Un recueil lumineux , paisible. Même l'inquiétude s'y tranquillise. La violence s'y donne des airs de conte oriental.
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Un recueil de poèmes en prose qui se lit avec délectation. Chaque poème évoque une situation qui nous touche, si proche de notre quotidien. Dans les moments de repos et de réflexion, ce recueil offre 86 sujets de méditation. Un livre de chevet, sans aucun doute pour moi.
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Tu es venu un moment auprès de moi, et tu m'as ému par le grand mystère de la femme, qui palpite au coeur de la création.
C'est elle toujours qui retourne à Dieu le flot de sa douceur; elle est la beauté toujours fraîche, la jeunesse dans la nature; elle danse dans les bulles de l'eau , elle chante dans la lumière du matin; en vagues bondissantes elle apaise la soif de la terre; en elle éclate l'Éternel, jaillissant en une joie qui ne peut se contraindre plus longtemps et s'épand dans la douleur de l'amour.
Toujours, tu te tiens solitaire par delà les ondes de mes chants.
Les vagues de mes harmonies baignent tes pieds,
mais je ne sais comment les atteindre.
Et ce que je joue pour toi est une musique trop lointaine.
C'est la douleur de la séparation qui s'est faite mélodie : elle chante par ma flûte.
Et j'attends l'heure où ta barque traversera l'eau jusqu'à mon rivage,
et où tu prendras ma flûte dans tes mains.
Écoute, mon coeur ; dans cette flûte chante
la musique du parfum des fleurs sauvages,
des feuilles étincelantes et de l'eau qui brille;
La musique d'ombres sonores, d'un bruit d'ailes
et d'abeilles.
La flûte a ravi son sourire des lèvres
de mon ami et le répand sur sa vie.
Cet amour entre nous n'est point un simple
badinage, mon aimé.
Encore et encore les nuits rugissantes
des tempêtes se sont abattues sur moi,
éteignant ma lumière ;
des doutes noirs se sont amassés, effaçant toutes les étoiles de mon ciel.
Encore et encore les digues ont été rompues, laissant les flots balayer mes moissons,
et les plaintes et le désespoir ont déchiré mon ciel de part en part.
Et j'ai appris que dans votre amour,
il y a des coups douloureux, mais jamais
l'apathie glacée de la mort.
Non, il n'est pas en ton pouvoir de faire éclore le bouton
Secoue-le, frappe-le : tu n'auras pas la puissance de l'ouvrir.
Tes mains l'abîment ; tu en déchires les pétales et les jettes dans la poussière.
Mais aucune couleur n'apparaît, et aucun parfum.
Ah ! il ne t'appartient pas de la faire fleurir.
Celui qui fait éclore la fleur travaille si simplement.
Il y jette un regard, et la sève de vie coule dans ses veines.
A son haleine, la fleur déploie ses ailes et se balance au gré du vent.
Comme un désir du cœur, sa couleur éclate, et son parfum trahit un doux secret.
Celui qui fait éclore la fleur travaille si simplement.
Quand tu élèves ta lampe dans le ciel, elle projette sa lumière sur mon visage, et son ombre descend sur toi.
Et quand j'élève la lampe d'amour de mon coeur, sa lumière descend sur toi, et je reste dans l'ombre, abandonné.
Mes chants
Ce sont les mousses flottantes
Elles ne sont pas fixées
sur leur lieu de naissance
Elle n'ont point de racines---seulement des feuilles ---
seulement des fleurs
Elles boivent la lumière joyeuse
et dansent, dansent sur les vagues .
Elles ne connaissent pas de port , n'ont point de
moisson
Hôtes inconnues étranges ! incertaines en tous leurs mouvements !
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix
Béatrice Valantin : voix, clavier
Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion
Guillaume Leprevost : basse, guitare
Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku
Madalina Obreja : violon
Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020.
Plus d'informations sur www.deleyaman.com
À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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