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Critique de Bazart



Lectrice de Marguerite Duras, Kan Takahama est partie en reportage à Ho Chi Minh Ville sur les traces de la romancière et de l'héroïne de l'amant en préparation de son album. Elle est allée voir l'école, le pensionnat, la maison de Duras, la maison du chinois, le Mékong, le marché pour s'imprégner de cette atmosphère moite, humide.

Cette dernière est traduire par des couleurs chaudes, avec un effet presque gommée parfois et par quelques détails comme les gouttes de sueur qui perlent souvent au visage du Chinois.

L'album suit le fil du roman : la rencontre sur le bac, les mois où leurs relations ne sont que platoniques, leurs ébats dans la garçonnière, la rupture et le retour en France pour elle.



Le découpage en 3 cases horizontales du Chinois lors d'un dîner est surprenant. Les dialogues sont peu nombreux et reprennent cette musique propre à l'écriture de Marguerite Duras.

Elle, elle semble avant tout guidée par une volonté d'émancipation tant sociale (il est riche, elle est pauvre) que sensuelle.

Lui, il est amoureux d'elle mais il n'imagine pas sa vie avec elle, obéissant aux règles dictées par son père.

Elle paraît froide, détachée. Et puis dans les dernières pages, alors qu'elle est rentrée en France depuis quelques années, il l'appelle et lui dit qu'il l'aimera toujours.

Alors cet album qui ne pouvait être qu'une initiation d'une jeune fille à la sensualité et à la sexualité prend soudain la coloration d'une histoire d'amour impossible.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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