Quand il avait été question de former des petits groupes pour le stage d’observation, elles s’étaient réunies, naturellement, animées du même désir de s’éclater. Elles avaient d’abord postulé auprès d’entreprises ordinaires : Agences de tourisme, boîtes d’informatique ou boutiques de souvenirs. Sans grand succès. Sur l’île au taux de chômage record, les petites unités commerciales n’offraient que peu de postes et leurs salariés étaient trop occupés pour accueillir des stagiaires.
Puis Marie-Odile avait lancé une idée : « On devrait tenter une entreprise de pompes funèbres. Ils ont toujours du travail. Et puis, il y en a une pas très loin de chez moi. Au moins, ce sera différent !
Morte-corps
Vif esprit
Cherche un port
Au plus noir de la nuit.
Morte-corps
Vil esprit
Bouge encore
Cadenassez vos lits !
Sors de ta fournaise
Ô Lune incandescente
Sors de ta fournaise
Descends, panse brûlante
Sors! et ta lumière
Fébrile et frissonnante,
Saura , ta lumière,
Rendre vie aux gisantes .
Souvent, je pense à eux trois, je regarde la tache sur mon ventre et je me souviens qu’il n’est pas bon de se moquer des gens différents. ( citation tirée de l’histoire « La po Zombi » )
On raconte qu’un jour, Papa Dlo leva la main sur sa compagne qui, n’en pouvant plus de sa violence, décida de le quitter.
Manman Dlo embarqua avec elle les plus petits poissons et les écrevisses, et s’en alla vivre dans les terres, entre les creux des montagnes.
Papa Dlo regretta son geste, mais il était trop tard. Son chagrin le rendit amer et colérique. Papa Dlo attrapait les pêcheurs, leurs femmes et leurs enfants, pour les noyer. Sa demeure fut nommée l’amer, devenue ensuite la mer. Il pleura à chaudes larmes et c’est pour cela que, aujourd’hui encore, l’eau de mer est salée.
(« Sainte-Marie de la mer« )
Dansez, fournis, dansez !
Sur le sol desséché
Courez, fournis, courez !
Sous les herbes cachées
Creusez, fourmis, creusez !
Dans les trous des rochers
Allez dire au damné que je viens le chercher
Que rien n'est oublié, que juré, c'est craché.
Les morts ne sont ni bons ni mauvais. Ils sont les gardiens des lois de la vie. Ce sont nos proches, ceux de l’autre côté.
Shhh ! Shhh !
M’entendez-vous,
Habitants des recoins ?
Voulez-vous un chez-vous
Sans les cris, sans les chiens
De ces êtres de boue
Que traversent vos mains ?
Bien entendu ma jolie ! Les hommes protègent toujours les hommes.C’est le vice qui les unit !
Papa Flo attrapait les pêcheurs, leurs femmes et leurs enfants, pour les noyer. Sa demeure fut nommée l’amer, devenue ensuite la mer. Il pleura à chaudes larmes et c’est pour cela que, aujourd’hui encore, l’eau de mer est salée.