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Critique de lecoindesmots


Il y a d'abord ce titre, si incroyable qu'il semble renfermer toute la beauté de l'Islande entre ses lettres. Ensuite, c'est l'immensité du talent de Jon Kalman Stefansson qui se déploie dans les rues de ce petit village des fjords de l'ouest de l'Islande. Là-bas, les saisons passent et le jour sans fin fait place à une nuit infinie. L'été est court, l'hiver fort long. Pourtant, les habitants y sont tous lumineux, à leur façon. Certains tentent de vivre une belle vie, tandis que d'autres mettent tout en oeuvre pour bien mourir. Il y a ceux qui tombent amoureux des cieux et des langues depuis longtemps oubliées et ceux qui tentent de semer les fantômes des nuits noires et des passés exilés des mémoires. Il y a les amours et les adieux. Les séparations et les retrouvailles. Et puis, il y a la petite robe de velours sombre qui fait s'illuminer les yeux des hommes et grincer les dents des femmes. Enfin, parfois, seulement parfois, il y a le retour de l'être aimé, ou la rencontre entre deux âmes qui fera tout basculer. Alors là, le temps d'un instant, l'obscurité laisse place à la lumière d'été… puis (re)vient la nuit.

La plume de Jón Kalman Stefánsson n'a de cesse de m'émouvoir et de me transporter dans un ailleurs fait de poésie et de beauté. Si ce roman n'a pas l'étoffe de "Ton absence n'est que ténèbres", il présente un souffle romanesque qui nous transporte dans le tourbillon de la vie. La vie comme elle peut être : tendre et cruelle. Emplie de joie et de désespoir. En huit courts chapitres, l'écrivain islandais nous permet d'entrer dans la danse de l'existence, lorsque, au firmament, les rêves, les désirs et les espoirs se font les plus incroyables. Il fait de ce village islandais un microcosme du monde, un théâtre où chacun des protagonistes révèle l'universalité de ses propres aspirations. C'est magnifique. Saisissant d‘humanisme. Bref, c'est Jón Kalman Stefánsson. Et je l'aime.

Traduction (incroyable) de Éric Boury.
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