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3,55

sur 63 notes
Attirée par le résumé et les avis de quelques lectrices avisées sur le précédent roman de cette auteure "je m'appelle Lucy Barton", je me suis jetée sur ce livre.
Alors le coup de coeur attendu n'est pas là mais c'est une belle lecture, une belle description des vies quotidiennes des habitants d'une bourgade de province américaine.
Le livre choral ressemble un peu à un recueil de chroniques ou nouvelles touchant chacune une famille, un couple ou un personnage, et qui s'entremêlent pour laisser entrevoir un coin du voile qui recouvre l'enfance de l'héroine.
Cette dernière est peu présente dans ce roman directement, uniquement par ce qu'en disent les autres personnages qu'elle connaissait enfant.
C'est une belle manière, pudique et assez sobre, de découvrir le milieu dans lequel la fameuse Lucy a grandi, dans les secrets de famille et les non-dits.
Un roman agréable et bien construit, sur l'importance de son lieu d'enfance, sur la famille, l'amour, les rumeurs, l'impact des révélations sur les liens indéfectibles qui lient souvent, en bien ou mal, les habitants d'une petite ville de province.
On ne peut pas dire que l'ensemble soit joyeux mais la note finale reste optimiste, le titre est d'ailleurs bien trouvé en ce sens.

Une belle lecture des Editions Fayard, que je remercie, ainsi que NetGalley. Et une auteure à découvrir plus amplement.
#ToutEstPossible #NetGalleyFrance
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Facile à lire, intéressant, mais pas très bien traduit. La profusion des personnages nuit au récit.
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toujours gene de juger ainsi, je pense que cela provient de mon approche: j ai commence a cueillir les fruits de mer ou a pecher les champignons......ou l inverse, apres 150 pages rien trouve, 10 pages plus loin un peu d espoir, que nenni, le panier fut guere rempli et le repas des plus frugal. desole.
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Malgré le fait que je n'ai pas lu son précédent roman " je m'appelle Lucy Barton", j'ai été conquise par cette "suite" si on peut dire mais où Lucy n'est pas le personnage principal.
Elle est le fil rouge de ce récit polyphonique.

Lucy Barton, en publiant un livre sur sa jeunesse à Amgash, va ouvrir sans le savoir des vannes qui été bien fermées chez ceux qui l'ont côtoyé bien des années en arrière. Sa famille, ses voisins, les habitants de cette petite ville que la plupart n'ont pas quitté.

Chacun de ces personnages a des souvenirs, et la plupart ne sont pas très heureux; Pourtant certains ont réussi à vivre leur "rêve américain" et à sortir de leur conditions.
Questionnements, jalousies, remise des événements en perspective, tout fait sens et ça donne au récit plutôt triste, une fin assez optimiste.Car oui, tout est possible à qui s'en donne les moyens.

J'ai apprécié cette lecture, j'ai aimé cette écriture douce et juste. Et j'ai bien envie de lire "je m'appelle Lucy Barton"

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J'ai adoré !



En quelques lignes je me suis retrouvée aux cotés de Tony puis de Patty, Linda, Angelina, Charlie, Mary, Abel…

Tout est possible est un excellent titre qui, par sa simplicité des mots et la bienveillance de ses personnages (il y a quelque chose dans la narration de doux et de délicat qui permet de se sentir bien, d'éprouver tout de suite de l'attachement, de vouloir connaitre et côtoyer ces gens simples mais bons pour la plupart, un peu perdus souvent et défaillants mais excusables ...



Ce nouveau livre d'Elizabeth Strout se construit autour de Lucy (personnage éponyme de son dernier roman : Je m'appelle Lucy Barton), chaque personnage ayant connu l'enfant qu'elle était ou étant en relation avec sa famille. Mais Lucy (ne faisant qu'une brève apparition) n'est qu'un prétexte, le fil rouge pour exposer des histoires basées sur la différence et le traumatisme (guerre, violences familiales, sexuelles, solitude…) et surtout sur l'amour. Ecrit comme un recueil de nouvelles, Tout est possible présente des hommes et des femmes en lien les uns avec les autres, se répondant parfois (apportant par là un éclairage à certaines situations), leur histoire personnelle à la fois indépendante et venant alimenter celles des autres, faisant évoluer le roman dans le temps et développant progressivement l'environnement.

