On ne peut pas dire qu'il s'agit d'une biographie de Charles de Foucauld, mais plutôt de tranches de la fin de sa vie, particulièrement dans les jours qui ont précédé son assassinat. Ce livre est assez court, il donne néanmoins une idée du contexte dans lequel se sont déroulés ces événements.
Et puis, surtout sans doute, l'auteur s'applique à donner et même à transmettre un ressenti du personnage mystérieux que fut Foucauld. Ce sont de petits aperçus biographiques qui constituent ce livre et qui permettent de comprendre comment s'est forcé son engagement et ce choix de vie parmi les Touaregs.
Le plateau de l'Assekrem est assurément un lieu mythique, chargé d'une attirance que nous pourrions tous ressentir si nous l'approchions. Pour ma part, je ne l'ai fait qu'à travers les lectures ou, mieux encore, les récits d'amis qui y ont séjourné plusieurs semaines, seuls avec le vent, laterre et le ciel, confrontés à l'immense de la création.
Alors, pour Foucauld, appel du désert ou appel de Dieu ?
François Sureau cherche des explications qui ne m'ont pas satisfait. Comme
Saint Augustin ou
François d'Assise, ces hommes ont réalisé un cheminement mystérieux qui n'appartient qu'à eux et qu'ils seraient les seuls à pouvoir vraiment expliquer.
L'écriture érudite de
François Sureau m'a paru quand même manquer de simplicité pour commenter la vie d'un homme qui avait choisi isolement et dénuement complets pour approcher à sa manière le divin tel qu'il pouvait le ressentir.
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