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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un livre que je n'ai pas lâché ! Lu en quelques heures, je n'ai pas quitté Fiona, Laiping et Sylvie, avide de savoir la fin que donnerait Elisabeth Stewart à ce récit moderne et sans concession. J'entends par là que l'auteure ne nous ménage pas et que même si « les bons sentiments » sont là, ce récit est tout sauf mièvre…

Blue Gold est un livre de littérature jeunesse, mais cette étiquette n'a rien de réducteur, au contraire. Elisabeth Stewart pose de vrais problèmes et aborde des faits de sociétés bien différents qu'elle sait mettre en lumière sans les édulcorer ni les caricaturer :

Au Canada : Fiona, une jeune lycéenne, a la vie et
les préoccupations de bon nombre de jeunes occidentaux de son âge, entre le lycée, les amours naissantes et les amitiés essentielles, aux heures d'internet et des réseaux sociaux…

"Prouve que tu m'aimes bien."

En Chine : Laiping doit quitter son village pour trouver du travail dans les cités ouvrières, afin de subvenir aux besoins vitaux de sa famille… Par chance, les nouvelles technologies ont besoin de plus en plus de petites mains dans leurs usines pour faire face aux commandes.

"Steve Chen (...) est un père pour vous, et vous comme ses enfants."

En Tanzanie : Sylvie a fui la République Démocratique du Congo avec sa famille. Bénévole dans un dispensaire, elle essaie d'oublier les horreurs de la guerre civile et rêve de devenir médecin ; mais le camp de réfugiés n'est pas le lieu sécurisant qu'elle pensait : les conflits et les rebelles ont, eux-aussi, franchis la frontière…

"Les réfugiés ne pouvaient donc ni rentrer chez eux ni vivre paisiblement à Nyarugusu, soumis à la tyrannie d'un chacal tel que Kayembe."

Quel point commun me direz-vous entre ces trois adolescentes ?

Un petit rectangle anodin, bourré de technologie, qui tient dans la poche et est vecteur du pire comme du meilleur…

Merci aux éditions Bayard Jeunesse et à Babelio pour sa masse critique qui m'ont permis de découvrir et ce livre et son auteure.
Lien : http://page39.eklablog.com/b..
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Trois adolescentes, trois continents et des destins mêlés autour de l'objet du portable.

Fiona ne pense qu'à avoir un smartphone depuis qu'elle a perdu le sien suite à une mésaventure avec un garçon. Laiping, doit quitter sa campagne pour rejoindre les villes industrielles qui épuisent les jeunes filles devant les machines pour fabriquer des téléphones.

Enfin sylvie est victime de la guerre du coltan, produit indispensable aux appareils de nouvelles technologies et cherche à sauver le reste de sa famille en tentant d'immigrer.

Elles vont voir leurs trajectoires se telescoper...

Un roman qui croise les voix et les regards pour nous présenter le prix de nos gadgets mais aussi la condition féminine dans le monde.

L'auteur arrive à nous présenter trois réalités très différentes mais qui comportent toutefois des points communs. Chacune des héroïnes devra être forte pour survivre.

Fiona doit vivre avec l'humiliation d'une photo trop vite postée, Sylvie avec le viol qu'elle a subit. Laiping cherche à améliorer la vie de sa famille quitte à mourir d'épuisement, Sylvie souhaite la sauver qui à y laisser sa vie...

Chacune est émouvante, faible et forte à la fois, toujours courageuse.

