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Après une carrière dans le football malencontreusement avortée et quelques années sur le front, Dahlgren Wallace s'est reconverti en guide de pêche. Il travaille depuis quelque temps pour Fred Lather, un magnat des médias, propriétaire d'un immense domaine au coeur de laquelle coule une rivière. de riches industriels ou des hommes politiques aiment venir y titiller le poisson. Elden Elderberry, un riche homme d'affaires californien, et sa femme, Susi, ont justement rendez-vous avec Dahlgren pour une journée d'initiation. Ayant laissé seul quelques instants le mari, dans un bras de la rivière, pour aider la jeune femme, quel choc lorsqu'il retrouve ce dernier gisant entre deux rocs, salement amoché et un flot de sang s'épanchant sous son crâne. Pour la police, la thèse de l'accident semble, à première vue, peu probable et Dahlgren est très vite soupçonné. Qui d'autre aurait pu s'en prendre à l'homme d'affaires d'autant qu'ils étaient seuls dans la rivière ? le shérif, le FBI et Dahlgren lui-même vont, chacun de leur côté, mener leur propre enquête...

Visiblement, la pêche à la mouche peut s'avérer mortelle. Et Dahlgren Wallace peut fort en témoigner ! Accident stupide ou meurtre planifié ? La police et le guide de pêche vont tout mettre en oeuvre pour éclaircir cette sombre histoire qui va s'avérer bien plus compliquée qu'il n'y paraît, d'autant que bon nombre d'hommes, que ce soient des néo-nazis, des militants écologiques, des Hutterites pacifistes ou des industriels, vont s'en trouver mêlés. Des personnages donc hauts en couleurs, à l'image de Dahlgren, un guide de pêche qui ne manque pas d'humour et de réparties ou de ce patron de ranch au langage fleuri. L'auteur, certes, prend son temps mais l'intrigue, aux moult rebondissements, n'en reste pas moins captivante. Oscillant habilement entre nature writing et policier, un roman enlevé et une peinture mordante de l'Amérique ayant pour cadre les grands espaces du Montana...
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Ça faisait un bout de temps qu'il trainait dans ma PAL ce Jim Tenuto, La Rivière de sang, traduit par Jacques Mailhos il y a plus de quinze ans. Et ça faisait longtemps que je n'étais pas retourné en lecture dans mon État fétiche du Montana.

Un pitch on ne peut plus classique : une vaste propriété détenue par un milliardaire et dédiée à l'élevage de bisons et à la pêche à la mouche dans les rivières qui la traversent ; un guide de pêche ex-GI qui accompagne un riche couple de clients dont lui finira mystérieusement assassiné dans la rivière ; et le FBI qui s'en mêle…

Ajoutez à cela des empoisonnements de bétails à répétitions, des tentatives d'extorsions de terres, des communautés de Saints du dernier jour et autres obédiences mormones pas toujours si vertueuses qu'attendues, des groupuscules végans - avant l'heure - bien décidés à imposer leurs vues, une bonne dose de bastons et une OPA juteuse sur une grosse entreprise de contenus multimédias.

Quoi ? Hein ? Ça fait beaucoup ?

Oui, en effet. Et même un peu trop pour un ensemble dont on pourrait croire qu'il n'est qu'une synthèse de Tapply, Trevanian, McCafferty et quelques autres, s'il n'avait pas été écrit si tôt.

Mais pour autant, l'ensemble reste plaisant, notamment pour le grand bol de nature offert par ces passages où l'on se prend à rêver d'être soi-même en waders dans ces rivières, à monter une Gray Wulff au bout de sa canne avant de lancer et de laisser filer la soie, dans l'espoir de lever une belle arc-en-ciel…
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Dahlgren Wallace est un personnage comme on pourrait en croiser des tas dans les romans américains : ex-star de football universitaire, vétéran de la guerre du Golfe, un caractère soupe au lait et les poings qui savent parler. Vu sous cet angle, ça pue le cliché.

Oui, mais... le cliché étant bien écrit, il passe comme une lettre à la poste.

Bon, je ne vous cacherai pas que le roman coule lentement comme une rivière et que l'auteur profite que son personnage soit guide de pêche pour nous instruire sur la pêche à la mouche.

Ami de la vitesse, va voir ailleurs, ici, c'est pas la vitesse des chutes du Niagara.

