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Critique de Dionysos89


Lancée au départ pour mettre en lumière l'univers du jeu vidéo éponyme de combat, Injustice : Gods Among Us est une série de comics publiés de manière hebdomadaire et en numérique dans sa version originale. Ce premier tome, publié par Urban Comics, intitulé « Année 1 – 1ère partie » et accompagné du jeu vidéo qu'il approfondit, se compose des six premiers épisodes de la série, six chapitres d'une grande tension déjà qui lance parfaitement une série qui poursuivra son petit bonhomme de chemin pendant un bon moment.

Six épisodes d'une grande tension vous attendent dans ce volume ! Entouré d'une multitude de dessinateurs, Tom Taylor se libère de toute continuité pour élaborer un récit progressivement dystopique de haute volée. La montée en puissance du scénario, et des graphismes par la même occasion, se fait au gré de la montée en colère de Superman qui décide désormais de régenter le monde, comme ses pouvoirs auraient pu le pousser à le faire bien plus tôt. Et de manière générale, Tom Taylor opte clairement pour une utilisation complète et cohérente des aptitudes physiques et psychologiques des personnages de DC Comics les uns envers les autres. Rien que le sous-titre « Gods Among Us » (Des dieux parmi nous) justifie parfaitement ce que beaucoup de lecteurs reprochent aux super-héros de cet univers : leurs trop grands pouvoirs sans contrepartie véritable. Et pourtant, nous pouvons largement voir qu'en matière de contrepartie, notamment psychologique ou physiologique, il y a de quoi faire.
Pour autant, chaque personnage n'est pas versé dans la caricature et Tom Taylor les utilise avec parcimonie, pour la plupart, afin d'en tirer la bonne essence. Ainsi, le meilleur exemple est peut-être Catwoman dont les atouts sexuels ne sont pas gonflés à l'extrême, mais au contraire, sa force de discussion et sa compassion sont mises en avant. de même, Aquaman n'est pas le décérébré marin que l'on voyait avant de suivre sa série New 52, mais est bien un monarque charismatique et volontaire. Tom Taylor montre qu'il maîtrise chaque essence de chaque personnage de l'univers DC Comics (en tout cas, ceux qu'il utilise pour le moment). le scénario introduit progressivement et pédagogiquement des personnages parfaitement connus de l'univers de DC Comics, les vilains se multiplient, les changements de camp se profilent à l'horizon. Nous remarquerons, malgré tout, qu'il est toujours difficile de trouver des super-vilains charismatiques en masse en-dehors du Bat-verse : les opposants à Batman sont nombreux, alors qu'à côté, on a juste Doomsday pour Superman et Arès pour Wonder Woman.
Afin de ne pas dévoiler davantage l'intrigue qui est vraiment agréable à suivre et qui, en peu de temps, réussit à faire de sacrés retournements de situation (attention, sortez les mouchoirs...), concentrons-nous plutôt sur l'aspect graphique. Une quantité non négligeable de dessinateurs différents apporte leur petite touche à l'édifice, mais nous pouvons dire que Jheremy Raapack domine sensiblement les débats, notamment grâce à ses couvertures iconiques et des épisodes très mouvementés. Volontairement, les graphismes se font proches de ceux utilisés dans le jeu vidéo éponyme, mais non seulement cela passait sûrement mieux pour le comics numérique prévu au départ, mais surtout cela sert l'action et le mouvement de l'intrigue comme ce qu'avait pu faire Carlos D'Anda sur Batman : Arkham City.

Sans aucun souci de continuité à suivre, à respecter ou à imaginer pour la suite, ici tout est forcément plus libre dans une telle dystopie et Tom Taylor non seulement maîtrise bien son sujet mais réussit à surprendre le lecteur tout en se faisant plaisir. Heureusement pour nous, la suite arrive très rapidement pour clore une première année d'Injustice déjà dantesque.

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