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Critique de taganga2000


Le chardonneret du roman est un tableau peint par Carel Fabritius en 1654, de petite dimension il est exposé au musée Mauritshuis à La Haye. Fabritius a été élève de Rembrandt.

Bon vous l'avez compris le tableau est la pierre angulaire du roman, celui qui servira de fil conducteur à ce roman de 1300 pages durant lesquelles nous suivrons la destinée de Theo Decker sur une quinzaine d'années.

Le début du roman se passe dans une chambre d'hôtel à Amsterdam où Theo se souvient et nous raconte le jour où il s'est rendu au MET, avec sa mère, l'année de ses treize ans. @Donna Tartt m'a alors propulsé dans une analepse onirique de plus de 70 pages au coeur du célèbre musée, j'en suis sorti vidé, lessivé, abasourdi et émerveillé par la perfection de ce plan séquence à la Sebastian Schipper dans Victoria. Me voilà happé par l'histoire pris au piège moi aussi tel l'oiseau mais il n'y pas de chaines, pas de cadenas : juste les mots, les phrases et le talent de @donna Tartt qui me retiennent prisonnier de ce bijou littéraire, les nuits sont courtes mais tellement belles.

"Ce n'est pas la raison qui fait aimer une oeuvre d'art. C'est plutôt un chuchotement secret provenant d'une ruelle."

Je ne vais pas vous raconter l'histoire de Theo, ce serait divulgâcher votre plaisir. Sachez simplement que Theo, tel Raskolnikov, est prisonnier de ses angoisses, de sa culpabilité, il passera par tous les artifices pour rendre sa vie plus supportable et oublier ses mensonges, quelques instants éphémères dont il lui faudra s'affranchir pour exister car contrairement au personnage de Dostoïevski il y a peut-être une lumière au bout du tunnel pour Theo Decker.

@le chardonneret est formidablement cinématographique et pourtant elle prend son temps @Donna Tartt, elle développe la psychologie de ses personnages, leur donne une assise sur la durée, les dévoile par petites touches, les rendant profondément humains. Ici pas de place pour le manichéisme comme Boris le démontrera à Theo vers la fin du roman.

Une narration éblouissante, étourdissante qui nous emmène de New-York, Las Vegas et Amsterdam.
Un grand roman, j'ai adoré.

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