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EAN : 9782283032596
464 pages
Buchet-Chastel (18/04/2019)
3.22/5   29 notes
Résumé :
Szu est une ado timide et mal dans sa peau. Elle vit recluse à Singapour avec sa mère, une ancienne star de films d’horreur devenus cultes, et sa tante. Quand elle rencontre Circé, à l’aise partout, jolie, brillante, c’est le coup de foudre et l’espoir pour elle d’échapper à l’étouffant huis clos familial. C’est aussi le début d’une amitié fusionnelle. Une vingtaine d’année plus tard, en pleine crise existentielle et sur le point de divorcer, Circé est confrontée, a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est une histoire à trois voix : celle de Szu que s'étend surtout sur 2003, année charnière dans son existence. Adolescente mal dans sa peau, qui ne s'estime guère est rejetée au niveau scolaire, on peut parler de harcèlement, jusqu'à ce qu'elle croise la route de Circé qui devient son amie.

La seconde voix est celle de Circé, l'amie qui sera omniprésente dans les moments difficiles, au début et qui s'avèrera toxique. Chez elle l'argent coule à flots alors que Szu vit à la limite de la misère. Elles n'appartiennent pas au même milieu social ce qui fausse leur relation.

Le père de Szu a quitté la maison quand elle avait huit ans et Amisa, sa mère est une « ancienne gloire de cinéma » qui n'a en fait tourné que dans une trilogie de films d'horreur: les « Ponti » sous la direction d'un metteur en scène plutôt barge.

La troisième voix est celle de Amisa, actrice sur la touche, qui n'a jamais vraiment connu le succès,est aigrie et se comporte en mère indigne, elle n'hésite pas à dire à Szu qu'elle ne l'aime pas, qu'elle lui a gâché sa vie. Mais peut-on être une mère aimante quand on n'a pas été aimé dans son enfance? Elle a pourtant pu être maternelle avec un de ses petits frères…

Une autre personne vit avec Szu et Amisa, Yunxi sui est présentée comme la tante de l'adolescente et qui fait office de médium (de charlatan pour le père de Szu) vivant de la crédulité des personnes en souffrance qui veulent entre en contact avec leurs « chers disparus ».

Un jour, dans l'histoire d'amour-haine un évènement vient encore compliquer les choses: Amisa tombe malade…

Sharlène Teo alterne les également les périodes avec trois dates clés: 2003 pour Szu et Circé, 1968 pour Amisa et on retrouve les deux jeunes femmes curieusement en 2020.

En fait c'est Circé qui occupe le devant de la scène en 2020 car pour son travail, on ressort la fameuse trilogie « Ponti » car il est question d'en faire un remake.

Ce roman est dérangeant et j'ai eu du mal à le terminer car les histoires d'amitié toxique, de mère tout aussi toxique me hérisse un peu le poil. Cependant, les personnages sont intéressants, leurs vies familiales pleines de souffrances, de deuils sont bien exposées; les hommes ont des rôles vraiment effacés, tel le père de Szu.

j'ai découvert, un peu, la société singapourienne que je ne connaissais pas du tout, donc découverte intéressante.

Pour un premier roman c'est plutôt prometteur.

A noter au passage la très jolie couverture qui est une invitation à elle seule.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel qui m'ont permis de découvrir ce roman.


