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Citations sur Les chroniques d'Arslân, tome 1 (60)

L’hiver durerait de longs mois, qui semblaient dresser devant l’avenir d’Arslân comme une épaisse et gigantesque muraille.
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- Au fait Narsus, qui est cette jeune demoiselle ?
La question allait de soi, mais troubla Narsus. Quelles explications donner ?
- Oui, eh bien, en fait…
- Je m’appelle Alfrîd et je suis la femme de Narsus.
Sous l’effet d’une présentation aussi inattendue, un faisceau de regards étonnés convergea vers Narsus.
- Mais non ! s’écria-t-il.
Alfrîd, après lui avoir lancé un regard malicieux, reprit :
- Enfin, pour dire la vérité, nous ne sommes pas encore mariés. Je ne suis encore que son amante.
- Son amante ?!
- Maître…
Sous le double regard appuyé de Dariûn et d’Elam, Narsus fut sur le point de s’emporter, chose fort rare chez lui.
- Mais non !? Non ! Je n’ai rien fait ! « Mariés » ! « Amante » ! Elle dit n’importe quoi…
- Tu me parais singulièrement troublé, pourtant, mon ami.
- Où… où vois-tu que je sois troublé ? Elle est la fille d’un chef de tribu zott. Le Masque d’argent en avait après elle et je lui ai sauvé la vie. C’est tout ce qu’il y a entre nous.
- Narsus, pourquoi cacher la vérité ?
L’intervention d’Alfrîd n’arrangeait pas les choses.
- Toi, ça suffit, ces balivernes !! Puisque je vous dis qu’il ne s’est rien passé d’autre ! Nous avons dormi dans des chambres voisines. Je n’ai rien fait, j’ai la conscience tranquille…
Dariûn dévisagea son ami qui se défendait avec une maladresse véhémente, puis toussota en dissimulant son envie de rire.
- Allons, ce qui est fait est fait, Narsus…
- Qu’insinues-tu ?! Puisque je te répète qu’il n’y a rien eu entre nous !
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- Tiens, quelle bonne surprise… Mais c’est notre masque d’argent !
L’apostrophe – tout à la fois joyeuse, étonnée et sarcastique – venait du jeune homme qui s’était qualifié de « peintre de cour ». L’ancien seigneur du Daylam, Narsus, Hilmes le savait à présent.
- Comme on se retrouve, barbouilleur de toiles. Tu ne peux gagner ta vie à la capitale, alors tu t’en viens traînailler jusque dans ces contrées ?
- À te fréquenter, je me retrouve de plus en plus loin du monde civilisé, et c’est bien ennuyeux.
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Si la peine du bûcher est sans conteste cruelle, bien d’autres exécutions le sont en fait bien davantage. En règle générale, les fagots une fois enflammés ne tardent pas à dégager une fumée telle que le condamné suffoque puis s’évanouit, et finit par mourir sans être revenu à lui. La condamnation au bûcher revêt plutôt une signification religieuse, en exorcisant par le feu le crime que l’exécuté a commis plutôt qu’en le brûlant vif véritablement.
Or, soumettre celui-ci à la mort lente en veillant à ce qu’il n’y ait pas de fumée changeait complètement la nature de la peine. Cela signifiait, au pied de la lettre, brûler le condamné alors qu’il conservait toute sa connaissance. On lui infligeait ce faisant des souffrances inimaginables.
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Ecbatâna, la capitale du royaume parse, subissait la loi de l’envahisseur lusitanien depuis l’automne 320.
Tout récemment encore, c’était une cité magnifique. Nonobstant les contradictions de son système social et les grandes inégalités de richesses, ses palais, ses temples tout en marbre resplendissaient au soleil, peupliers et canaux bordaient ses larges rues pavées et, au printemps, elle embaumait partout de ses lahré épanouies.
C’est l’affaire d’un instant de changer la beauté en laideur. À peine envahie, Ecbatâna s’était couverte de sang et d’ordure, et la situation n’avait guère connu d’amélioration depuis. Les Parses voyaient dans les Lusitaniens, et tout particulièrement dans les soldats de la troupe, des êtres d’une saleté, d’une ignorance et d’une vulgarité effarantes ; ceux-ci se baignaient à peine, leurs médecins ignoraient jusqu’à l’anesthésie, le papier venu de Serica était pour eux objet d’émerveillement. Ils n’avaient même jamais bu de thé. Enfin, ce qui va sans dire, la haute idée qu’ils avaient de leur position de conquérants leur faisait tirer l’épée et massacrer les civils au moindre mécontentement.
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Servir un maître magnanime, voilà la vie la plus douce qu’un esclave puisse envisager. Nul besoin de réfléchir par soi-même, il suffit d’obéir et l’on est logé et nourri.
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Cinq ans plus tôt, après l’attaque des armées du Sindôra, du Shelku et du Turân, qu’une habile manœuvre avait permis de repousser, Narsus était temporairement retourné sur ses terres. Là, il avait découvert que près des trois quarts d’entre eux, pourtant censés avoir été libérés, étaient revenus pour y travailler.
L’expérience et un but dans l’existence leur faisaient défaut pour vivre comme le reste de la population libre. Au moment de les affranchir, Narsus avait remis à chacun de quoi subsister pendant une année, mais ils n’étaient pas habitués à un usage planifié de l’argent, qu’ils avaient entièrement dépensé en très peu de temps, après quoi ils étaient revenus chez leur ancien maître.
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La vie est pleine de ces choses qu’on ne peut comprendre qu’en les expérimentant.
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Les dieux semblaient avoir renversé un gigantesque écrin à bijoux dans l’espace, tant le ciel en était constellé dans toute son ampleur. Sur la terre qu’éclairait cet immense scintillement, une masse sombre de formes humaines s’agitait. Une centaine de cavaliers armés en guerre étaient en train de se rassembler dans une cour pavée. Face à eux, un homme dans une armure clinquante assez saugrenue en la circonstance : le châtelain Hodeyr. Décidément, à sa façon de parler comme à celle de se vêtir, on devinait que le personnage éprouvait l’impérieux besoin de se faire remarquer.
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Une prophétie ne trouve à se réaliser que dans deux cas : soit quand quelqu’un a découvert l’un des principes qui gouvernent le monde naturel. Une fois ce fait connu et répandu partout, persévérer à parler de prophétie relève dès lors de la simple bêtise. Ainsi est-ce le cas lorsqu’on dit : « Après l’hiver vient le printemps », « La marée haute, demain, arrivera à midi ». L’autre cas se produit lorsque celui qui croit dur comme fer en cette prophétie passe à l’action pour la réaliser.
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