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Citations sur Olive, enfin (16)

Olive avait encore sa voiture, mais ce jour là, elle avait décidé de prendre le van, car son ami Edith, qui habitait à Maple Tree depuis quelques années, lui avait récemment conseillé de sympathiser avec les autres résidents. « Oui, bah… Qu'ils commencent par sympathiser avec moi », avait-elle répondu.
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Mais c'était plus fort qu'elle, comme si le mur de pierre édifié entre teux au cours de leur longue vie ensemble - un mur de pierre qui les séparait, mais qui offrait aussi des anfractuosités inattendues, tapissées de mousse tiède, baignées de soleil à chaque éclat de rire complice - avait atteint une hauteur infranchissable, et que, au lieu d'accueillir des fleurs, ses interstices étaient gelés par une pluie verglaçante.
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Un samedi de juin, en début d’après-midi, Jack Kennison mit ses lunettes de soleil, prit place dans sa voiture de sport après avoir baissé la capote, passa la ceinture de sécurité sur son épaule et son ventre proéminent, puis mit le cap sur Portland – à près d’une heure de route – pour acheter un gallon de whisky sans risquer de tomber sur Olive Kitteridge à la supérette de Crosby, dans le Maine. Ou sur cette autre femme qu’il avait croisée à deux reprises dans le magasin, lui, sa bouteille de whisky à la main, elle, monologuant sur la météo. La météo ! Cette femme – son nom lui échappait – était veuve, elle aussi.
Pendant qu’il roulait, une sensation proche du calme monta en lui. Une fois arrivé à Portland, il se gara et marcha vers le fleuve. L’été avait éclos. S’il faisait encore frais en cette mi-juin, le ciel était bleu et les mouettes volaient au-dessus des docks. Il y avait du monde sur les quais, beaucoup de jeunes gens avec des poussettes et des enfants, et tous paraissaient se parler. Ce détail l’impressionna. Comme cela leur semblait naturel d’être ensemble, de se parler ! Personne ne lui adressait le moindre regard, et il prit conscience d’une chose qu’il avait déjà remarquée, mais différemment cette fois : il n’était qu’un vieil homme bedonnant, peu susceptible d’attirer l’attention. C’était presque libérateur. Pendant de nombreuses années, il avait été grand, plutôt bel homme, sans embonpoint, et il attirait les regards quand il flânait sur le campus de Harvard. Pendant toutes ces années, il avait vu les étudiants l’observer avec déférence, et les femmes aussi le regardaient. Aux réunions du département, il intimidait ses collègues. Certains le lui avaient avoué, et il sentait qu’ils disaient vrai, car c’était l’effet qu’il recherchait. Et voilà qu’il se promenait le long d’un quai bordé de résidences en construction, se demandant s’il ne ferait pas mieux de venir s’installer ici pour vivre entouré d’eau – et de gens. Il sortit son portable de sa poche, le consulta, puis le rangea. Il avait envie de parler à sa fille.
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- Quand on vieillit, dit Olive une fois la serveuse partie, on devient invisible. C’est la vérité. Et, d’une certaine façon, c’est libérateur.
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-Écoute, Cassie... Je voulais te dire une chose : je sais que je suis une merde. Je le sais. Et je voulais que tu le saches. Je sais que je suis une merde.
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Un jour, quand elle était encore très jeune, Kayley avait demandé à sa mère si elle était jolie, et sa mère avait répondu:
-Eh bien, tu ne gagneras jamais un concours de Miss Monde, mais jamais non plus un concours de Miss Monstre.
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- Vous savez quoi, Bernie ? J'ai beaucoup réfléchi à tout ça. Beaucoup. Et voici la conclusion à laquelle je suis arrivée - je veux dire, juste pour moi. C'est une phrase qui m'a traversé l'esprit. Je crois que notre mission... peut être même notre devoir, c'est...
Sa voix se fit soudain plus calme, adulte.
- ... de porter le fardeau du mystère avec toute la grâce dont on est capable.
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_Je ne sais pas, répondit Olive après un temps de réflexion. Il l'était peut-être et je ne le savais pas. Il a commencé à demander plus d'attention et je n'ai pas été... je n'ai pas été très gentille avec lui, voilà tout. J'y repense de plus en plus souvent, en ce moment, et bon sang, ce que ça me tracasse...
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Alors s'imposa à lui l'idée qu'il ne fallait jamais prendre à la légère la solitude consubstantielle à l'homme, que les choix faits par les gens pour se tenir à distance de l'abîme obscur devaient être respectés.
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Ses dernières paroles avaient été : " Je te déteste parce que je vais mourir alors que tu vas continuer à vivre."
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