A découvrir !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Mon premier coup de gueule va à la maison Bayard et cette couverture ringarde qui ne fait pas honneur à ce magnifique roman jeunesse. Je parlerais même de littérature journalistique et engageante.
J'ai acheté ce roman car j'étais intriguée par la phrase d'accroche «3 filles 3 destins 1 téléphone portable » et le titre Blue Gold dont ne comprenais rien. Je m'attendais à une relation épistolaire par portable.
Que nenni…. Ce sont bien 3 filles, Fiona la canadienne, Sylvie la congolaise et Laiping la chinoise et leur rapport avec le téléphone portable. Et bien croyais moi, Elisabeth Stewart ne mâche pas ses mots et va vous faire culpabiliser.
Je me suis retrouvée avec une dénonciation des conditions de travails, de la guerre, du harcèlement tout cela pour un satané portable. L'auteur nous explique le long chemin du minerais jusqu'à ce qu'il sorte du magasin…. Vous comprendrez qu'à ce moment-là le titre évocateur de l'auteur.
Blue gold il faut le traduire et le chercher dans son portable… Blue gold ce que vous utilisez pour téléphoner, faire de selfie, jouer à candy crush ou aller sur internet…
Elisabeth Stewart connu et récompensée outre atlantique fait fort avec son dernier roman paru en VO. Pour nous ce sera son premier et je trouve dommage que le marketing Bayard n'ait pas gardé la couverture d'origine plus parlante à mon gout. Avec cette image girly on est loin de l'histoire réaliste de ces jeunes filles. Peut-être ce choix n'a pas apporté le succès tant mérité de ce roman jeunesse. Et ce serait dommage que ses parutions s'arrêtent comme cela.
Alors pour les amateurs de roman jeunesse, lisez le. Je le rentrerai même dans roman intergénérationnel. Pourquoi, car nous aussi, adultes, nous sommes accro à ce petit objet dont on ne se passerait pas. C'est bien nous qui offrons ces petits joujoux. Enfant ou adulte on s'est sort grandi après cette lecture engageante politique. Elle nous pousse consommateur à ouvrir l'oeil et penser aux pays pauvres qui satisfont nos moindres envies.
Par contre j'ai une petite tique à remonter. le destin de Laiping a été abandonné dans le roman d'Elisabeth Stewart. Certes elle ne pouvait pas remettre un happy end à cette jeune fille et que Fiona lui donne une petite lueur d'espoir mais je l'ai sentie laissée pour compte. Mais comme nous l'écrit l'auteur dans le postface, tout reste à faire en Chine.
Donc une superbe découverte et j'espère que d'autres romans sortiront en version française car je signe et valide cette auteure.
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Résumé : Fiona vit en Amérique. Un soir, elle envoie depuis son smartphone une photo dénudée à son petit ami. Mais cette dernière se retrouve bientôt diffusée sur les réseaux sociaux. Les conséquences pour sa réputation seront terribles.

Sylvie vit en Afrique dans un camp de réfugiés, depuis qu'elle a fui le Congo, où son père a été tué à cause du conflit autour du coltan, qui est utilisé dans la fabrication des smartphones. La vie y est très difficile, et Sylvie va devoir faire des choix : se marier ou fuir ?

Laiping vit en Chine, et arrive dans la ville de Shenzen pour devenir ouvrière dans la fabrication de smartphones. Très vite, elle va comprendre que les conditions de travail sont extrêmement difficiles et épuisantes, et qu'il ne faut pas contester.

Mon avis : Ce roman fait se rejoindre les voix et les destins de trois jeunes filles, qui sont toutes reliées par un objet, le smartphone : en Occident avec l'usage négatif qui peut en être fait et le harcèlement, en Afrique où des personnes sont violées et massacrées à cause des conflits autour des minerais qui entrent dans la constitution des smartphones, et en Asie, où les conditions de vie des ouvriers dans les usines de fabrication des smartphones sont esclavagistes.

Chaque chapitre fait alterner les voix de chacune des jeunes filles, Fiona en Amérique, Sylvie en Afrique, et Laiping en Chine. Même si elles ne se connaissent pas, ces trois jeunes filles vont voir leur destin se croiser.

L'auteur a fait le choix d'alterner les voix de chacune des jeunes filles dans chaque chapitre.

Le lecteur arrive facilement à s'identifier aux personnages, tellement le récit de leurs souffrances est intense.

Fiona découvre avec horreur le harcèlement via les réseaux sociaux, et paye chèrement sa bêtise, un peu forcée par les sollicitations de son petit ami. Elle va devoir faire preuve de force pour réussir à dépasser cette situation très compliquée. En même temps, elle va découvrir que l'entreprise de son père n'est peut-être pas pour rien dans les conflits au Congo liés au minerai du coltan.

Sylvie a vécu l'horreur à cause des conflits et des guerres pour le coltan, montant les populations les unes contre les autres, et mettant en avant les personnes qui sont prêtes à tout pour gagner de l'argent et avoir le pouvoir. Violée, ayant vécu le traumatisme d'avoir aussi perdu son père, elle espère un avenir meilleur peut-être au Canada, mais son frère se retrouve à travailler pour la pègre du camp, et son destin semble se refermer sur elle.

