Pionnière de l'Église en Nouvelle-France, la bienheureuse Marie-Catherine de Saint-Augustin demeure pourtant méconnue. Sa spiritualité reste associée aux phénomènes mystiques qui ont fait le régal de ses premiers biographes, mais qui déroutent la sensibilité moderne. C'est pourquoi il est heureux qu'une nouvelle publication voie le jour à son sujet. Ce livre propose une relecture de sa vie ancrée dans une théologie plus contemporaine, contextualisant sa piété et dégageant les traits universels de sa vocation chrétienne.
À travers son oeuvre de religieuse hospitalière à l'Hôtel-Dieu de Québec, Marie-Catherine a pris au sérieux la question du salut et de la rédemption. Elle a offert ses travaux et ses peines pour l'Église et pour le monde, réalisant ainsi la « liturgie existentielle » évoquée dans les lettres du Nouveau Testament. En cela, cette héroïne qui nous plonge au coeur de notre histoire peut aussi inspirer notre vie aujourd'hui.
Gaëtan Baillargeon, prêtre, a été professeur et directeur du département de théologie et de sciences religieuses de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Il a aussi dirigé l'Office national de liturgie de la Conférence des évêques catholiques du Canada.
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"A force de tout voir on finit par tout supporter... A force de tout supporter on finit par tout tolérer... A force de tout tolérer on finit par tout accepter... A force de tout accepter on finit par tout approuver !"
Avance sur ta route, car elle n'existe que par ta marche.
Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme.
Le soin des funérailles, le choix de la sépulture, la pompe des obsèques sont plutôt des consolations pour les vivants que des secours pour les morts.
(Curatio funeris, conditio sepulturae, pompa exequiarum magis sunt vivorum solatia quam subsidia mortuorum.)
CITÉ DE DIEU, Livre I.
Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion.
Se vider de tout ce dont on est plein, se remplir de tout ce dont on est vide.
Le monde est un livre et ceux
Qui ne voyagent pas
N'en lisent qu'une page.
Tard je t'ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t'ai aimée ! mais quoi ! Tu étais au-dedans de moi et j'étais, moi, en dehors de moi-même ! Et c'est au dehors que je te cherchais ; je me ruais dans ma laideur sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi, retenu loin de toi par ces choses qui ne seraient point, si elles n'étaient en toi. Tu m'as appelé et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, je l'ai respiré et voici que pour toi je soupire ; je t'ai goûtée et j'ai faim de toi, soif de toi ; tu m'as touché et j'ai brûlé d'ardeur pour la paix que tu donnes.
A force de tout supporter, on finit par tout tolérer.A force de tout tolérer, on finit par tout accepter.A force de tout accepter, on finit par tout approuver.
Les plantes offrent leurs formes diverses, qui embellissent notre monde visible, à la perception de nos sens ; ainsi, comme elles ne peuvent pas connaître, elles semblent en quelque sorte vouloir être connues.