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Critique de jeandubus


Le chardonneret

Donna Tartt (Quel drôle de nom) prend son temps. 1100 pages « écrit petit » pour nous raconter essentiellement quelques années de la vie de deux gamins de treize ans qui se rencontrent à Las Vegas.

Théo Dicker habite New York avec sa mère. Son père est parti. Il en avait marre. Il avait besoin d'une certaine vulgarité dans sa vie et la mère de Théo était trop cultivée pour lui donner de la grandeur à lui. Il s'est enfuit donc et les a laissés se démerder.

Théo n'est pas très assidu au collège, beaucoup moins qu'Andy, son meilleur ami qu'il protège des violences des autres. Il est donc prêt pour un savon devant sa mère par le proviseur, le jour venu.

Le jour venu, des raisons particulières font qu'ils ne pourront assister ni l'une ni l'autre au rendez-vous. Théo se retrouve seul avec un tableau volé (le chardonneret) , une bague et une adresse.

Ainsi commence l'histoire qu'on ne peut résumer tant il y a de péripéties. Au meilleur ami, se substituent Hobie l'ébéniste, Pippa une jeune fille inaccessible et un jeune ukrainien nommé Boris, tête brûlée qui partage et développe avec Theo une addiction galopante aux drogues et à l'alcool.

Un gros trou d'air au milieu du récit n'arrête pas la lecture passionnante de ce roman fleuve un peu trop gentil et très éloigné de la « descente aux enfers » annoncée en 4eme de couverture.

Toujours est-il qu'on finit dans le confort et l'empathie béate avec les personnages. Les morts sont loin et la vie sans objectif pour chacun n'est visiblement pas un obstacle. On finit par se dire pourquoi tout ce bazar? où est le message?

Quant au chardonneret, minuscule et génial tableau du peintre hollandais Fabritius, il n'est en fin de compte qu'un trompe l'oeil, au mieux un fil rouge qui permet de nourrir l'histoire lorsque le besoin s'en fait sentir.
A ce titre il pourrait aussi bien être remplacé par une pince à linge.

Beau roman à lire sous les palmiers avec de l'huile protectrice.








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