On pourrait penser que la vie pour Dalhgren Wallace allait couler comme la rivière, lui qui était devenu guide de pêche pour le magnat des médias Fred Lather... Ce type qui possède un gros ranch entouré de prairies, de gibier, de bisons et au milieu de tout cela coule une rivière.

Jusqu'au jour où l'un des invités se fait assassiner à quelques pas de Dalhgren. Oui, c'est dangereux la pêche à la mouche !

Vu que le gus refroidit était seul dans le bras de la rivière et que c'est notre ami qui l'y avait emmené, les options sont peu nombreuses quand à l'identité d'un présumé coupable...

Hormis un coup d'une truite tueuse, qui d'autre aurait pu tuer l'homme ? Pas sa veuve, elle était restée dans l'autre bras de la rivière.

Accusé du meurtre, embarqué en hélico par le FBI et l'agent Sully (et non pas SCully), Wallace devra répondre à des questions mais sera relâché. le voici bien décidé à mener sa propre enquête, en digne émule de Sherlock Holmes qu'il devient.

Le Montana a p'têt des décors somptueux, mais la ville est remplie de barjots (pas frigides en plus) : entre les milices de néo-nazis dont le chien se nomme Himmler, entre des éco-terroristes sois-disant défenseurs des droits des animaux, on a aussi des ranchers véreux qui sont prêts à tout pour mettre la main sur le ranch de Lather ou lui faire cesser son élevage de bisons futés.

Bon, si l'enquête possède quelques rebondissements en tout genre, elle prend son temps et j'avoue que cela ne m'a pas dérangé. Wallace a ses défauts, mais je l'aime bien. Il sait réfléchir, prendre des risques, rendre les coups et mener son enquête à l'insu (pas toujours) de l'agent Sully ou du shérif de la ville.

Le roman se lit de manière agréable, parsemé de répliques humoristiques ou de bons mots. On s'instruit sur la pêche à la mouche, sur les Mormons, sur d'autres communautés religieuse de l'Amérique et le temps de lecture file comme l'eau de la rivière.

Petit bémol : que Dalhgren se fasse enlever/menacer par les nazillons de service, ça passe. Mais qu'ensuite ce soit les écolos limite "coco et sadico" qui s'en prennent à lui, ça fait beaucoup pour un roman !

Ma seule remarque... Quant au final, il était... J'ai adoré l'initiative de cette tête brûlée de Dalhgren ! Il a bien mené son enquête et sa persévérance a payée.

"La Rivière de sang" ou le portrait acide de l'Amérique qui part en couille... Première aventure de Dahlgren Wallace que je suis et je compte bien garder un oeil sur lui !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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LA RIVIÈRE DE SANG de Jim Tenuto
Traduit par Jacques Mailhos

Éditions Gallmeister (GF et poche)

Autant le dire dès le départ, j'ai ADORÉ cette lecture ! Pourtant, si je veux être honnête, il me faut bien reconnaître que ce roman ne révolutionne pas le genre... le guide de pêche qui tombe sur des cadavres et se lance à la poursuite du coupable, c'est du déjà vu (notamment avec William G. Tapply) mais c'est de l'EXCELLENT "déjà vu" et Jim Tenuto ferre son lecteur dès les premières pages.

LA RIVIÈRE DE SANG est le livre idéal pour s'évader de son quotidien... d'où mon seul bémol, puisqu'il n'y a, à ma connaissance, aucune autre aventure de Dahlgren Wallace.

La traduction de Jacques Mailhos est, comme toujours, absolument impeccable.

