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Citations sur Treblinka : La révolte d'un camp d'extermination (21)

Entre la mort et la souffrance, il avait choisi la fuite. ''Entre deux solutions, je choisis toujours la troisième...''
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Dans la Rome ancienne, on tranchait la tête des messagers de mauvaises nouvelles; à Lodz, à Vilna, comme à Bialystok et à Varsovie, on se contentait de ne pas les écouter.
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Ils ne luttaient ni pour vaincre ni pour survivre, mais pour jeter un cri à l'avenir, à l'Histoire, aux hommes ou à Dieu chacun suivant ses convictions.
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“Comme il [Herbert Floss] l’expliqua, tous les cadavres ne brûlaient pas de la même manière, il y avait de bons cadavres et de mauvais cadavres, des cadavres réfractaires et des cadavres inflammables. L’art consistait à se servir des bons pour consumer les mauvais. D’après ses recherches (…), les vieux brûlaient mieux que les nouveaux, les gras que les maigres, les femmes que les hommes et les enfants moins bien que les femmes mais mieux que les hommes. Il en ressortait que le cadavre idéal était un vieux cadavre de grosse femme.”
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Soudain, il se rappela Hanna Ran : "Il n'y a plus de forêt, Itzak, il n'y a plus rien, le monde est mort." Il comprenait maintenant ce qu'elle avait voulu dire. [...] Il n'y avait plus place que pour la haine, une haine immense, inextinguible que rien ne pourrait jamais désarmer. Mais il se sentait sans haine, aussi. Il faut vivre pour haïr et il était déjà mort.
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Cela avait été un homme calme et doux, bon juif, bon père et bon mari. Il était arrivé à Treblinka avec toute sa famille et il n'avait jamais compris quelle force l'avait poussé à prétendre qu'il était charpentier. Après avoir passé sa première nuit à dire le "kaddish", il avait sombré dans un état de catalepsie pour échapper à l'horreur de la situation. Depuis, il n'était plus soutenu que par cette mystérieuse volonté ancestrale de vivre qui avait fait que ses ancêtres avaient survécu à tous les empires, à toutes les tempêtes, à tous leurs ennemis et à tous leurs amis, à tous ceux qui leur avaient dit :"meurs, Juif !", et à tous ceux qui leurs avaient dit : "vis, mon frère. Tu es un homme comme tous les hommes !" Son nom, plus personne ne s'en souvient, la tradition orale du camp de Treblinka n'a gardé que le souvenir d'un visage rond, qui semblait avoir été fait pour sourire , de deux yeux au regard perdu, d'une silhouette petite et lasse. On l'avait amené dans ce coin à l'écart où les cadavres étaient entassés au sortir des chambres à gaz avant d'être traînés vers les grandes fosses. On lui avait mis dans les mains une paire de tenailles et on lui avait dit d'ouvrir toutes les bouches et d'arracher les dents en or qui pouvaient s'y trouver, mais il n'avait pas compris. C'était beaucoup trop difficile pour lui. La pince pendue au bout de son bras, il avait erré parmi les cadavres en murmurant le "kaddish" pour tous ces frères morts.
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Le raisonnement était très juste: on en veut plus aux siens de trahir qu'à l'ennemi de tuer.
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Les Juifs ne se défendaient jamais, ne se révoltaient jamais. Les plus pieux y voyaient un châtiment de Dieu, les autres un phénomène naturel comparable à la grêle en pays de vignoble ou aux sauterelles au Maroc. On avait appris une chose: le Gentil est le plus fort, se révolter ne fait qu'attiser sa colère. ''Si un goy te bat, enseignaient les mères à leurs enfants, baisse la tête, il te laissera la vie sauve.''
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- Qui préférez-vous, demandèrent les "techniciens" aux Juifs de Vilna, votre maman ou votre femme ? Si c'est votre femme, donnez-nous votre maman et si c'est votre mère, donnez-nous votre femme.

Que répondre à cette question ? Les Juifs qui le tentèrent s'y empalèrent le cœur.
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Nous devons vivre pour raconter ce que l'homme est capable de faire à l'homme.
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