#Ponti #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Szu a 16 ans en 2003. Elle vit à Singapour avec sa mère Amisa, une ancienne actrice de films d'épouvante et sa tante bien sympathique, tante Yunxi.
Les deux femmes vivent de séances de médiums.
Szu vit sans père, sans amis. Elle se sent seule.
Elle fait la connaissance de Circé, une jeune fille très à l'aise qui n'a pas sa langue en poche. Leur amitié est fusionnelle mais passera par des moments où elles ont un grand besoin de s'éloigner.
Les chapitres se partagent entre Szu, Circé et Amisa.
Les deux derniers se passent curieusement en 2020. Ils donnent la parole à Circé puis à Szu.
J'ai beaucoup apprécié le point de vue des trois personnes dans les chapitres. Cela amène beaucoup de vie dans le roman.
C'est un roman à l'atmosphère étrange qui se passe dans un pays lointain, dans une ville ultra-moderne où on découvre une façon de vivre très différente de la nôtre.
Sharlene Theo, née en 1987, comme nos deux héroïnes, nous offre une lecture à l'écriture très originale, de grande qualité.
Elle a étudié en Grande-Bretagne où elle a obtenu la bourse d'écriture de la Booker Prize foundation.

Merci à Masse Critique de Babelio et aux éditions Buchet Chasrel pour m'avoir permis de sortir de mon style de lecture habituel.
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Mais quel étrange objet que ce livre !
Etrange ,parce qu'il se passe ailleurs (Singapour) , étrange parce qu'il raconte une histoire dans un style imagé et poétique mais très sombre, étrange parce que tous les personnages se débattent dans leurs gouffres intérieurs …
Portée par trois voix féminines qui alternent au gré des époques qui vont de 1968 à 2020, cette histoire raconte la vie d'Amisa, devenue actrice dans trois films d'horreurs devenus cultes (Ponti 1, Ponti 2...), celle de sa fille Szu,(16 ans ) adolescente complexée et "non-aimée" et celle de sa nouvelle amie de lycée, Circé.
Ce nouveau lien pourrait être bénéfique pour Szu, qui est si seule, mais dans ce roman, l'auteur ne s'attarde pas sur les "éclaircies" , préférant, la noirceur, la dépression, le rejet, l'abandon. Oui, lorsque l'horizon s'éclaircit, Sharlene Tao, "zappe" l'évolution des personnages , botte en touche, nous abandonne… Dommage …
C'est une histoire que j'ai trouvée douloureuse à lire, car elle parle d'abandon, de divorce, de rejet maternel, de non -amour, de désamour… Noir, c'est noir…
Ce qui m'a fait tenir , c'est l'originalité et la beauté de l'écriture: imagée, poétique et terriblement dépaysante dans ses comparaisons …
Un grand bravo à l'illustrateur Michael Mateyko !
Poser mes yeux sur la couverture, la toucher , fut un plaisir ;-)

Je remercie les Editions Buchet.Chastel et Babelio pour cette masse critique privilégiée.
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Trois femmes à Singapour, entre 1975 et 2020.
Amisa, vedette éphémère de trois films d'horreurs à la fin des 70's.
Sa fille Szu en 2003, adolescente de seize ans mal dans sa peau.
Circé, l'unique amie de Szu.

Les voix et époques alternent d'un chapitre à l'autre.
Ça commence bien, on s'attend à être dépaysé au coeur de cette île.
Mais Singapour ne fait pas rêver : ultra-urbanisée, surpeuplée, étouffante avec son climat équatorial et sa pollution.
Et l'exotisme s'efface, on se retrouve à tourner en rond autour de sujets familiers, cent fois lus, et traités ici sans originalité : relations intergénérationnelles conflictuelles (ah, une mère et sa fille, et vice-versa), problèmes de l'adolescence et mesquineries hormonales entre filles, ambitions déçues de femmes adultes...

