Un papa vivant

Alice Taglioni nous invite ici à comprendre la douleur qui est la sienne. Elle nous raconte que, même des années après le drame, on pleure toujours celui qui n'est plus. Mais elle nous dit aussi que la vie poursuit son chemin, qu'on le veuille ou non !
En lisant la quatrième de couverture de ce roman je n'imaginais pas que le sujet serait traité ainsi... Et j'avoue que je n'ai pas vraiment adhéré au personnage de Jo, beaucoup trop présent, trop réel à mon goût... J'aurais mieux compris une "sensation d'être accompagnée", un amour qui perdure dans le temps et qui est si fort qu'il en devient presque palpable. Ici on sort presque la planche de Ouija... et c'est bien avec cela que j'ai eu du mal. le roman s'articule vraiment autour de Jo, ce personnage entre deux mondes, et, malheureusement, les dialogues d'outre tombe ont fini par m'ennuyer.
Bien évidemment, je respecte le choix de l'auteure. Elle raconte son histoire à sa façon, et je ne remets pas en cause ce choix de faire de Jo un personnage à part entière, c'est simplement que je n'ai pas accroché avec le concept.

Dans ce roman, on retrouve des éléments du drame qui a touché l'autrice, lors du décès de son conjoint alors que leur fils n'était âgé que de quelques mois. Alice Taglioni sait bien parler du deuil, de la perte d'un être cher, sans être dans le pathos, et tout en délicatesse. Mais je n'ai pas tellement aimé le ton de la narration, qui se veut très poétique, et qui utilise une langue plutôt élégante pour raconter un quotidien assez répétitif et banal, agrémenté des dialogues avec le cher disparu. Je me suis parfois perdue dans les dialogues, qui s'avéraient être des monologues malgré les tirets utilisés. Je suis malheureusement passée à côté de cette histoire, mais je reconnais l'élégance de la plume.