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Critique de gerardmuller


La Chartreuse de Parme
Stendhal (1783-1842)
Dans la première partie de ce long roman, nous faisons connaissance de Fabrice del Dongo, un jeune noble qui rêve de gloire et de liberté et qui se trouve embarqué lors des Cent-Jours dans la bataille de Waterloo sans aucune expérience, lui qui veut à tout prix rencontrer l'Empereur. Il voit le feu pour la première fois.
Sa tante Gina del Dongo, duchesse de Sanseverina est une âme généreuse, spirituelle et romanesque qui rêve pour Fabrice d'un brillant avenir. Elle envisage pour lui la carrière ecclésiastique.
Suite à une rixe, il tue, en état de légitime défense, un comédien ; il doit alors fuir et se cacher. La duchesse, follement amoureuse de Fabrice va tenter de négocier sa libération.
Fabrice del Dongo jusqu'à son entrée dans la citadelle, sa prison, est un casse-cou hardi, obéissant à des impulsions sans trop les comprendre, superstitieux et incapable d'un sentiment sérieux.
Ce que pense la duchesse de Fabrice : « Fabrice n'était donc qu'un libertin tout à fait incapable d'un sentiment tendre et sérieux. »
Et réponse de Fabrice : « J'étais amoureux de l'amour, disait-il à la duchesse ; j'ai fait tout au monde pour le connaître, mais il paraît que la nature m'a refusé un coeur pour aimer et être mélancolique ; je ne puis m'élever plus haut que le vulgaire plaisir… »
C'est une fois en prison dans la citadelle de Parme que Fabrice connaît l'amour. Et il refuse de s'évader pour ne pas s'éloigner de la belle Clelia, son amour, qui est la fille du gouverneur de la prison.
Dans ce roman, Stendhal, dans un style dépouillé, incisif et parfois lyrique, se livre à une satire de l'absolutisme en peignant une petite cour italienne vers 1820.
La duchesse parviendra –t-elle à faire évader Fabrice, le anti-héros par excellence, pour enfin l'avoir auprès d'elle et l'aimer ?
À lire, ce grand classique qui valut à Stendhal une grande célébrité et qui fut porté à l'écran trois fois, en 1948 dans un film de Christian Jaque avec Gérard Philipe, en 1982 puis en 2012.
Un grand classique, oui, mais on peut rester un peu critique sur la construction de ce roman : Stendhal l'a écrit en quelques semaines et cela se ressent malgré les nombreuses corrections qu'il y apporta plus tard. Je trouve personnellement que ce roman a davantage vieilli que le Rouge et le Noir, notamment pour ce qui concerne le style. Mais respectons Stendhal !
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