L'auteure fait preuve de beaucoup de délicatesse et arrive avec subtilité à déceler beaucoup de profondeur à ces petites vies simples et modestes d'Amgash, petite bourgade d'Illinois où tout le monde se connait et traîne souvent son passé, sa culpabilité et ses blessures comme des boulets bien lourds..................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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L'auteure aborde ici en profondeur les personnages qu'elle a évoqué dans Je m'appelle Lucy Barton, alors qu'elle échangeait des souvenirs d'enfance avec sa mère.
Chaque chapitre relate les sentiments qui animent un de ces personnages, les mettant en perspective de leur histoire et surtout de leur relation aux autres.
Car, qui est-on si ce n'est que l'image et le lien qui nous lient ou nous délient aux autres.
Ces chroniques sont touchantes, un effet choral bienvenu puisqu'il permet de relier les personnages entre eux dans l'espace et dans le temps.
Un style très doux, mélancolique et pourtant lumineux.
Ce nouvel opus de Elizabeth Strout m'a enchantée
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Lucy Barton, héroïne éponyme du précédent roman d'Elisabet Strout, revient ici, comme connaissance commune aux nombreux personnages qui le peuplent.Et c'est par rapport à elle que chaque personnage mesure la réussite de sa propre vie : elle est à la fois celle qui a réussi à s'extirper de la petite ville d'Amgash, bourgade de l'Illinois rural, et à ce titre, elle est enviée. Mais elle est encore cette petite fille pauvre, véritable paria, qui permettait à chacun de se rassurer sur son propre sort. La palette des sentiments humains explorés est vaste, sans mièvrerie, et sans misérabilisme. Et comme le dit Sharon, avec une grande place accordée au corps, tour à tour marqueur social, ( il est celui qui trahit votre condition sociale), mais aussi parfois protection. Un bon moment de lecture.
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Lucy Barton est un écrivain reconnu, enchaînant présentations et conférences. Vivant à New-York, elle n'a jamais remis les pieds à Amgash une petite ville de l'Illinois où elle a grandi. Pour ceux et celles qui l'ont connue, la parution d'un livre relatant son enfance est le déclencheur de bien des choses.

Désormais célèbre, Lucy Barton attise la curiosité et des questions. Et comme dans un jeu de dominos, les habitants d'Amgash repensent à des faits du passé et à leur comportement envers Lucy. On découvre l'environnement familial de son enfance, une famille pauvre souvent regardée de travers et sur laquelle planait des soupçons de maltraitance.
Dans ce roman polyphonique, non seulement un portait de la famille Barton se dessine en filigrane mais surtout chacun des personnages se révèle à travers le regard et la voix des autres. Elizabeth Strout plonge le lecteur dans l'intimité de chacun et dans leurs pensées. Elle nous entraîne dans des tranches de vie ordinaire jalonnées par la vieillesse, la réussite, le deuil, des espoirs enterrés sans regret ou avec rancoeur, des changements de cap, l'échec d'un couple mais aussi l'amour. ll se dégage une ambiance particulière et je n'avais vraiment pas envie de terminer ce roman.

Pas de mièvrerie mais de la finesse (j'ai beaucoup pensé aux romans de Stewart O'Nan durant cette lecture par l'humanité qui se ressent et par les descriptions). Tout simplement très bien !
Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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Premier livre d'Elisabeth Strout que j'aborde, premières pages, Amgash, un patelin dans l'Illinois, l'Amérique puritaine.
Un premier personnage qui malgré les revers de la Vie, sent la présence de Dieu et semble recevoir son message «  Tout va bien, Tommy », et alors Tommy comprend que tout va bien.....hummmm......Heureux bonhomme ce Tommy, qui vient de perdre dans un incendie sa laiterie qui lui permettait de subsister lui et sa famille...le livre continue sur le même ton de mièvrerie, avec des phrases, des descriptions tout juste sorties d'un atelier d'écriture.
« ...c'est le remords, la capacité d'éprouver du remords-d'être désolé d'avoir fait souffrir d'autres hommes-, qui fait de nous des êtres humains. ». Quelle phrase sublime, quelle découverte , j'en ai les larmes aux yeux.... et c'est une écrivaine américaine qui l'écrit, ce pays qui devrait être déjà consumé et disparu à jamais, vu le nombre de ses remords !
Difficile de récupérer après un tel début, et le pire est encore à venir !...le tragique s'intensifie, maltraitance des enfants, dont le viol, la pauvreté, la solitude, la dépression,l'adultère,......auquel s'y ajoute du voyeurisme, la perversité, règlements de compte à OK Famille, et j'en passe......rien ne manque au menu du sordide. Et puis de toute cette misère et de cette crasse, de cette foule de paumés, s'éclot une écrivaine désormais célèbre, vivant à New York, .....mais, mais.....celle-ci revient sur les lieux de son enfance à l'occasion de la sortie de son dernier livre. Un retour et un livre qui vont remuer la boue......... Un roman mal ficelé, mal écrit ou mal traduit.
« Il n'y avait aucune raison de prier quand on s'appelait Charlie Macauley. Charles Macauley n'avait pas le luxe ou la stupidité de prier pour la santé de ses enfants ou pour mieux aimer sa femme ..... », de multiples phrases et réflexions banales du même genre, dont il est difficile d'en comprendre l'intelligence et l'intérêt même dans le contexte. Des personnages à la psychologie à deux sous ( “David, cette maison est le pénis de Shelley ? »), qui entrent et sortent comme bon leur semble, des femmes qui à cinquante ans passé trouvent enfin l'homme de leur vie et quittent leurs maris, des parents qui privilégient un de leurs enfants au détriment des autres, des hommes à la sexualité étriquée et une image sordide de l'Amérique rurale qui laisse pantois. La liste est longue, je vous épargne le reste.....
Strout a reçu le prix Pulitzer pour un autre livre en 2009, que j'ai déjà malheureusement acheté. Après cette lecture pénible, je reste très sceptique sur les critères de ce prix.

