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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman est une histoire à trois voix : celle de Szu que s'étend surtout sur 2003, année charnière dans son existence. Adolescente mal dans sa peau, qui ne s'estime guère est rejetée au niveau scolaire, on peut parler de harcèlement, jusqu'à ce qu'elle croise la route de Circé qui devient son amie.

La seconde voix est celle de Circé, l'amie qui sera omniprésente dans les moments difficiles, au début et qui s'avèrera toxique. Chez elle l'argent coule à flots alors que Szu vit à la limite de la misère. Elles n'appartiennent pas au même milieu social ce qui fausse leur relation.

Le père de Szu a quitté la maison quand elle avait huit ans et Amisa, sa mère est une « ancienne gloire de cinéma » qui n'a en fait tourné que dans une trilogie de films d'horreur: les « Ponti » sous la direction d'un metteur en scène plutôt barge.

La troisième voix est celle de Amisa, actrice sur la touche, qui n'a jamais vraiment connu le succès,est aigrie et se comporte en mère indigne, elle n'hésite pas à dire à Szu qu'elle ne l'aime pas, qu'elle lui a gâché sa vie. Mais peut-on être une mère aimante quand on n'a pas été aimé dans son enfance? Elle a pourtant pu être maternelle avec un de ses petits frères…

Une autre personne vit avec Szu et Amisa, Yunxi sui est présentée comme la tante de l'adolescente et qui fait office de médium (de charlatan pour le père de Szu) vivant de la crédulité des personnes en souffrance qui veulent entre en contact avec leurs « chers disparus ».

Un jour, dans l'histoire d'amour-haine un évènement vient encore compliquer les choses: Amisa tombe malade…

Sharlène Teo alterne les également les périodes avec trois dates clés: 2003 pour Szu et Circé, 1968 pour Amisa et on retrouve les deux jeunes femmes curieusement en 2020.

En fait c'est Circé qui occupe le devant de la scène en 2020 car pour son travail, on ressort la fameuse trilogie « Ponti » car il est question d'en faire un remake.

Ce roman est dérangeant et j'ai eu du mal à le terminer car les histoires d'amitié toxique, de mère tout aussi toxique me hérisse un peu le poil. Cependant, les personnages sont intéressants, leurs vies familiales pleines de souffrances, de deuils sont bien exposées; les hommes ont des rôles vraiment effacés, tel le père de Szu.

j'ai découvert, un peu, la société singapourienne que je ne connaissais pas du tout, donc découverte intéressante.

Pour un premier roman c'est plutôt prometteur.

A noter au passage la très jolie couverture qui est une invitation à elle seule.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Buchet Chastel qui m'ont permis de découvrir ce roman.


#Ponti #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Szu a 16 ans en 2003. Elle vit à Singapour avec sa mère Amisa, une ancienne actrice de films d'épouvante et sa tante bien sympathique, tante Yunxi.
Les deux femmes vivent de séances de médiums.
Szu vit sans père, sans amis. Elle se sent seule.
Elle fait la connaissance de Circé, une jeune fille très à l'aise qui n'a pas sa langue en poche. Leur amitié est fusionnelle mais passera par des moments où elles ont un grand besoin de s'éloigner.
Les chapitres se partagent entre Szu, Circé et Amisa.
Les deux derniers se passent curieusement en 2020. Ils donnent la parole à Circé puis à Szu.
J'ai beaucoup apprécié le point de vue des trois personnes dans les chapitres. Cela amène beaucoup de vie dans le roman.
C'est un roman à l'atmosphère étrange qui se passe dans un pays lointain, dans une ville ultra-moderne où on découvre une façon de vivre très différente de la nôtre.
Sharlene Theo, née en 1987, comme nos deux héroïnes, nous offre une lecture à l'écriture très originale, de grande qualité.
Elle a étudié en Grande-Bretagne où elle a obtenu la bourse d'écriture de la Booker Prize foundation.

Merci à Masse Critique de Babelio et aux éditions Buchet Chasrel pour m'avoir permis de sortir de mon style de lecture habituel.
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Ponti est un roman extrêmement dépaysant puisque l'intrigue se situe à Singapour. J'ai apprécié de voyager et de découvrir autant de choses (je n'imaginais pas par exemple qu'il y faisait si chaud) dans la culture et les manières de vivre (l'alimentation ou même le deuil).