LA RIVIÈRE DE SANG... un livre mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre du "poche du mois de mai".
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J'aime beaucoup les éditions Gallmeister qui me font passer régulièrement de très bons moments de lecture !
J'ai découvert avec plaisir La rivière de sang de Jim Tenuto.
Cet auteur nous emmène au Montana, avec comme personnage principal Dahlgren Wallace qui est guide de pèche.
On découvre dans ce livre les subtilités de la pèche à la mouche ( j'avoue ne rien n'y connaitre, mais les descriptions de l'auteur donnent envie, sinon de pêcher, mais en tout cas de se promener au bord d'un ruisseau au milieu du Montana ), mais pas seulement...
L'histoire prend très vite un autre tournant que celui du bras d'une rivière puisque le dernier client de Wallace va être découvert assassiné en pleine partie de pêche . Comme quoi, même une activité aussi cool que la pêche à la mouche n'est pas sans danger...
Wallace , en parallèle d'une enquête menée par le FBI ( excusez du peu ) , va lui aussi découvrir qu'il existe un nombre assez impressionnant de suspects potentiels . Entre la milice d'illuminés du coin, les Mormons ( eh oui, même eux !!),et bien d'autres spécimens forts originaux, on ne s'ennuie pas dans ce petit coin du Montana qui se voulait un peu plus paisible que ça dans mes représentations.
Une première découverte de cet auteur qui se révèle être fort sympathique .
Aux dernières nouvelles, il serait en train d'écrire le deuxième volet des aventures de ce guide de pêche pas comme les autres . Affaire à suivre ...
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Normalement une activité de pêche, c'est tranquille ? Eh bien, pas dans ce roman dont l'action se passe dans le Montana avec Dahlgren, guide de pêche chez un important homme d'affaires. Négociations et marchés se font lors de ces sessions de lancer à la mouche, comme débute le roman avec une scène magnifique digne du film ‘Et au milieu coule une rivière' avec des détails très visuels. Mais le lendemain matin, le client est tué au bord de la rivière, d'où le titre. Et là le festival commence : politique, écologie, FBI, gros sous. Pour se disculper du meurtre, Dahlgren va devoir faire son enquête lui-même. Des dialogues truculents d'humour qui font mouche, ayant pour cadre les grands espaces avec, pour rôle principal, la pêche et la rivière. J'ai apprécié le côté nature, un peu moins celui de la finance.
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Je suis rarement déçue par les choix éditoriaux de la maison Gallmeister, et ça n'est pas ce premier roman de Jim Tenuto (hélas le seul disponible en français actuellement) qui me fera dire le contraire.

Posons-nous quelques temps dans le Montana, au milieu des grands espaces…
C'est ce qu'a fait un jour Dahlgren Wallace, un dur à cuire des Marines, un vétéran de la guerre du golfe.
Wallace est un passionné de la pêche à la mouche, il est guide dans la propriété de son ami milliardaire Fred Lather, prêt à offrir le ‶ Grand jeu″ quand les circonstances le demandent.
Sauf que, les choses se corsent lorsque qu'une grosse pointure est découvert plus mort que mort en pleine partie de pêche. Wallace devient le coupable idéal !

Voilà Wallace bien décidé à éclaircir un mystère dans lequel Mormons et milices nazis tissent leur toile.

Certes ce polar comporte tous les ingrédients du genre avec ses fausses pistes et ses vrais mobiles, les bons et les méchants…Mais il est avant tout une ode à la préservation des espèces, des grands espaces. C'est également l'oeuvre d'un passionné de pêche qui n'a pas son pareil pour entrainer la novice que je suis en la matière dans ses subtilités. Il me rappelle à cet égard l'excellent Dark Tiger du regretté Tapply.

Il faut savoir prendre son temps avec Tenuto qui va dans son roman comme au bord de la rivière : patience, calme et détermination ; pas d'action tonitruante, mais juste le rythme d'une nature que l'on devine superbe et reposante. Je salue à cet égard l'excellent travail de traduction de Jacques Mailhos (un habitué de la maison) pour l'humour tout au long du récit, et la précision.
J'espère retrouver Wallace pour de nouvelles aventures, car je l'ai quitté avec regret !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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« La rivière de sang » constitue la première aventure de Dahlgren Wallace, ex-star de football universitaire et vétéran de la guerre du golfe, devenu guide de pêche pour un magnat des médias. Malheureusement, ce fut aussi, à ma connaissance, la dernière, aucun autre bouquin de Jim Tenuto n'étant paru depuis chez Gallmeister (ou chez un autre éditeur d'ailleurs). C'est vraiment dommage ! Car cette première histoire était particulièrement prometteuse, entre un personnage central de belle facture, qui se voit accuser du meurtre d'un des invités de son patron pendant une partie de pêche, et l'environnement somptueux du Montana comme toile de fond à l'intrigue…
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Bien évidemment, le héros de ce roman est un ex-star du football américain, mais il aurait été vendeur de frites que l'histoire n'en eût pas été différente. Bien entendu également, il est aussi un vétéran de la guerre du Golfe, avec tout ce que cet attribut peut avoir de repoussant, autant que l'ont été les vétérans de la guerre du Vietnam ou d'ailleurs.
Mais l'important n'est pas là ! Avec comme prétexte, une histoire de pêche à la mouche, activité sur laquelle on apprend d'ailleurs beaucoup de détails, l'auteur s'offre sur un plateau la possibilité de décrire une Amérique à la ramasse, où tous les coups bas sont permis, où les extrémistes de tout poil s'en donnent à coeur joie pour rivaliser de théories fumeuses et de bêtise crasse, où les néo-nazis refont surface comme les sauterelles dans les champs de blé en été, où les militants farouchement opposés à toute consommation animale brandissent l'étendard du tout végétarien, et où les gros magnats de la finance sont prêts à tout pour agrandir un peu plus leur empire : bref ! Une Amérique comme elle est réellement, dans tout ce qu'elle a de plus abject, de plus fou, mais hélas de plus réel. Un réquisitoire contre la bêtise humaine, sous une enveloppe de grands espaces et de rivières pures où se côtoient en toute simplicité la truite vagabonde et le pêcheur écolo, le choc de deux mondes où l'explosion est inévitable.
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Si je vous parle tout à coup d'une combi Waders, de monter une Adams en 16, d'une Olive Soft Hackle ou d'une Serendipity, il est fort probable que des points d'interrogation vont éclore au dessus de vos têtes. Ou bien vous aurez tout simplement compris qu'il va sans doute être question de pêche dans La Rivière de sang.

