AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,22

sur 29 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
11 avis
2
3 avis
1
0 avis
Ce roman est une histoire à trois voix : celle de Szu que s'étend surtout sur 2003, année charnière dans son existence. Adolescente mal dans sa peau, qui ne s'estime guère est rejetée au niveau scolaire, on peut parler de harcèlement, jusqu'à ce qu'elle croise la route de Circé qui devient son amie.

La seconde voix est celle de Circé, l'amie qui sera omniprésente dans les moments difficiles, au début et qui s'avèrera toxique. Chez elle l'argent coule à flots alors que Szu vit à la limite de la misère. Elles n'appartiennent pas au même milieu social ce qui fausse leur relation.

Le père de Szu a quitté la maison quand elle avait huit ans et Amisa, sa mère est une « ancienne gloire de cinéma » qui n'a en fait tourné que dans une trilogie de films d'horreur: les « Ponti » sous la direction d'un metteur en scène plutôt barge.

La troisième voix est celle de Amisa, actrice sur la touche, qui n'a jamais vraiment connu le succès,est aigrie et se comporte en mère indigne, elle n'hésite pas à dire à Szu qu'elle ne l'aime pas, qu'elle lui a gâché sa vie. Mais peut-on être une mère aimante quand on n'a pas été aimé dans son enfance? Elle a pourtant pu être maternelle avec un de ses petits frères…

Une autre personne vit avec Szu et Amisa, Yunxi sui est présentée comme la tante de l'adolescente et qui fait office de médium (de charlatan pour le père de Szu) vivant de la crédulité des personnes en souffrance qui veulent entre en contact avec leurs « chers disparus ».

Un jour, dans l'histoire d'amour-haine un évènement vient encore compliquer les choses: Amisa tombe malade…

Sharlène Teo alterne les également les périodes avec trois dates clés: 2003 pour Szu et Circé, 1968 pour Amisa et on retrouve les deux jeunes femmes curieusement en 2020.

En fait c'est Circé qui occupe le devant de la scène en 2020 car pour son travail, on ressort la fameuse trilogie « Ponti » car il est question d'en faire un remake.

Ce roman est dérangeant et j'ai eu du mal à le terminer car les histoires d'amitié toxique, de mère tout aussi toxique me hérisse un peu le poil. Cependant, les personnages sont intéressants, leurs vies familiales pleines de souffrances, de deuils sont bien exposées; les hommes ont des rôles vraiment effacés, tel le père de Szu.

j'ai découvert, un peu, la société singapourienne que je ne connaissais pas du tout, donc découverte intéressante.

Pour un premier roman c'est plutôt prometteur.

A noter au passage la très jolie couverture qui est une invitation à elle seule.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel qui m'ont permis de découvrir ce roman.


#Ponti #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          490
Szu a 16 ans en 2003. Elle vit à Singapour avec sa mère Amisa, une ancienne actrice de films d'épouvante et sa tante bien sympathique, tante Yunxi.
Les deux femmes vivent de séances de médiums.
Szu vit sans père, sans amis. Elle se sent seule.
Elle fait la connaissance de Circé, une jeune fille très à l'aise qui n'a pas sa langue en poche. Leur amitié est fusionnelle mais passera par des moments où elles ont un grand besoin de s'éloigner.
Les chapitres se partagent entre Szu, Circé et Amisa.
Les deux derniers se passent curieusement en 2020. Ils donnent la parole à Circé puis à Szu.
J'ai beaucoup apprécié le point de vue des trois personnes dans les chapitres. Cela amène beaucoup de vie dans le roman.
C'est un roman à l'atmosphère étrange qui se passe dans un pays lointain, dans une ville ultra-moderne où on découvre une façon de vivre très différente de la nôtre.
Sharlene Theo, née en 1987, comme nos deux héroïnes, nous offre une lecture à l'écriture très originale, de grande qualité.
Elle a étudié en Grande-Bretagne où elle a obtenu la bourse d'écriture de la Booker Prize foundation.

