Citations sur Sur le bonheur : Sur l'amour (11)
Un jour, quand nous aurons maîtrisé les vents, les vagues, les marées et la pesanteur, nous exploiterons l'énergie de l'Amour. Alors, pour une seconde fois dans l'histoire du monde, l'homme aura découvert le feu.
Les 3 attitudes différentes en face de la vie: les fatiqués, les bons vivants, les ardents.
Les fatigués: ..portée a l'extrème , et systématisée en doctrine savante, cette attitude aboutit à la sagesse hindoue. Diminuons les contacts, restreignons les besoins, durcissons notre épiderme, rentrons dans notre coquille
Les bons vivants: ...se remplir de l'instant présent. Tel nous représentons nous, sous une forme simpliste, l'ancien hédonisme paien, de l'école d'Epicure
Les ardents: vivre est une ascension et une découverte
Reculer pour moins etre, s'arreter pour jouir: ces deux gestes par lesquels nous chercherions à naviguer à contre-courant du flot universel apparaissent comme d'absurdes impossibilités.
L'homme n'est Homme qu'à condition de se cultiver. Et non pas seulement jusqu'à l'age de 20 ans!
dérive inévitable vers des objets de plus en plsu spirituels, de plus en plus élevés.
Le seul amour vraiement béatifiant est celui qui s'exprime par un progrès spirituel réalisé en commun;
Il nous faut, d'une maniére ou d'une autre, directement ou à la faveur d'intermédiaires graduellement élargis (une recherche, une entreprise, une idée, une cause...) transporter l'intérêt final de nos existences dans la marche et le succès du Monde autour de nous
Ma foi la plus chère est que quelque chose d’aimant constitue la nature la plus profonde de l’univers en expansion
(...) Une noble passion donne des ailes. Voilà pourquoi le meilleur réactif pour reconnaître dans quelle mesure un amour est élevé serait d'observer dans quelle mesure il se développe dans le sens d'une plus grande liberté d'esprit. Plus une affection est spirituelle, moins elle absorbe, - et plus elle pousse à l'action.
(Sur l'amour)
(...) Lorsque deux êtres, parmi le fourmillement des êtres, arrivent à se rencontrer, entre lesquels un grand amour est possible, ils tendent immédiatement à se refermer sur la possession jalouse de leur mutuel achèvement. Sous l'effet de la plénitude qui les envahit, ils cherchent instinctivement à se clore l'un dans l'autre, à l'exclusion du reste. Et même s'ils parviennent à vaincre la tentation voluptueuse de l'absorption et du repos, ils tâchent de limiter à leur découverte mutuelle les promesses de l'avenir, comme s'ils constituaient un Univers à deux.
(Sur l'amour)
Quand l’homme aime une femme, il s’imagine d’abord que son amour va seulement à quelqu’un comme lui, qu’il enveloppe de son pouvoir et qu’il s’associe librement ». Mais très vite il est étonné par la violence des forces déployées en lui et il « tremble de comprendre » qu’il ne peut être uni avec le féminin sans « devenir esclave d’un travail de création universelle ». Ainsi le Féminin est perçu comme une force qui appelle l’homme à sortir de soi pour entrer dans la Vie.
Tout ce que peut faire un homme, n'est-il pas vrai, c'est de donner son affection à un ou quelques rares êtres humains. Au-delà, dans un rayon plus grand, le coeur ne porte plus, et il ne reste de la place que pour la froide justice et la froide raison. Tout et tous aimer : geste contradictoire et faux, qui ne conduit finalement qu'à n'aimer rien.
(Sur l'amour)
Ce qui mine et empoisonne généralement notre bonheur, c'est de sentir si proche le fond et la fin de tout ce qui nous attire : souffrance des séparations et de l'usure, - angoisse du temps qui passe, - terreur devant la fragilité des biens possédés, - déception de parvenir si vite au bout de ce que nous sommes et de ce que nous aimons.
(Sur le bonheur)