Laiping arrive à Shenzen pleine de la joie de pouvoir travailler dans une usine et de pouvoir envoyer de l'argent à ses parents, restés à la campagne. Mais elle va vite déchanter, car les conditions de travail sont très difficiles, les cadences infernales, et la répression terrible pour les contestataires.

On suit avec fièvre le destin de ces trois jeunes filles, vivant dans des mondes très différents, mais devant lutter pour pouvoir réaliser leur vie.

Ce roman peut permettre aux jeunes, mais aussi aux adultes de comprendre les enjeux cachés derrière la possession d'objets de consommation électroniques, et peut-être entraîner une prise de conscience pour des achats un peu plus éthiques et responsables.

Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Fiona, Sylvie et Laiping ne se connaissent pas.
Pourtant, leurs destins croisés ont un point commun...


Fiona vit en Amérique. Elle a envoyé une photo d'elle, nue, à son petit ami. Photo qui se retrouve sur le net.


Sylvie vit en Afrique, dans un camp de réfugiés. Elle rêve de quitter cet endroit et échapper aux nombreux conflits liés au commerce du coltan, petit métal appelé Or Bleu. Elle veut faire quelque chose de sa vie et protéger sa famille.


Laiping vit en Chine et vient de s'installer en ville, dans l'espoir de trouver un bon travail à l'usine.


Trois continents. Trois tranches de vie. Trois jeunes filles touchantes. Je ne m'y attendais tellement pas. le contenu de ce roman m'a réellement surprise. le téléphone portable est ce qui lie ces trois adolescentes et l'auteure s'en sert pour faire passer un message fort. Elle nous offre un récit qui fait réfléchir à la valeur d'une vie. L'histoire de Sylvie reste pour moi la plus marquante, la plus sombre. Son personnage évolue dans la misère et la violence. Parce que les hommes sont prêts à tout pour s'enrichir, même à tuer. J'ai aimé l'histoire de Laiping pour son évolution tout au long de la lecture. Laiping est une jeune fille pleine de bonne volonté. Innocente et naïve, elle n'a pas tellement d'ambitions si ce n'est de bien faire son travail, et gagner un peu d'argent qu'elle enverra à sa famille. C'est une bonne ouvrière, qui ne se plaint pas. Jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux sur ses conditions de travail et celle de milliers d'autres ouvriers.


De notre côté, on commence à cogiter face à ces histoires que nous suivons en parallèle. On pense tellement peu à ses fameuses conditions de travail, et à l'origine des matériaux utilisés en électronique. On a notre téléphone, nos ordinateurs super modernes et on est bien heureux. Et c'est vraiment bien joué de la part de l'auteure d'avoir pointé du doigt de cette manière toutes ses injustices. Sans nous faire la morale, elle nous met simplement face aux faits et nous rappelle qu'il est possible de consommer responsable, en se renseignant sur les produits que nous achetons.


Verdict : Un roman étonnant. Un contenu inattendu. Blue Gold est un roman engagé, qui nous conte trois histoires en rapport avec le téléphone portable et sa fabrication. Je ne m'attendais pas à ça et j'en ai été très surprise. En nous présentant trois jeunes filles fortes et courageuses, l'auteure nous informe et nous sensibilise. Elle nous parle du coût humain de cet objet du quotidien et des injustices qui y sont liées avec l'histoire de Laiping et Sylvie. Et nous raconte comment ce même objet, une fois fabriqué, peut continuer à faire des ravages dans une vie, comme on peut le constater avec la mésaventure de Fiona. Blue Gold reste une fiction, une histoire qui se finit bien, mais le lecteur est confronté à trois récits très réalistes, au point que c'en est révoltant.
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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Le téléphone portable … Cette drôle de petite boîte rectangulaire qui nous permet de réaliser tant de choses ! Je le tiens en ce moment dans ma main et pour la première fois je le sens. Je ne ressens pas ses vibrations mais je sens sa coque, lisse, sa légèreté. Pour la première fois je le regarde. Pas seulement ce qu'il m'affiche à l'écran, je vois maintenant bien plus que cela. Je vois les Laiping qui, si jeunes et exploitées, l'ont tenu elles-aussi dans leurs petites mains ouvrières. Je vois les Sylvie qui ont vu leur innocence et leur famille s'envoler aussi vite que je peux, aujourd'hui, recevoir un message. Puis je vois les Fiona, la génération de nos jeunes, qui sont devenus les esclaves de cette technologie.

