En quittant son élève, le pauvre squire l'avait comparé, non sans raison, à un jeune poulain sauvage, plein de grâce et de feu, que l'on enlevait aux belles prairies où il s'ébattait libre et joyeux, pour aller le soumettre au frein, à l'éperon, et lui apprendre à modérer, à utiliser des forces qu'il n'avait jusqu'alors employées que pour courir, que pour bondir à son caprice.
Chapitre XIII - IIe partie
L'Hogarth français, Henri Monnier, a si admirablement stéréotypé la portière que nous nous contenterons de prier le lecteur, s'il veut se figurer Mme Pipelet, d'évoquer dans son souvenir la plus laide, la plus ridée, la plus bourgeonnée, la plus sordide, la plus dépenaillée, la plus hargneuse, la plus venimeuse des portières immortalisées par cet éminent artiste.
Le seul trait que nous nous permettrons d'ajouter à cet idéal, qui ne peut manquer d'être une merveilleuse réalité, sera une bizarre coiffure composée d'une perruque à la Titus ; perruque originairement blonde, mais nuancée par le temps d'une foule de tons roux et jaunâtres, bruns et fauves, qui émaillaient pour ainsi dire une confusion inextricable de mèches dures, roides, hérissées, emmêlées. Mme Pipelet n'abandonnait jamais cet unique et éternel ornement de son crâne sexagénaire.
Chapitre VIII - IIe partie
Puis, prenant un sac que je portais et qui renfermait vingt-cinq mille francs en or, il le jeta sur le lit de cet homme et ajouta « Voici qui vous indemnisera de la perte de vos deux esclaves. A votre violence qui tue j’oppose une violence qui sauve. Dieu jugera ! … »
IIe partie, chapitre VII
Maintenant je t’en arracherai une comme ça tous les jours, Pegriotte ; et, quand tu n’auras plus de dents, je te ficherai à l’eau : tu seras manger par les poissons ; il se revengeront sur toi de ce que tu as été chercher des vers pour les prendre. Je me souviens de ça, parce que ça me paraissait injuste… Tiens, comme si c’était pour mon plaisir que j’allais aux vers !
Honnête, je crevais de faim ; voleur on m’aurait nourri en prison !… […]
Il sentit que le pauvre qui restait honnête au milieu des plus cruelles privations était doublement respectable, puisque la punition du crime pouvait devenir pour lui une ressource assurée.
... car les cœurs généreux s'attachent autant par les services qu'ils rendent que par ceux qu'ils reçoivent.
Il sentit que le pauvre qui restait honnête au milieu des plus cruelles privations était doublement respectable, puisque la punition du crime pouvait devenir pour lui une ressource assurée.
Cette absence de rancune, la sauvage franchise avec laquelle il avouait avoir tué et avoir été justement puni, l'orgueil féroce avec lequel il se défendait d'avoir jamais volé, prouvaient au moins que, malgré ses crimes, le Chourineur n'était pas un être complètement endurci.
on ne croirait pas ça... mais la faim fait grelotter autant que le froid.
Tu le sais, Murph, tu le sais... Certaines vengeances me sont bien chères... certaines souffrances bien précieuses.. J'ai bien soif de certaines larmes !