Les rapports avec les morts

Après la mort nous ne pouvons plus éclairer les ténèbres si nous n’avons pas apporté avec nous la lumière au moment de franchir le seuil de la mort.

« Il existe quelque chose qui fait appel chez l’homme à énormément de forces : le fait de ne pas avoir à ramper à quatre pattes toute sa vie, mais de se placer, dès l’enfance, dans la position verticale. Les forces qui élèvent l’homme à la verticale remplissent d’un profond respect celui qui a accès au monde spirituel. […] Une partie des forces dont l’enfant se sert pour se dresser à la verticale demeurent en réserve. […] C’est bien cette réserve de forces qui nous rend capables de regarder dans le monde spirituel entre la mort et une nouvelle naissance.

Une âme peut, par exemple, au cours de cette seconde partie de sa vie spirituelle où elle prépare sa nouvelle naissance, observer les hommes sur terre qui sont spirituellement actifs pour préparer l’époque à venir. […] C’est ainsi que, grâce à des âmes qui ne naîtront que plus tard et qui les regardent, certains êtres humains sur terre sont stimulés à être actifs et à entreprendre quelque chose. Cela peut concerner les affaires les plus générales comme les plus intimes.

[ Au XVIIe siècle, le Bouddha atteignit la dernière de ses incarnations terrestres et n’eut plus besoin de redescendre sur Terre. Il s’installa sur Mars, alors remplie de forces guerrières et réalisa un sacrifice pour convertir ces forces en paix et amour.
Résultat :]

Dès le XIXe siècle sont apparus au regard de ceux qui sont capables de les voir, des hommes qui peuvent développer sur terre leurs facultés, du fait qu’ils ont subi les influences du Bouddha lors de leur passage par la sphère de Mars.

Même celles-là [les âmes] ont vécu jadis dans la contemplation de l’esprit et ont connu une vie faite de représentations entièrement tournées vers le spirituel. Ces âmes, comment vivent-elles maintenant ? Elles mènent une existence exactement comme si elles avaient entièrement oublié cet élément spirituel. Les hommes vivent comme s’ils n’avaient plus aucun souvenir des représentations qui les habitaient alors.

« Sur terre nous avons besoin de champs qui produisent les fruits indispensables à la vie physique ; les âmes des défunts ont également besoin de champs où ils peuvent récolter certains fruits nécessaires à leur vie entre la mort et une nouvelle naissance. Le regard du clairvoyant qui observe les âmes des défunts peut voir que ce sont les âmes humaines durant leur sommeil qui jouent le rôle de champ ensemencé dont les morts ont besoin. […] Lorsque nous nous endormons le soir nous pouvons nous dire : c’est le moment où les pensées et les idées qui ont accaparé notre conscience à l’état de veille se mettent à vivre, deviennent pour ainsi dire des êtres vivants. Les âmes des défunts accourent et prennent part à ces idées. La vision de ces idées constitue leur nourriture.

Le sentiment d’amour ou même simplement de sympathie que nous entretenons à l’égard d’un mort constitue pour lui effectivement un soulagement et élimine les obstacles qui entourent son parcours.

Nous pouvons aider le mort en nous faisant intérieurement une image de lui tel qu’il était de son vivant, et en prenant un livre de science spirituelle pour lui en faire la lecture, pas à haute voix mais à voix basse. […] Nous ne devrions pas négliger de faire la lecture aux morts ou d’avoir en pensée des échanges avec eux.

Nous portons en nous le ciel, parce que nous en avons fait l’expérience avant d’entrer dans notre existence physique.

Il y a d’abord le petit germe humain. A ce germe humain s’unit quelque chose de considérablement grand et important, quelque chose qui s’est d’abord mystérieusement préparé dans les lointains infinis du cosmos et qui s’est ensuite de nouveau condensé. Une fois que l’homme s’est ainsi dilaté jusque vers la sphère stellaire, il commence de nouveau à se condenser. Il passe par les sphères de Saturne, de Jupiter, de Mars, du Soleil, de Vénus, de Mercure et de la Lune ; il devient de plus en plus petit. […] La Terre peut parfaitement fournir les forces dont les sens et le système nerveux ont besoin, mais tout ce qui se structure autour d’eux doit être puisé dans le lointain cosmique.