Citations sur La corbeille de fruits (21)
Quand tu élèves ta lampe dans le ciel, elle projette sa lumière sur mon visage, et son ombre descend sur toi.
Et quand j'élève la lampe d'amour de mon coeur, sa lumière descend sur toi, et je reste dans l'ombre, abandonné.
Tu es venu un moment auprès de moi, et tu m'as ému par le grand mystère de la femme, qui palpite au coeur de la création.
C'est elle toujours qui retourne à Dieu le flot de sa douceur; elle est la beauté toujours fraîche, la jeunesse dans la nature; elle danse dans les bulles de l'eau , elle chante dans la lumière du matin; en vagues bondissantes elle apaise la soif de la terre; en elle éclate l'Éternel, jaillissant en une joie qui ne peut se contraindre plus longtemps et s'épand dans la douleur de l'amour.
Mes chants
Ce sont les mousses flottantes
Elles ne sont pas fixées
sur leur lieu de naissance
Elle n'ont point de racines---seulement des feuilles ---
seulement des fleurs
Elles boivent la lumière joyeuse
et dansent, dansent sur les vagues .
Elles ne connaissent pas de port , n'ont point de
moisson
Hôtes inconnues étranges ! incertaines en tous leurs mouvements !
Et quand soudain
les pluies tumultueuses de Çrâvana
descendent en nuages sans fin,
noyant les rivages de leur flottant déluge,
mes mousses chansons
soudainement sans repos, inspirées d'une vie sauvage,
recouvrent tous les chemins de l'inondation,
plongent dans la poursuite qui n'a plus de chemins,
de régions en régions
mes chansons !
Mes chants
Ce sont les mousses flottantes
Elles ne sont pas fixées
sur leur lieu de naissance
Elles n'ont point de racines ---seulement des feuilles ---seulement des fleurs
Elles boivent la lumière joyeuse
et dansent , dansent sur les vagues.
Elles ne connaissent pas de port, n'ont point de moisson
Hôtes inconnues étranges ! incertaines en tous leurs mouvements !
Mes chants
Ce sont les mousses flottantes
Elle ne sont pas fixées
sur leur lieu de naissance
Elles n'ont point de racines ---seulement des feuilles ---
seulement des fleurs
Elles boivent la lumière joyeuse
et dansent, dansent dans les vagues.
Elles ne connaissent pas de port, n'ont point de moisson
Hôtes inconnues étranges ! incertaines dans tous leurs mouvements
!
Non, il n'est pas en ton pouvoir de faire éclore le bouton
Secoue-le, frappe-le : tu n'auras pas la puissance de l'ouvrir.
Tes mains l'abîment ; tu en déchires les pétales et les jettes dans la poussière.
Mais aucune couleur n'apparaît, et aucun parfum.
Ah ! il ne t'appartient pas de la faire fleurir.
Celui qui fait éclore la fleur travaille si simplement.
Il y jette un regard, et la sève de vie coule dans ses veines.
A son haleine, la fleur déploie ses ailes et se balance au gré du vent.
Comme un désir du cœur, sa couleur éclate, et son parfum trahit un doux secret.
Celui qui fait éclore la fleur travaille si simplement.
Je sais qu'un soir obscur le soleil me fera son dernier adieu.
Les bergers joueront de la flûte à l'ombre des banyans; les troupeaux brouteront près de la rivière, tandis que mes jours s'en iront aux ténèbres.
Voici ma prière : puissé-je savoir, avant de la quitter , pourquoi la terre m'a appelé en son sein.
Mes liens sont coupés , mes dettes payées, ma porte ouverte , je m'en vais.
Ils sont tapis dans leur coin et tissent la toile de leurs heures ternes, ils comptent leur argent, assis dans la poussière, ils m'appellent pour que je revienne,
Mais j'ai forgé mon épée, revêtu mon armure, mon cheval est impatient de partir.
Je vais gagner mon royaume.
Où les routes sont tracées, je perds mon chemin.
Sur la vaste mer, dans le bleu du ciel, il n'y a point de lignes marquées.
Le sentier est caché par les ailes des oiseaux,
le feu des étoiles, par les fleurs des saisons différentes.
Et je demande à mon cœur : ton sang ne porte-t-il point la connaissance de l'invisible chemin ?