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Critique de Filox


Sylvain Tesson nous livre un récit entrelacé au présent, c'est un trajet improbable et déjanté sur route et surtout aux étapes vodkaïques, au passé sur l'évocation saisissante de la retraite de Russie, 2 siècles après en hiver bien sûr !, au présent encore mais dans des méditations littéraires, paysagères, amoureuses de l'âme russe, des haut-lieux ...
Cocktail inimitable, agaçant parfois, caricatural mais puissant, du genre on-off, très froid et avec de fortes bouffées de chaleur, la mort est là, celles d'une multitude de soldats, de chevaux, elle est très proche aussi dans les dangers du présent sur la base de comportements quasi- suicidaires, les forces de vie même ténues triomphent quand même, dans le passé et maintenant.
La berezina passée dans le langage commun, est vue par Tesson aussi comme une victoire, le triomphe de la ruse, car Napoléon échappe aux cosaques et sauve son armée, certes réduite à moins de dix pour cent de ses effectifs d'un an auparavant !
C'est aussi un hommage à ces grognards tombés en enfer, sacrifiés, à l'époque où l'individu n'existait pas hors le chef adulé commun un dieu, Tesson dénonce la mièvrerie mollassonne et matérialiste qui est la nôtre et même si on n'est pas obligé de le suivre, aveuglément, le lire est un plaisir qui ne se refuse pas !
Attention danger, lecteur compulsif tu vas aggraver ton cas !
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