Ce roman est un roman choral qui s'articule autour de trois personnages: Amisa, Szu (la fille d'Amisa) et Circé (la meilleure et unique amie de Szu).

Amisa est une très belle femme qui jeune a tourné 3 films d'horreurs : Ponti !, Ponti 2, Ponti 3. le livre retrace sa vie des années 1968 à 2020. Amisa a quitté sa famille pour essayer de devenir actrice.

Le personnage qui m' le plus touché c'est bien sûr Szu une adolescente de 16 ans qui se trouve laide et sans attrait. Elle vit une relation compliquée avec sa mère. Elle la hait autant qu'elle l'admire. Amisa paraît tellement froide et distante avec sa fille. J'ai eu mal pour elle.

Enfin Circé rentre dans la vie de Szu et devient son amie même si leurs relations sont assez compliquées faites de "je t'aime moi non plus" et de sérieux coups de griffes mais aussi de rapprochements.

L'écriture est poétique et originale, très dépaysante.
Ce n'est pas un coup de coeur pour moi car j'ai trouvé l'histoire trop sombre et douloureuse à mon goût sans vraiment de moments de joie.
Mais c'est quand même un joli roman fort bien écrit.

Je remercie Babelio qui m' fait découvrir cet ouvrage et les éditions Buchet Chastel.
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La littérature singapourienne a rarement été traduite en français. La parution de Ponti, premier roman de Sharlene Teo, très bien accueilli dans les pays anglo-saxons, est une bonne occasion de s'y frotter, par curiosité d'abord, avec cette irrépressible envie de voyager par procuration qui anime un grand nombre d'amateurs de fiction. Ponti est un livre assez sombre mais il est tout de même nuancé d'une bonne dose d'humour et d'ironie, s'étageant sur des époques différentes, de 1968 à 2020, à travers trois personnages principaux féminins sur le principe de la narration alternée : Amina, éphémère actrice d'une trilogie horrifique (Ponti) ; Szu, sa fille adolescente ; Circé, la meilleure amie de la précédente, que l'on retrouve adulte, quelques années plus tard. Trois beaux portraits de jeunes femmes, pas conventionnelles et au caractère complexe, confrontées à un monde auquel elles s'identifient peu. Les quelques personnages secondaires sont eux aussi hors normes que ce soit le réalisateur des Ponti ou encore la tante spirite de Szu. L'écriture de Sharlene Teo est superbe, ample et précise, parfois élégiaque, mais le plus souvent assez noire, nous transportant dans cette cité-Etat de Singapour au climat suffocant quand la brume ne la recouvre pas. La romancière, via les vies croisées de ses héroïnes au fil du récit, témoigne d'un grand pessimisme sur la condition humaine, l'existence ne semblant pour elle qu'une série de défaites successives, jusqu'à la fin. Cela n'est pas très gai mais il y a aussi un climat fantastique par endroits qui rappelle peu ou prou l'ambiance des films de fantômes chinois. Sharlene Teo a écrit un livre très dense qui met notamment en avant les difficiles relations entre mère et fille et, en parallèle, celles d'une amitié non moins compliquée entre adolescentes, avec beaucoup de subtilité et dans une atmosphère flottante assez envoutante pour peu qu'on se laisse prendre à ses sortilèges. Un roman mélancolique avec quelques éclairs de flamboyance et de luxuriance, comme l'illustre parfaitement la magnifique couverture de la maison d'édition Buchet/Chastel.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Dans ce premier roman, Sharlene Teo entrecroise les récits et les vies de trois femmes à Singapour : Amisa, jeune fille pauvre dont la beauté l'a amenée à incarner l'héroïne d'une série de films d'horreur devenus cultes qui vit  maintenant recluse; sa fille, Szu, sorte de vilain petit canard, confite dans l'admiration d'une mère qui la supporte à peine et Circé, l'exact opposé de la précédente, adolescente bien dans sa peau.
Les deux jeunes filles vont nouer une amitié intense, même si tout semble les opposer.
Devenues adultes, elles vont se recroiser et , pour Circé, ce sera l'occasion de revenir sur la manière dont tout s'est soudain brisé.
 Sharlene Teo dépeint à merveille l'atmosphère de Singapour et la manière subtile dont peut se déliter une amitié ,mais le roman perd en intensité dramatique dans sa dernière partie et c'est dommage. Une auteure à suivre néanmoins.
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Dans ce roman à trois voix, Sharlene Teo donne tour à tour la parole à Circé trentenaire divorcée en 2020 qu doit promouvoir le remake d'un film d'horreur des années 80 : Ponti

Or adolescente, Circé fut l'amie avec Szu, fille d'Amisa l'actrice de la première trilogie de Ponti, les deux autres voix de ce roman. 

