y flottent des croyances anciennes, il est tout aussi nécessaire de la rapporter. Quelle cacophonie au final que la vie d'un village ! Pour un peu, on s'y perdrait...
Commenter  J’apprécie         30
Nous sommes dans un village de l'ex-RDA, blotti entre deux lacs. Un village qui se délite : les vieux meurent, les jeunes traînent ou s'en vont, les enfants ne naissent plus.
Cependant la tradition se perpétue et s'il n'y a plus de passeur, il y a toujours un carillonneur, et une Maison du Patrimoine dont les archives renferment les légendes et les actes du passé.
Dans la nuit qui précède la fête de Sainte Anne, (où s'organise une vente aux enchères là où autrefois on brûlait les sorcières), chacun vaque à des occupations qui n'ont de sens que pour lui-même, y compris la renarde, qui attaque le poulailler.
C'est un amalgame de vies et de temps épars qui s'entrecroisent dans une poésie un peu étrange.
Il y a du Kusturica là-dedans, mais sans la folie ni la musique klezmer. On se dit qu'un recueil de nouvelles aurait été particulièrement réussi.
(Et une fois de plus on ne s'explique pas du tout la photo de couverture...)
Commenter  J’apprécie         10
Fürstenfelde, deux lacs, un passé, ses légendes; un village un peu perdu mais qui ne veux pas se perdre. Ca bouillonne de vies et de symboles.
Une fête, la fête... se prépare et pendant tout ce temps chacun de Madame Kranz à la Renarde fait son maximum pour la prérennité du lieu, pour que quelque chose demeure de tout ce monde et de ceux qui sont passés avant.
C'est quand bien touffu et foisonnant, j'avouerai même difficile à suivre avec toute cette vie dans un lieu qui semblait n'en avoir plus. Mais bon tout cela c'est peut être normal c'était la première fois que je me rendais à Fürstendele....
Commenter  J’apprécie         10