Merci à Masse Critique de Babelio et aux éditions Buchet Chasrel pour m'avoir permis de sortir de mon style de lecture habituel.
Commenter  J’apprécie          484
Mais quel étrange objet que ce livre !
Etrange ,parce qu'il se passe ailleurs (Singapour) , étrange parce qu'il raconte une histoire dans un style imagé et poétique mais très sombre, étrange parce que tous les personnages se débattent dans leurs gouffres intérieurs …
Portée par trois voix féminines qui alternent au gré des époques qui vont de 1968 à 2020, cette histoire raconte la vie d'Amisa, devenue actrice dans trois films d'horreurs devenus cultes (Ponti 1, Ponti 2...), celle de sa fille Szu,(16 ans ) adolescente complexée et "non-aimée" et celle de sa nouvelle amie de lycée, Circé.
Ce nouveau lien pourrait être bénéfique pour Szu, qui est si seule, mais dans ce roman, l'auteur ne s'attarde pas sur les "éclaircies" , préférant, la noirceur, la dépression, le rejet, l'abandon. Oui, lorsque l'horizon s'éclaircit, Sharlene Tao, "zappe" l'évolution des personnages , botte en touche, nous abandonne… Dommage …
C'est une histoire que j'ai trouvée douloureuse à lire, car elle parle d'abandon, de divorce, de rejet maternel, de non -amour, de désamour… Noir, c'est noir…
Ce qui m'a fait tenir , c'est l'originalité et la beauté de l'écriture: imagée, poétique et terriblement dépaysante dans ses comparaisons …
Un grand bravo à l'illustrateur Michael Mateyko !
Poser mes yeux sur la couverture, la toucher , fut un plaisir ;-)

Je remercie les Editions Buchet.Chastel et Babelio pour cette masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          455
Trois femmes à Singapour, entre 1975 et 2020.
Amisa, vedette éphémère de trois films d'horreurs à la fin des 70's.
Sa fille Szu en 2003, adolescente de seize ans mal dans sa peau.
Circé, l'unique amie de Szu.

Les voix et époques alternent d'un chapitre à l'autre.
Ça commence bien, on s'attend à être dépaysé au coeur de cette île.
Mais Singapour ne fait pas rêver : ultra-urbanisée, surpeuplée, étouffante avec son climat équatorial et sa pollution.
Et l'exotisme s'efface, on se retrouve à tourner en rond autour de sujets familiers, cent fois lus, et traités ici sans originalité : relations intergénérationnelles conflictuelles (ah, une mère et sa fille, et vice-versa), problèmes de l'adolescence et mesquineries hormonales entre filles, ambitions déçues de femmes adultes...

J'ignore pourquoi j'avais retenu que ce livre avait suscité l'enthousiasme d'une majorité de lecteurs.
Les avis à 3 étoiles ou moins lus sur Babelio me montrent que ce n'est pas après la page 190 que l'intrigue va se (et me) réveiller, ni mon empathie pour au moins l'un des personnages. J'abandonne donc 110 pages avant la fin, gagnant ainsi 2h d'agacement croissant, à transformer en temps de sommeil, lecture, glandouille...
Commenter  J’apprécie          372
J'ai appris qu'à Singapour, il faut souvent porter un masque à cause de la pollution. Voilà à peu près ce que j'aurais retenu de ce roman qui m'a laissée complètement indifférente.
On suit trois protagonistes : Szu et Circé deux ados de 15 ans qui sont camarades de classe et Amisa qui est la mère de Szu. Cette dernière a été la vedette d'un film d'horreur "Ponti" il y a déjà longtemps.
Mais que de longueurs, de phrases creuses...
J'attendais un drame, une révélation fracassante, un retournement de situation final...en vain.
Je ne suis beaucoup ennuyée, je ne me suis attachée à aucune de ces trois femmes, que j'ai trouvé égoïstes, superficielles, ou tout simplement inintéressantes.
Je n'ai pas trouvé que Singapour avait une place importante dans l'histoire, on ne visualise pas du tout la ville ou son atmosphère.
Bref, grosse déception.
Commenter  J’apprécie          320
Ponti est un roman extrêmement dépaysant puisque l'intrigue se situe à Singapour. J'ai apprécié de voyager et de découvrir autant de choses (je n'imaginais pas par exemple qu'il y faisait si chaud) dans la culture et les manières de vivre (l'alimentation ou même le deuil).

