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Critique de Funrider


Sans être un expert de l'art dramatique et encore mois de théâtre classique (dont je ne suis pas particulièrement fan - d'où les 3 étoiles) je sais apprécier une oeuvre qui a marqué son temps et dont le sujet traité peut toujours être cité en exemple pour expliquer les relations humaines.
Que ce soit dans « Les trois soeurs » ou « Oncle Vania », ces 2 pièces de Anton Tchekhov mettent en scène un mal de vivre, porté par des personnages d'une couche sociale plutôt élevée, issues de la société russe (civile et militaire – pour « Les trois soeurs ») de la fin du 19ème siècle. Un mal de vivre attribué à la banalité du quotidien, selon Anton Tchekov et à la constellation des solitudes des êtres humains.

Il évoque la morosité ambiante dans « Oncle Vania » et le fragile équilibre des relations entre les protagonistes. La décision, par le patriarche, mélancolique de sa vie passée, de vendre potentiellement le domaine familial, tenu alors par Sonia et son oncle Vania, risque de briser les noeuds des relations humaines entre les personnages mis en scène.
Dans l'autre pièce « Les 3 soeurs », la fragile union fraternelle entre les 3 soeurs et leur frère, en désaccord sur le mariage et la gestion de la maison familiale (là encore) pèse sur leur quotidien. Entre mariage raté, ennui de la vie quotidienne, désespoirs amoureux (qui peuvent aller jusqu'au conflit meurtrier), « les 3 soeurs » traite aussi de ce mal de vivre.

Dans une critique de théâtre de la pièce « Vania d'après Oncle Vania » (sur www.aubalcon.fr) j'ai trouvé cette référence à une lettre de Gorki à Tchekhov que j'ai trouvée très juste et qui peut s'appliquer aux 2 oeuvres évoquées dans cette critique : « Je me suis mis à trembler devant votre talent, et à trembler de peur pour les gens, pour notre vie, misérable, incolore. Quel drôle de coup – et comme il est précis – vous avez frappé là ».

De là à dire que ces pièces restent d'actualité, il y a un pas certain ; mais des metteurs en scène contemporains ont su adapter l'oeuvre de Tchekhov pour qu'elle reste vivante (comme Simon Stone avec « Les Trois soeurs d'après Tchekhov », 2017).
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