Parce qu'il n'y a pas que Joe Pickett dans la vie, ni le très regretté Stoney Calhoun, on va cette fois-ci s'offrir une petite virée avec Dahlgren Wallace, ancienne star du football américain, vétéran de la guerre du Golfe et actuel guide de pêche pour le compte de Fred Lather, le propriétaire, dit-il, de la « plus grosse chaîne d'info du monde ». Ce dernier s'est fait un petit plaisir en achetant un ranch dans les terres très étendues du Montana, dont les terres très étendues suscitent bien des convoitises. Les fonctions de Dahlgren sont simples. Il doit amener les invités de marques de Lather à la pêche, les guider, leur montrer les plus beaux coins et leur sortir le «satané putain de grand jeu » dans le but de les éblouir. Au moment où commence cette histoire il emmène justement un couple de mormons californiens richissimes. Manque de bol, Dahlgren déteste les mormons et les californiens. Manque de bol bis, l'homme qu'il est chargé d'accompagner est assassiné dans le bras d'une rivière reculée. Je vous laisse deviner qui va être suspecté en premier.

Alors, alors, alors... J'aurais bien du mal à vous dire ce que j'ai préféré dans ce roman. La Rivière de sang tire toute sa force et son impact de l'ensemble des éléments qui le constituent. A savoir les grands espaces, cette nature dévoilée, cet appel au calme et au silence cependant brisé par des hommes trouvant toujours le moyen de tout ramener à des considérations mercantiles.

Il y a aussi tous les ingrédients d'un polar efficace dont le rythme est loin d'être indolent. Quand on parle de pêche on aurait tendance à croire que tout se passe dans une lente contemplation. C'est loin d'être le cas. Les personnages brillent de leur présence, révélés tous autant qu'ils sont par un sens du dialogue aussi vif que percutant. Et puis il y a l'humour, aussi, qui finit de faire de la Rivière de sang un bon et grand polar. Il faut voir toute la dérision dont fait preuve Jim Tenuto à l'égard des miliciens néo-nazis, des éco-terroristes protecteurs d'animaux, des ranchers avides, tous prêts à suggérer sans trop se mouiller non plus, attention, qu'ils sont à l'origine du meurtre. Il faut voir cette relation particulière que noue Dahlgren avec un agent du FBI faisant office d'ange gardien, comme il faut entendre, enfin, les répliques cinglantes et dévastatrices fusant de la bouche de notre héros lors de réunions de ranchers.

Alors ce sont des mots tout prêts, tout mâchés, bon à utliliser pour n'importe quel chroniqueur emballé par un ouvrage mais puisqu'ils sont là et qu'ils reflètent une réalité, j'aurais bien tort de m'en priver : en ce qui concerne La Rivière de sang, le cocktail est explosif et dépasse toutes les attentes. Aussi, avant que Jim Tenuto ne nous livre une nouvelle aventure de Dahlgren Wallace, n'hésitez pas à piocher dans le catalogue Gallmeister. On n'est pas loin de toucher à du « à tous les coups on gagne »...
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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