Ce roman est un roman choral qui s'articule autour de trois personnages: Amisa, Szu (la fille d'Amisa) et Circé (la meilleure et unique amie de Szu).

Amisa est une très belle femme qui jeune a tourné 3 films d'horreurs : Ponti !, Ponti 2, Ponti 3. le livre retrace sa vie des années 1968 à 2020. Amisa a quitté sa famille pour essayer de devenir actrice.

Le personnage qui m' le plus touché c'est bien sûr Szu une adolescente de 16 ans qui se trouve laide et sans attrait. Elle vit une relation compliquée avec sa mère. Elle la hait autant qu'elle l'admire. Amisa paraît tellement froide et distante avec sa fille. J'ai eu mal pour elle.

Enfin Circé rentre dans la vie de Szu et devient son amie même si leurs relations sont assez compliquées faites de "je t'aime moi non plus" et de sérieux coups de griffes mais aussi de rapprochements.

L'écriture est poétique et originale, très dépaysante.
Ce n'est pas un coup de coeur pour moi car j'ai trouvé l'histoire trop sombre et douloureuse à mon goût sans vraiment de moments de joie.
Mais c'est quand même un joli roman fort bien écrit.

Je remercie Babelio qui m' fait découvrir cet ouvrage et les éditions Buchet Chastel.
Commenter  J’apprécie          252
Une plongée dans Singapour, ville aux multiples visages, pour ce premier roman qui mêle les récits de trois femmes, à des époques différentes.
Szu est une adolescente esseulée et mal dans sa peau. Trop grande, pas spécialement jolie, en échec scolaire et sans amis, elle vit dans l'ombre de sa mère, ancienne star de films d'horreur, et peine à trouver sa place.
Quand elle rencontre Circé elle tombe en admiration devant la jeune fille qui devient sa meilleure amie. Vingt ans plus tard, au hasard d'un projet professionnel, Circé se souvient de cette amitié.

Un roman original à l'atmosphère très particulière, étouffante, moite comme le climat de Singapour, mais qui n'a pas réussi à me happer totalement.
L'histoire est intéressante, c'est le récit terrible du désamour d'une mère pour sa fille, le récit du mal être adolescent et celui d'une amitié fusionnelle; Des thèmes qui habituellement m'attirent, moi qui suis friande de drames familiaux et autres huis clos étouffants;
Mais j'avoue avoir eu beaucoup de mal avec les nombreuses références aux odeurs et autres résidus humains, ici l'éthylène des légumes en décomposition, là l'odeur de sueur et de « serviettes hygiéniques souillées » ou encore l'oeuf pourrit, la maladie et l'infection, le barbecue brûlé, le vomi, la pollution... Jusqu'au ver solitaire de la narratrice ! Beurk.
J'ai entamé cette lecture dans un haut le coeur qui ne m'a plus quitté ensuite.
Dommage car la plume est prometteuse et l'ambiance exotique de la magnifique couverture donne vraiment envie.

Je reste curieuse de voir ce que produira Sharlene Teo à l'avenir et remercie les éditions Buchet Chastel pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          190
Un roman polyphonique. Trois voix, trois destins de femmes. En 1968, Amisa est toute jeune, elle va quitter sa famille pour la ville, Singapour, vivre de petits boulots, se marier avec Wei Loong et puis elle va rencontrer un scénariste réalisateur, Isakandar Wiryanto qui souhaite qu'elle joue le rôle principal dans le film qu'il tourne à trois volets. Ainsi il y aura un Ponti en 1978, un Ponti II en 1979 et un Ponti III en 1980.

En parallèle nous découvrons sa fille Szu en 2003, une jeune adolescente pas très joyeuse, elle ne s'aime pas, elle se sent mal dans son corps, elle vit avec sa mère et sa tante Yunxi. Elle raconte la mort de son frère tant aimé, la mort de sa mère, ses trois nuits à veiller ce corps, une mère qu'elle n'aimait guère et pourtant qui lui manque déjà.

