J'ai découvert
Niko Tackian en 2017 avec ce roman que j'avais apprécié mais pour lequel je n'avais pas rédigé de véritable critique. Par la suite, je suis revenu vers cet auteur, mais j'ai été la plupart du temps déçu par le montage de ses intriques, particulièrement celle présentée dans
Respire. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de revenir vers lui... Donc, avant d'entamer la lecture de
la Lisière, j'ai feuilleté à nouveau
Toxique, dont je n'avais pas oublié l'héroïne, et souhaité écrire quelques ressentis de cette lecture.
D'abord, un titre parfaitement choisi, puisqu'il s'agit de démasquer une sociopathe dont la toxicité est sous-jacente au fil des pages. Ensuite, une écriture habile qui invite le lecteur à pénétrer au coeur de l'intrigue, même si son développement va connaître de nombreuses digressions.
Celles-ci concernent surtout la personnalité de l'enquêteur, Tomar, son monde onirique, ses détresses psychologiques qui peuvent finir par encompbrer quelque peu le suspense, mais restent acceptables dans ce roman policier avant tout (ce ne sera pas le cas dans
Fantazmë où l'évocation laborieuse du psychisme de Tomar occulte complètement l'enquête).
Dans
Toxique, c'est une directrice d'école maternelle assassinée dans son école, ce qui amène une véritable intrigue sur la personnalité du tueur possible que Tomar conduit habilement sous la plume de
Niko Tackian.
Le lecteur peut donc forger ses convictions rapidement ou pas sur l'identité possible du meurtrier, il m'a semblé que le suspense était préservé et le dénouement solde avec efficacité ce polar.
Je lui laisse les 4 étoiles accordées lors de sa lecture, car elles sont le résultat de ma perception, même si je rejoins quelques critiques négatives traduisant un ressenti qui fut le mien lors de la lecture d'autres livres de Tackian, comme le décevant
Fantazmë où l'incohérent
Respire.
Donc, après ce petit retour en arrière, j'aborde
La Lisière sans à priori.