Je ne me considère pas comme une Fiona, je pourrais me passer d'un téléphone dernière génération. C'est d'ailleurs déjà le cas. Mais pourrais-je passer ma vie sans cet objet ? Pourrais-je m'en passer définitivement ? Je ne pense pas. Et c'est là le plus cruel. A la fin de Blue Gold, mon premier sentiment était celui de la révolte, ma première volonté celle d'exploser mon portable contre le sol mais j'en suis incapable.

Pour ma part dès le début du roman, je ne pouvais plus m'arrêter de le lire. J'étais comme captivée par les vies de ces trois jeunes filles. Même à la fin de ma lecture, ce roman a continué de me hanter. Adeptes des smartphones, ce livre vous fera voir différemment votre moyen de communication et d'information favori.

Je remercie les éditions Bayard et Babelio qui m'ont permis de découvrir ce livre, grâce à ses opérations masse critique.
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La couverture m'avait beaucoup attiré et le résumé en quelques lignes avait réussi à me convaincre de le lire. Je n'ai vraiment pas été déçu !

Dans cette histoire , on va suivre la vie de 3 jeunes adolescentes vivant dans des pays différents : Laiping , Sylvie et Fiona. Elles ne se connaissent pas mais elles ont toutes un élément en commun : le téléphone portable et son impact dans leur vie et leur société.

Pour ma part, j'ai été directement happée par l'histoire de Laiping et Sylvie. Je me suis totalement immergée dans leur quotidien ce qui m'a permis de beaucoup m'attacher à elles. Leurs histoires étaient tellement touchantes. Laiping et Sylvie sont amenées à être responsables de leurs proches et à prendre des décisions lourdes de conséquences pour leurs avenirs. Leurs destins est remis en question tous les jours dans ces conditions de vie qui les accablent et les empêchent de s'épanouir en tant que jeunes filles.

L'autrice y aborde des thèmes tellement forts tels que le viol, l'exploitation des jeunes enfants comme arme de guerre, les conditions de travail “inhumaines” pour un salaire misérable, les réprimandes sévères sur les mouvements contestataires, le rôle des médias dans la sphère internationale pour dénoncer ce qui se passe ailleurs.

Blue Gold est un livre saisissant, riche et puissant. Bien qu'il soit catégorisé livre jeunesse , il mérite d'être mis dans les mains de tous pour la prise de conscience qu'il offre sur le téléphone dont la composition et la fabrication est source de conflits et d'inégalité dans le monde. Une excellente lecture fluide comme je voulais en avoir depuis bien longtemps ! L'histoire était prenante, touchante, dynamique avec pas mal de rebondissements.
Lien : https://ledendesmots.com/blu..
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Un livre qui m'a d'abord fait penser à la tresse de laetitia colombani, bien que celui ci est destiné jeunesse il n'a rien à lui envier je trouve cette histoire beaucoup plus poignante et captivante on ne sort pas indemne de la lecture
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À Vancouver (Canada), Fiona, qui vient juste d'envoyer un selfie très sexy à son petit ami, perd son portable. Bientôt la photo est partout sur Internet… Dans un camp de réfugiés en Afrique, Sylvie tente de faire vivre sa famille, alors que les combats font rage. le coltan suscite en effet les convoitises, car c'est un minerai précieux pour la fabrication des téléphones portables. En Chine, Laiping intègre une grande usine qui fabrique des téléphones : elle espère faire fortune, mais se retrouve esclave… Trois continents et trois jeunes filles pour découvrir la face cachée des portables…

L'avis de Rachel, 14 ans : On suit trois jeunes filles qui ont toutes leur propre histoire et leur part de problèmes dans le récit. Leurs destins sont différents, mais étroitement liés. J'ai beaucoup aimé ce roman ! Il se lit très bien et la plume de l'auteur est très fluide ! de plus, les personnages sont très attachants et, à travers ce récit, on retrouve un seul et même thème : la technologie qui permet de les lier entre elles.

L'avis de la rédaction : Ce roman fait froid dans le dos et on regarde différemment son portable après avoir fini de lire les aventures fictives, mais inspirées de faits réels, des héroïnes. 
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Un livre très fort en émotions, bouleversant. A travers le destin de ces trois adolescentes vivant sur trois continents différents, notre regard sur les smartphones ne sera plus jamais le même.
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