AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PlumeVive


Les raisins de la colère est un classique de la littérature américaine, écrit par Steinbeck, prix Nobel et classés à la 10ème place des 100 meilleurs livres du XXème siècle selon la Modern Library.

Pour être honnête, j'étais très sceptique de base. le style et l'écriture de certains romans "anciens" peuvent être parfois très compliqué à suivre.

Et, il m'a effectivement fallu une cinquantaine avant de rentrer véritablement dans l'histoire. Mais ensuite quelle découverte ! J'ai été complément happée dans ce roman qui se déroule lors de la Grande Dépression.

L'intrigue débute quand Tom Joad sort de prison. Alors qu'il rentre chez lui, accompagné dun ancien pasteur Jim Casy croisé en route, il découvre que la ferme familiale a été désertée. Déconcerté, Tom suit son oncle John chez lui où ils retrouvent les membres de la famille Joad, prêt à partir pour l'Ouest en quête d'une vie meilleur. Commence alors une longue épopée semée d'embûches afin de rejoindre la Californie.

Les raisins de la colère est un roman documentaire, alternant entre une mise en contexte et les aventures de la famille Joad. Grande fresque historique, il dépeint avec subtilité et émotion, le quotidien de toutes ces familles jetées sur les routes. J'ai été bouleversée et pris au tripe. On se doute dès le début que leur "paradis" va se révéler être un enfer, et pourtant on comprend leur abnégation à avancer. le système, parfaitement rodé pour exploiter jusqu'à la moelle les travailleurs et cela à un prix de plus en plus dérisoire, est machiavélique. Les ouvriers sont pris au piège dans cette toile de financiers véreux et d'employeurs peu scrupuleux, sans réelle échappatoire et sans perspective d'amélioration. Les rares grèves sont matées très vites par une milice bien préparée ( et avec une faible opposition ). Seule éclaircie dans ce tableau bien sombre, qui mérité son prix Nobel par sa justesse d'écriture, l'entraide entre les immigrants. C'est elle, qui finalement va accompagner nos personnages tout au long de ce roman. C'est grâce à elle qu'ils arriveront jusqu'en Californie, y trouveront un travail ( très momentané), un toit (tout aussi momentané), de l'aide, du réconfort... Seule la fin de ce livre qui n'en ai pas vraiment une m'a quelque peu déçu.

Pour conclure, ce roman est une piqûre de rappel (utile) à la fois sur l'histoire des Etats-Unis mais plus généralement sur les drames économiques et humains et sur l'implacable machine qu'est le capitalisme fou, broyant tout sur son page.

Si vous avez aimé ce livre et que vous voulez continuer dans les romans historiques sur des périodes sombres, je vous conseille le merveilleux roman contemporain "Max" de Sarah Cohen Scali, qui évoque la seconde guerre mondiale et les "Lebensborn". Et si au contraire, vous souhaitez plus de gaieté dans vos lectures, je vous conseille "Utopies réalistes" de Rutger Bregman qui ouvre l'esprit sur d'autres manières d'appréhender certains problèmes sociaux, politiques et économiques.

N'hésitez pas à découvrir d'autres pépites sur mon blog : Carnet de bord littéraire
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}