AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de HORUSFONCK


Plus de quarante années après la lecture de En un combat douteux,
Horusfonck achevait, hier-soir, son voyage des Raisins de la colère.

Mon exemplaire fatigué des Raisins de la colère, c'est celui du numéro 44-45 du Livre de Poche de 1954 en cinq-cent pages imprimées petit, traduction de Marcel Duhamel et M.E. Coindreau.

Quel voyage, amis Babéliotes, quel chemin avec les Jooad en route vers un rêve californien!... Ce rêve qui va se transformer en cauchemar et en piège hideux.
Steinbeck, avec ces Raisins, a écrit un de ces chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale: Il a donné voix et visages, humanité à ces Okis, étrangers dans leur propre pays! Ces intouchables jetés sur la grand route, volés, exploités, broyés par les vautours profiteurs d'un capitalisme fou et dégénéré: Ceux qui voient des Rouges partout et dans chacuns de ces pauvres gens misérables et affamés.
Rien n'épargnera les Joad, dans leur quête d'une vie digne et meilleure... Mais rien ne les arrêtera, soudé par cette solidarité dont Man, femme-courage de la famille, entretient la flamme.
Trente chapitres soigneusement écrits, déroulés entre cette route des
Joad et les aperçus détaillés et hallucinants d'une période cruelle, dure et inhumaine. C'est un cri unanime qui se prolonge des terres arides où plus rien ne pousse vers ces terres d'abondances volées et livrées aux spéculateurs.
Et puis une fin du 30e chapitre tellement étonnante et logique.
... Et comment ne pas prendre conscience, ne pas voir que les raisins de la colère est un livre prophétique d'un vingt-et unième siècle aux migrations mondialisées, nouveaux Joad en quête d'une terre meilleure!
Respects éternels, Monsieur John Steinbeck.



Commenter  J’apprécie          10514



Ont apprécié cette critique (105)voir plus




{* *}