J'ignore pourquoi j'avais retenu que ce livre avait suscité l'enthousiasme d'une majorité de lecteurs.
Les avis à 3 étoiles ou moins lus sur Babelio me montrent que ce n'est pas après la page 190 que l'intrigue va se (et me) réveiller, ni mon empathie pour au moins l'un des personnages. J'abandonne donc 110 pages avant la fin, gagnant ainsi 2h d'agacement croissant, à transformer en temps de sommeil, lecture, glandouille...
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J'ai appris qu'à Singapour, il faut souvent porter un masque à cause de la pollution. Voilà à peu près ce que j'aurais retenu de ce roman qui m'a laissée complètement indifférente.
On suit trois protagonistes : Szu et Circé deux ados de 15 ans qui sont camarades de classe et Amisa qui est la mère de Szu. Cette dernière a été la vedette d'un film d'horreur "Ponti" il y a déjà longtemps.
Mais que de longueurs, de phrases creuses...
J'attendais un drame, une révélation fracassante, un retournement de situation final...en vain.
Je ne suis beaucoup ennuyée, je ne me suis attachée à aucune de ces trois femmes, que j'ai trouvé égoïstes, superficielles, ou tout simplement inintéressantes.
Je n'ai pas trouvé que Singapour avait une place importante dans l'histoire, on ne visualise pas du tout la ville ou son atmosphère.
Bref, grosse déception.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
[ Singapour, 2003, chaleur & pollution ]
L'animatrice radio est une jeune femme à la voix prétentieuse, mielleuse.
« Aujourd'hui, la pollution de l'air atteint un niveau de 164. Pour des raisons de santé, il est recommandé à la population de rester à l'intérieur. Si vous devez sortir, veuillez vous munir d'un masque. (...) »
(...)
Derrière notre école, le gouvernement a fait pousser une forêt secondaire pour assainir l'air. Cela n'a pas marché. Déstabilisés par la chaleur, les sapins ont atteint leur taille adulte deux fois trop vite. Les conifères sont vert foncé, avec des faîtes pointus et élevés comme des brosses de mascara. Il y a une clôture bleue tout autour de la forêt à cause de la meute de chiens sauvages qui erre parmi les herbes hautes [et attaque les élèves].
(p. 48-50)
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- Ton débile de père et moi ne sommes pas comme les autres parents, dit-elle. Nous n'avons jamais eu ni besoin ni envie d'un enfant. (…) Donc, tu n' étais pas vraiment prévue au programme, et pourtant regarde jusqu'où tu es arrivée. C'est super, Petit Lapin. Joyeux treizième accident ! lança-t-elle avant de découper le gâteau.
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Notre école est une institution religieuse, celle du Couvent Whampoa de l'Eternelle Bénédiction, pourtant il n'y a rien de pieux dans ce que les adolescentes s'infligent les unes aux autres. Ici ce n'est pas des filles étranges d'un abord un peu angoissant dont on fait de la chair à pâté, celles qui se font hacher menu sont celles qui n'ont pas assez d'argent pour se payer les sacs de marque, les baskets, ou bien les faibles, celles qui ont la larme facile et l'âme servile. J'en ai vu se faire tailler en pièces pour avoir dit qu'elles étaient d'accord quand il aurait fallu dire le contraire.
(p. 10)
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Les magazines, avec leur plaidoyer bidon pour l’estime de soi, prétendent que l’on apprend à s’aimer en vieillissant. Malgré la décrépitude, la dévaluation de soi. Devenez une femme détériorée en paix; continuez de désirer et acceptez votre lot. Croyez à la promesse de préservation des produits cosmétiques. Vous êtes censée célébrer, pas vous plaindre; vieillir comme une bouteille de vin et non comme une banane; éclore et non pourrir. Brandir une brosse à cheveux et chanter sur les paroles d’Abba ou de Beyoncé avec nos soeurs, nos amies. Acheter des places de cinéma pour aller voir des films qui montrent précisément ces mêmes scènes. Donner son argent pour aller se lover dans la camisole de son sort, de son vieillissement.
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Nous étions coincées ensemble, ma mère et moi, et cependant, pour la première fois de ma vie, je me sentais profondément seule. D'une solitude qui me semblait plus grande et plus adulte que mon propre corps, plus grande même que le pays tout entier. Oh, c'était un continent de solitude. Je suis allée dans la cuisine et je me suis préparée un bol de chocolat chaud.
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Video de Sharlene Teo (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Sharlene Teo
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