Il y a ce que la vie prend et fait manquer, mais il y a ce qu'elle donne, aussi
On ne nous jamais de liens profonds lorsqu'une relation fonctionne à sens unique.
Et puis manger, dans mon esprit, c'est aller au paradis à chaque bouchée ; quitter la monotonie de la vie ; m'envoler vers d'autres cieux : être un lien permanent avec mes autres sens ; et bien sûr répondre aux appels de mon cerveau et de mon ventre dérégules qui me demandent du gras, du sucre et du sel à longueur de journée.
Il n'est jamais trop tard pour commencer à s'aimer.
Bien sûr, j’ai compris avec le temps que tout le monde a des problèmes avec son physique. Nous vivons dans une société qui a un rapport perturbé à la nourriture et au corps. On se trouve trop gros, trop petite, trop ci pas assez ça. On dit de soi qu’on n’a pas de belles mains, qu’on a les jambes trop courtes, pas assez de poitrine ou d’abdominaux, la peau flasque, qu’on a la taille peu marquée, le pied déformé, un nez fort, des rides sévères, un menton en galoche, le bas du visage détendu, le teint trop pâle, etc. Au tribunal physique, aucun défaut n’est innocenté. Tout doit être accusé, jugé, condamné, expié. Les bons avocats se font rares et ne triomphent que rarement. Les prisons finissent par être bondées de criminels seulement coupables d’être ce qu’ils sont.
Quand on a vingt trois ans,on doit se préoccuper de sa vie plutôt que de sa retraite, de ses amis plutôt que de ses parents, de la connaissance plutôt que de la mort, de sa jeunesse plutôt que de son vieillissement, de s'amuser et de réfléchir positivement plutôt que d'en venir à la conclusion qu'une partie du monde est pourrie.
J'ai envie de craquer parce que je suis une fille sous tension qui peine à identifier et à garder pour elle ses émotions.
J'essaie tant bien que mal de me maitriser. Angoisse, chagrin, amour, honte, gêne, embarras, colère, haine, culpabilité. Parfois, tout s'accumule en moi dans une sorte de magma que je ne démêle pas.
Bien sûr, j'ai compris avec le temps que tout le monde a des problèmes avec son physique. Nous vivons dans une société qui a un rapport perturbé à la nourriture et au corps. On se trouve trop gros, trop petite, trop ci pas assez ça. On dit de soi qu'on n'a pas de belles mains, qu'on a les jambes trop courtes, pas assez de poitrine ou d'abdominaux, la peau flasque, qu'on a la taille peu marquée, le pied déformé, un nez fort, des rides sévères, un menton en galoche, le bas du visage détendu, le teint trop pâle, etc. Au tribunal physique, aucun défaut n'est innocenté. Tout doit être accusé, jugé, condamné, expié. Les bons avocats se font rares et ne triomphent que rarement. Les prisons finissent par être bondées de criminels seulement coupables d'être ce qu'ils sont.