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Critique de LoupAlunettes


En été, on profite des journées, de A à Z, quand on sait compter,
en restant dehors, lorsqu'il n'y a pas de glace ou de frites au déjeuner et au dîner.
On suit le cours du soleil, à pied, le nez en l'air,
en roulant à vélo ou en roulant sur soi-même, dans les herbes hautes, du matin jusqu'au soir.
Les journées d'été ont leurs lois. Réglées comme des pendules, de tic tac à toc toc, l'imaginaire est roi.
Quiconque contreviendra à ses lois, ne s'amusera pas.
Ne pas oublier de chaussette rouge sur la corde à linge, cela attire les lapins rouges géants.
Pendant les chasses d'étoiles filantes au filet à papillons, ne pas se munir de parapluie pour cette pluie-là et surtout, bien tenir son bocal.
Lors d'un jeu, ne jamais contredire l'arbitre, c'est comme ça.
Sinon, on est parti à toute vapeur sur les rails de nulle part ville pour un voyage sans retour (sauf si son grand-frère n'oublie pas sa pince coupante pour faire sauter le verrou et vous délivrer!).
Post-scriptum : ne pas oublier le chemin du retour, c'est important.
Ses règles respectées, les jeux en famille sont une aventure inoubliable, entre frères, soeurs, robots, extraterrestres aussi.
Le soleil tournant autour de soi, la tête nous tournant, de jeux, de rires et de chamailleries.
Glanant les dernières secondes du métronome des journées jeux, la joie d'une bonne journée finira devant la télé, mais, quelle journée !

: « Les lois de l'été » de Shaun Tan est un voyage imaginaire aux facettes très mystérieuses aux premiers abords, puis révélées comme merveilleuses finalement.
Les jeunes regards observeront les détails et la fantaisie d'un humour presque pince sans rire, les deux frères toujours au « centre » des illustrations et des aventures en présence. Les jeunes lecteurs ne manqueront pas de se placer dans le rôle du grand frère ou du plus petit, victime de l'autorité du premier, la loi du « c'est mon jeu, c'est moi qui commande » est bien connu, mais à la fin, cela se finit bien car les jeux entre frères (et soeurs!) s'apprécient ensemble.
Malgré le titre, le début de l'histoire, qui nous amènent aux nostalgies des étés passés, des bons moments de jeux partagés, les jeunes lecteurs se trouvent rapidement plongés dans un univers fantastique sombre, inquiétant, aussi noir qu'une nuit sans lune, où les robots vous partagent une partie de tennis, les aliens en armure vous piquent des fraises géantes, des corbeaux vous disputent la dernière olive du plat. Quel serait le goût de l'aventure sans goût du risque au menu ? Éteignant donc les lumières ! Quelle imagination ses héros !
Finalement, à la fin de l'ouvrage, au dessus de l'immense mur qui leur cache le soleil, les deux frères apprécient les dernières lueurs bien gagnées, côte à côte, comme une douce récompense de cette journée folle. Les grands et petits apprécieront le talent graphique de Shaun tan, son non-sens dont le lapin rouge peut être vu comme un clin d'oeil à l'univers fou d'Alice. Finalement, au bout de l'aventure, le livre presque fermé, les jeunes lecteurs saisiront l'intention de les replacer dans une magie familière, dans une belle nostalgie qui marque du haut de leur jeune âge, marqueront leurs souvenirs plus tard et viendront se lover dans un coin de leur esprit pour toujours.
Shaun Tan célèbre la joie du jeu et d'imaginaire, avec son histoire qui en referme des multitudes.
Un album surréaliste et sympa à découvrir !
Shaun Tan reçoit pour l'ensemble de son oeuvre le « Prix Astrid Lindgren » en 2011.
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