Et enfin sa meilleure amie Circé qui nous apparaît en 2020, elle raconte son amitié avec cette fille étrange et ce qu'elle est devenue. Incroyable par ailleurs car un jour, il lui ai demandé de travailler sur la promotion du remake de Ponti. Tout lui revient donc en mémoire. Comment va t-elle revivre ses souvenirs ? Va-t-elle franchir le pas pour retrouver cette ancienne amie Szu qu'elle trouvait à l'époque trop triste ?

Cette histoire je l'ai trouvé sombre, j'avoue ne pas avoir été inspirée par ces personnages bien tristes. Il m'a manqué du liant, de l'émotion..... A regret, car c'est la couverture et le résumé qui m'ont attirée vers cette lecture que j'avais imaginé tout autre !
#Ponti #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          190
La littérature singapourienne a rarement été traduite en français. La parution de Ponti, premier roman de Sharlene Teo, très bien accueilli dans les pays anglo-saxons, est une bonne occasion de s'y frotter, par curiosité d'abord, avec cette irrépressible envie de voyager par procuration qui anime un grand nombre d'amateurs de fiction. Ponti est un livre assez sombre mais il est tout de même nuancé d'une bonne dose d'humour et d'ironie, s'étageant sur des époques différentes, de 1968 à 2020, à travers trois personnages principaux féminins sur le principe de la narration alternée : Amina, éphémère actrice d'une trilogie horrifique (Ponti) ; Szu, sa fille adolescente ; Circé, la meilleure amie de la précédente, que l'on retrouve adulte, quelques années plus tard. Trois beaux portraits de jeunes femmes, pas conventionnelles et au caractère complexe, confrontées à un monde auquel elles s'identifient peu. Les quelques personnages secondaires sont eux aussi hors normes que ce soit le réalisateur des Ponti ou encore la tante spirite de Szu. L'écriture de Sharlene Teo est superbe, ample et précise, parfois élégiaque, mais le plus souvent assez noire, nous transportant dans cette cité-Etat de Singapour au climat suffocant quand la brume ne la recouvre pas. La romancière, via les vies croisées de ses héroïnes au fil du récit, témoigne d'un grand pessimisme sur la condition humaine, l'existence ne semblant pour elle qu'une série de défaites successives, jusqu'à la fin. Cela n'est pas très gai mais il y a aussi un climat fantastique par endroits qui rappelle peu ou prou l'ambiance des films de fantômes chinois. Sharlene Teo a écrit un livre très dense qui met notamment en avant les difficiles relations entre mère et fille et, en parallèle, celles d'une amitié non moins compliquée entre adolescentes, avec beaucoup de subtilité et dans une atmosphère flottante assez envoutante pour peu qu'on se laisse prendre à ses sortilèges. Un roman mélancolique avec quelques éclairs de flamboyance et de luxuriance, comme l'illustre parfaitement la magnifique couverture de la maison d'édition Buchet/Chastel.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          180
Merci à Babélio et aux éditions Buchet Chastel. J'ai reçu ce livre lors d'une masse critique spéciale. Je me suis laissée tenter par cette aventure se déroule à Singapour et par la magnifique couverture.

A travers l'histoire de trois femmes, liées les unes aux autres , la mère, la fille et la meilleure amie, l'auteure nous emporte de 1968 à 2020 dans le brouillard singapourien pour aborder les thèmes de la relation mère-fille, de l'amitié, du poids du passé, la famille et le sens de la vie.

L'atmosphère du livre est aussi pesant que l'est celui de Singapour, brumeux, toxique, étouffant.
Brumeux comme le passé de Szu, pourquoi son père est parti? pourquoi tant d'indifférence et même de mépris de sa mère ?
Toxique, comme peut le devenir une mère malaimante et ou une amie
Etouffant, car sans cesse se pose cette question; à quoi bon vivre puisqu'on est destiné à mourir vu la déchéance où tant la planète. Et si Singapour en est les prémices, effectivement, une seule solution, devenir tous astronautes pour aller vivre sur une autre planète.

Vous l'aurez compris, ce n'est pas le livre le plus gai du moment mais la plume de l'auteure est agréable à lire avec quelques profondeurs. Elle a de plus le mérite de nous faire découvrir ce pays, même si elle ne nous donne pas clairement envie d'y voyager ...
Commenter  J’apprécie          140


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (59) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..