Szu, traînait son adolescence de fille moche entre sa mère recluse et sa 'tante' Yunxi, medium arnaqueuse spécialiste en "bien-être holistique", dans une maison désormais délabrée achetée par les gais au loto de son père parti quand elle avait huit ans.

Son amitié avec Circé, jolie fille riche avait illuminé son adolescence, brisée peu de temps après par le décès de sa mère. 

Amisa, pour sa part, était venue à Singapour de sa Malaisie rurale natale pour tenter sa chance de jolie fille, mais Ponti était arrivé trop tard pour que sa carrière d'actrice démarre 

Trois femmes, trois époques dans une ville-pays archi-polluée dont on voit les transformations au fil des récits de ce roman

Deux jeunes femmes qui après avoir partagé des moments clé de leur adolescence vont pouvoir renouer leur amitié à l'aube de la quarantaine, une fois les cartes rebattues de belle manière.

Un roman prenant qui permet de s'identifier aux trois héroïnes, si différentes, si semblables, si complémentaires. 

Un roman que je suis ravie d'avoir découvert sur les rayonnages virtuels de la Bibliothèque Numérique de la Ville de Paris. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Ponti, c'est le nom de la trilogie de films d'horreur dont Amisa a été l'actrice principale. Amisa est une femme à l'aura époustouflante et au physique ravissant, qui a toujours eu l'habitude d'être courtisée. Elle a une fille prénommée Szu, une ado mal dans sa peau qui a du mal à se construire puisque sa mère apathique l'a toujours dédaignée et rendue coupable de sa déchéance. A l'école Szu n'a pas d'amis et est vue comme une marginale. Elle fera cependant la connaissance de Circé, avec laquelle elle entretiendra une amitié pas comme les autres.

Dans ce roman qui a pour cadre Singapour, on suit le destin de ces 3 femmes, à différentes époques. Les hommes n'y ont pas tellement leur place, étant soit lâches soit carrément inexistants. Ponti permet une incursion dans la vie quotidienne singapourienne, on en découvre la gastronomie, les croyances et les coutumes.
L'écriture est très maîtrisée et bien travaillée, on sent une forte implication de l'auteure et une volonté de faire partager un mode de vie qui ne nous est pas familier. Ce fut un bon moment de lecture.

Merci aux Editions Buchet-Chastel ainsi qu'à Babelio pour cette découverte !
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Quel drôle d'objet que ce livre-là...
Trois histoires s'entremêlent dans trois temporalités différentes, constituant petit à petit le puzzle de celle qu'on connaît la moins bien des trois, mais qui est incontestablement le personnage principal : Amisa, la femme à la beauté redoutable et inexpliquée, dont la carrière cinématographique est aussi courte que méconnue.

L'adolescence, les fantômes, le cinéma, l'anorexie, l'amitié, les relations mère-fille, les relations entre les hommes et les femmes, la maladie, le deuil, l'amour, la solitude sont quelques-uns des sujets abordés dans ce roman dont le maître mot est la profusion.
Autre personnage principal : le film d'horreur Ponti ! dans lequel Amisa a joué, lorsqu'elle était jeune, le personnage traditionnel du Pontianak, femme fantôme à la beauté trompeuse qui dévore les hommes pour se venger des sévices qu'elle a subis.

L'écriture est elle aussi très riche, débordante, prenante. Après les premières pages, j'ai pensé que ce livre allait me tomber des mains par manque d'empathie envers les personnages, manque de structure et de scénario. À la dernière page, je suis obligée de reconnaître qu'il m'a envoûtée sans que je parvienne à comprendre pourquoi, comme un de ces mystérieux sorts jetés par des créatures quasi-surnaturelles décrites au fil du texte.
Il ne faudra chercher ni morale, ni fil conducteur, ni explication. Seulement accepter de traverser cette histoire comme on traverse un rêve un peu incohérent dans un sommeil paradoxal.
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