Remercie NetGalley et les éditions Fayard pour l'envoie de ce livre.
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J'ai souhaité lire ce livre parce que j'avais beaucoup aimé Je m'appelle Lucy Barton et que ce livre apparaît comme son prolongement. Nous ne retrouvons pas Lucy tout de suite, non, nous la retrouvons des années après, alors qu'elle est une écrivain reconnue, qu'elle donne des conférences, et que ses livres ont un retentissement jusque dans la petite ville de l'Illinois où elle a grandi.
Autant Je m'appelle Lucy Barton était un roman avec une seule narratrice, qui nous emportait dans son passé et se confrontait avec sa mère, autant Tout est possible est un roman polyphonique qui nous raconte la vie de ceux qui ont côtoyé Lucy et la famille Barton, qui nous raconte comment ils ont construit leur vie - ou pas.
Paradoxe : les Barton, en dépit de ce qu'ils ont vécu, sont restés ensemble, mari et femme, en dépit de tout ce qui était vécu au quotidien au sein de cette famille de laissés pour compte du rêve américain. Pete vit, plus ou moins bien, dans sa vie natale, Vicky, qui n'a rien oublié de ce qu'elle a vécu, travaille, a une fille, a bon espoir que celle-ci s'en sorte - et parte, comme Lucy avant elle. Ce qu'ils ont vécu étant enfant s'inscrit dans leur chair, dans leur psychisme, dans leur difficulté aussi à avoir des relations sociales.
Partir ? D'autres l'ont fait, volontairement ou pas. Je pense à Charlie, qui a fait "la guerre", celle dont les jeunes ne connaissent même plus l'existence. D'autres, des femmes essentiellement, ont fait le choix de quitter leur mari, que leurs filles soient grandes ou pas - les sorories sont plus nombreuses que les fratries.
Les points de vue se suivent dans chacun des chapitres, que l'on peut presque lire comme autant de nouvelles, cependant l'action progresse d'un chapitre à l'autre, comme le temps qui passe. Ils nous permettent de voir, de revoir les personnes que nous avons déjà entendues, de découvrir leur proche, en une vie qui est bien différente de celles que l'un des narrateurs nous a décrite. Chacun s'approprie sa vie comme il veut.
Au coeur du livre, ce qui est habituellement caché, à savoir la sexualité. Les couples sont seuls au monde, ou oublient qu'ils ne le sont pas. Ce n'est pas l'impudeur d'un couple qui vit pleinement son amour, c'est le fait d'imposer aux autres sa sexualité. Pourquoi ? Pour prouver qu'on est (encore) capable d'en avoir une, en une démonstration de supériorité, pour choquer l'autre, le soumettre, parce qu'il est vu comme une chose docile et incolore ? Plus encore que la sexualité, c'est le rapport aux corps des autres qui détonnent, corps que l'on n'ose pas toucher, même en un contact affectueux (Pete et Lucy), corps que l'on ne touche plus, même pour un geste de tendresse (Mary Mumford et son premier mari), corps jugé trop gros, trop maigre, corps que l'on vêtit selon des codes que l'on ne maîtrise pas, corps qui est proche de nous et que l'on désire.
En fond narratif, se tient l'enfance, à laquelle on revient toujours, et le fait d'avoir été pas assez ou mal aimé - quand il ne s'agit pas de maltraitance pure et simple comme dans le cas des Barton. Les Jolies Nicely ne se remettent pas forcément du fait que leur mère ne les a pas assez aimés pour rester quand même avec leur père. Que ne ferait-on pas, après, par crainte de l'abandon ? Angelina Mumford est déchirée entre son amour pour son mari et celui qu'elle porte à sa mère. Patty choisit celui qu'elle va aimer, ou du moins soutenir dans les moments difficiles.
Il arrive que le corps se venge aussi - ce n'est pas un hasard si Mary Mumford, avant de quitter son mari, a eu deux alertes sérieuses qu'elle n'a pas vu venir. le corps peut aussi céder, en un trop plein de fatigue, un trop plein de tout, et de tendresse aussi éprouvé pour ses proches. Je serai bien rester encore un peu plus longtemps avec les habitants d'Amgash, mais la fin, qui m'a semblé pleine d'espoir parce que pleine d'une certaine solidarité, est une conclusion assez optimiste à ce roman.
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