Un incontournable, que dis-je, un monument de la bande dessinée a donc atteint l'âge vénérable de 75 ans, tout en continuant de vivre des aventures aux quatre coins du monde. Spirou (mais oui, c'est bien lui !) a survécu à ses créateurs et c'est tant mieux pour nous, les amateurs de ce personnage né en Belgique. Ici, dans ce numéro cartonné, sont très bien présentés de nombreux aspects de la série, à commencer par les différents dessinateurs et scénaristes qui se sont succédés aux commandes du destin de Spirou. Puis les différents protagonistes des aventures ont droit à leur analyse, de l'inévitable Fantasio à Zorglub, en passant par Spip et le marsupilami.
Sincèrement, ayant lu les entretiens de Franquin avec Numa Sadoul (Et Franquin créa la gaffe), j'avais déjà une bonne idée de cette partie-là de la saga Dupuis et de l'école de Marcinelle. Par contre, j'ai appris l'existence de Luc Lafnet - l'assistant de Rob-Vel, le vrai père de Spirou - l'admiration de Franquin pour Rembrandt, le goût des dessinateurs pour le design automobile, etc. Il y a donc dans cette petite synthèse de l'univers de Spirou, une foule de détails passionnants. de plus, elle vous donne envie de relire vos albums préférés (dans mon cas, « L'Ankou », « Il y a un sorcier à Champignac », « QRN sur Bretzelburg » …) et d'en apprendre plus sur cette fabuleuse épopée.
Et puis Spirou a permis à un mot wallon de devenir célèbre. En effet, il veut dire « écureuil ».
Fan de Franquin et de ses oeuvres, je ne pouvais passer sur un album retraçant l'histoire d'un de ses personnages phares : Spirou.
Je ne suis pas déçu par mon achat. Pour 8,90€, vous avez un excellent mémento de Spirou : histoire de la publication au file de ces 75 ans, personnages principaux et secondaires, les inventions les plus marquantes des 53 albums, etc.
128 pages de papier glacé remplies de très nombreuses illustrations (dessins, photos et planches extraites de différents albums). Les couleurs sont lumineuses et me semblent bien rendues.
En bref : Amateur ou non de BD, je vous conseille cet achat modeste.
Si l'on voulait être simple, on dirait que la bédé franco-belge se divise en deux écoles : celle du fil de fer (Hergé, Jacobs, Martin) et celle du latex (Franquin, Peyo, Morris). D'un côté la ligne claire tracée au cordeau, de l'autre les pulsions du pinceau. Chez Hergé une certaine affirmation d'épure, chez Franquin la turbulence des lignes. Mais rien n'est moins simple. Il faut ces deux dimensions du tracé pour construire un monde et y faire vivre les icônes nommées Tintin ou Gaston. La plume et le pinceau ne s'y opposent. Au contraire, ils agissent en interaction : la plume exigeant un tracé neutre et objectif, le pinceau y injectant du sentiment et de l'expression.
Un "spirou", en wallon, c'est justement le surnom qu'on donne aux enfants à la fois malicieux et remuants.
Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.