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Critique de MadameTapioca


C'est une longue vallée tapissée de verts pâturages, une vallée fertile ornée de chênes plantureux. Un coin de terre quelque part en Californie, entre Salinas et Monterey, un coin de paradis. Quelques familles y vivent paisiblement, entre leurs fermes, l'école, le magasin général et le bureau de poste.

Ce roman se déroule donc au coeur du "pays de Steinbeck". Roman ou nouvelles. La structure est la même que dans Rue de la sardine: un lieu et à chaque chapitre un récit centré sur une des familles de la vallée. Les nouvelles sont donc indépendantes mais interconnectées par la géographie et par certains personnages que l'on retrouve. C'est le cas surtout des Munroe dont chaque apparition annonce un changement pour le pire. Agents d'un destin malin, ils brisent sans le savoir les rêves, les fantasmes ou les illusions de leurs voisins.

On retrouve avec régal la prose limpide de Steinbeck, son utilisation frappante des images, sa puissante évocation des lieux, sa capacité à transformer des gens ordinaires en personnages mémorables.
Toutes les histoires sont imprégnées de sa compréhension profonde du lien qui uni les êtres humains à leur chez eux. Steinbeck n'avait que trente ans lorsque ce livre a été publié. Comment quelqu'un de si jeune pouvait être si sage sur la condition humaine? Il semblait déjà comprendre ce qui fait de nous des êtres imparfaits.

Cette oeuvre de jeunesse, douce-amère, est à mon avis une des masterpieces de la bibliographie de Steinbeck. Ne passez pas à côté.

Traduit par Louis Guilloux
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